Kelly Preston

Kelly Preston est une actrice américaine, née Kelly Kamalelehua Smith le 13 octobre 1962 à Honolulu, capitale d’Hawaï aux États-Unis. Elle passe sa jeunesse dans sa ville natale, puis décide de suivre des cours d’art dramatique à l’université de la Californie du Sud. Repérée à l’âge de 16 ans par un photographe de mode, alors qu’elle s’est lancée dans le mannequinat, elle tourne des spots publicitaires, avant d’auditionner pour devenir actrice. C’est avec un petit rôle dans le film de Jack Lee Thompson «Le justicier de minuit» (1982), joué par Charles Bronson, qu’elle débute au cinéma, intégrant la même année le casting du film de John Carpenter «Christine», d’après le roman de Stephen King contant l’histoire d’une voiture dotée de pouvoirs maléfiques. Le pied à l’étrier, Kelly, rebaptisée Preston, interprète les jeunes et jolies lycéennes dans deux comédies romantiques, «Mischief» (1984) de Mel Damski et «Une amie qui vous veut du bien» (1984) de David Greenwalt. Héritant du rôle principal d’une sorcière dans le film d’horreur de Janet Greek, «L’ensorceleuse» (1988), elle donne la réplique à Arnold Schwarzenegger et Dany DeVito dans une joyeuse comédie de Ivan Reitman, «Jumeaux» (1988). Et se fait un nom dans l’univers hollywoodien, en même temps qu’elle fait la connaissance de John Travolta.

Le film de Dave Thomas, «Les experts» (1988), réunit les deux acteurs, tous deux adeptes de scientologie, qui ne vont plus se quitter. Ensemble, ou séparément, ils poursuivent leurs carrières respectives, pas toujours jalonnées de succès. Alliée de Patrick Dempsey dans le policier de Geoff Burrowes «Run» (1990), manipulatrice auprès de Andrew McCarthy dans «Only you» (1991) de Betty Thomas, énigmatique et sensuelle face à Eric Roberts dans «Coup du sort» (1994) de David Hartwell, Kelly Preston enchaîne les tournages tout au long de la décennie 1990. Elle partage l’affiche entre Tom Cruise, dont elle est l’ex-fiancée, et Renée Zellweger dans «Jerry Maguire» (1996) de Cameron Crowe. Aux côtés de Jeff Goldblum et de Eddie Murphy, elle prend part à la transformation d’une chaîne de téléachat en expérience spirituelle dans «Mister G.» (1998) de Stephen Herek. Et assiste à la résurrection de son époux, Michael Keaton, en bonhomme de neige dans le film fantastique de Troy Miller «Jack Frost» (1998). Mais après les échecs critiques et commerciaux du drame «Pour l’amour du jeu» (1999) de Sam Raimi, avec Kevin Costner, et surtout du film de science-fiction de Roger Christian «Terre, champs de bataille» (1999), auprès de John Travolta et Forest Whitaker, Kelly Preston se fait plus rare au cinéma, privilégie les séries télévisées et veut surtout garder du temps pour sa famille.

La comédienne s’illustre encore dans «Folles funérailles» (2003) de Michael Clancy, en membre de la famille Collins, confrontée à des règlements de comptes à la mort du patriarche. Et dans le thriller de James Wan «Condamnés à mort» (2006), avec Kevin Bacon dont elle joue l’épouse. Elle retrouve John Travolta dans «Les deux font la père» (2009) de Walt Becker, puis dans «Gotti» (2017) de Kevin Connolly, qui narre la vie de ce gangster. Après un dernier film en 2019, l’actrice qui se bat contre un cancer du sein se retire et décède le 12 juillet 2020 à seulement 57 ans. Après un bref premier mariage, elle est depuis 1991 l’épouse de John Travolta, avec lequel elle donne naissance à trois enfants, dont l’un meurt en 2009. Mère aimante, Kelly Preston reste dans les mémoires aussi belle moralement que physiquement. Sa fille Ella en témoigne: «tu es une lumière qui ne cessera jamais de briller». Au ciel aussi...

© Isabelle MICHEL