![]() 1942 La bonne étoile – de Jean Boyer avec Fernandel, Charles Blavette, Janine Darcey, Andrex & Julien Carette | ![]() 1948 Si ça peut vous faire plaisir / L’aventure de Gonfaron – de Jacques Daniel-Norman avec Fernandel | ![]() 1951 Sergil chez les filles – de Jacques Daroy avec Paul Meurisse, Claudine Dupuis, Albert Dinan & Michel Ardan | ![]() 1952 La caraque blonde – de Jacqueline Audry avec Roger Pigaut, Tilda Thamar, Gérard Landry & Orane Demazis | ||
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Sans faire vraiment partie de la «bande à Pagnol», comme Fernand Charpin, Edouard Delmont, Charles Blavette ou Marcel Maupi, Henri Arius, ou tout simplement Arius, joue, lui aussi, les Méridionaux de service. Ils sont au cinéma de notre pays ce que les Français sont à celui d’Hollywood: un type largement imaginaire. Il existe peut-être encore, sur le Vieux Port, de ces personnages truculents et forts en gueule, qui ponctuent toutes leurs phrases, «ave l’assent» bien sûr, d’un tonitruant «Bonne Mère». Comme toutes les petites mains du cinéma français, Henri Arius ne fait le plus souvent que de brèves apparitions sur l’écran, qui confinent parfois à la figuration. Né le 19 septembre 1897, à Marseille, il vient au cinéma sur le tard et y poursuit une carrière assez fournie jusqu’au milieu des années 60.
Avec ses rondeurs sympathiques et sa bonhomie sans façons, il se retrouve souvent derrière un comptoir de bistrot, comme dans «La taverne du poisson couronné» (1947), de René Chanas, «Millionnaires d’un jour» (1948), de André Hunebelle ou encore «Le garçon sauvage» (1951), de Jean Delannoy. Même si Henri Arius n’appartient pas vraiment au petit monde de Marcel Pagnol, il lui suffit d’ouvrir la bouche pour évoquer, avec cet accent chantant qui fleure bon les cigales et le pastis, les personnages familiers du cinéma méridional. C’est le boucher Claudius dans le «Manon des sources» (1952), de Marcel Pagnol ou le forgeron dans «Le boulanger de Valorgue» (1952), de Henri Verneuil. L’univers ensoleillé d’Alphonse Daudet lui va aussi comme un gant. Dans «Le secret de maître Cornille», l’un des sketchs des «Lettres de mon moulin» (1953), de Marcel Pagnol, où l’on sentirait presque un air tout frotté de thym et de romarin parcourir l’écran, Arius incarne le directeur de la minoterie.
Son côté débonnaire lui vaut aussi d’incarner des magistrats, dont la diplomatie sait arrondir les angles. Henri Arius ceint donc l’écharpe du maire dans «Rumeurs» (1946), de Jacques Daroy, «L’école buissonnière» (1948), de Jean-Paul Le Chanois, où il n’apprécie guère la pédagogie innovante de l’instituteur interprété par Bernard Blier, ou dans «Carnaval» (1953), de Henri Verneuil, où l’édile qu’il interprète, bien ennuyé, se propose de demander à l’architecte joué par Fernandel d’enlever de son balcon le panneau par lequel il avertit toute la ville que sa femme le fait cocu. Arius portraiture encore d’autres notables, comme ce conseiller municipal de «L’aventure de Cabassou» (1945), de Gilles Grangier, qui, avec ses collègues, examine, auprès de l’architecte joué par l’inévitable Fernandel, les moyens d’approvisionner en eau un village assoiffé. Il croque aussi des silhouettes cocasses, comme ce mari bègue qui, découvrant sa femme dans les bras de son amant (encore Fernandel) le provoque en duel.
Mais il ne faut pas toujours se fier à la rondeur bonasse de Henri Arius. Sous sa bonhomie souriante, peuvent couver de noirs desseins. Ainsi, dans «Sergil chez les filles» (1951), de Jacques Daroy, avec Paul Meurisse, il interprète le patron d’une maison de passe doublé d’un trafiquant de drogue. Jusqu’au bout, il est convoqué chaque fois que l’histoire se passe dans le Midi. Il contribue à la «couleur locale» en interprétant un oncle de Cavaillon dans «L’eau vive» (1956), de François Villiers ou un sympathique hôtelier provençal dans «Toi, le venin» (1958), de Robert Hossein. Mort dans sa bonne ville de Marseille, le 8 mai 1968, Henri Arius était le père de l’animateur de radio Frédéric Gérard.
© Jean-Pascal LHARDY

1939 | Le roi des galéjeurs – de Fernand Rivers avec Henri Alibert |
1941 | Le soleil a toujours raison – de Pierre Billon
avec Tino Rossi
La troisième dalle – de Michel Dulud avec Jules Berry |
1942 | Simplet – de Fernandel & Carlo Rim
avec Milly Mathis
Les petits riens – de Raymond Leboursier avec Raimu Cap au large – de Jean-Paul Paulin avec Robert Lynen La bonne étoile – de Jean Boyer avec Charles Blavette Ne le criez pas sur les toits – de Jacques Daniel-Norman avec Meg Lemonnier |
1943 | Jeannou – de Léon Poirier avec Michèle Alfa |
1944 | La gardian – de Jean de Marguenat avec Loleh Bellon |
1945 | Naïs – de Raymond Leboursier
avec Jacqueline Pagnol
Sérénade aux nuages – de André Cayatte avec Tino Rossi L’aventure de Cabassou – de Gilles Grangier avec Fernandel |
1946 | Cœur de coq – de Maurice Cloche
avec Paul Azaïs
L’inspecteur Sergil – de Jacques Daroy avec Paul Meurisse Pour une nuit d’amour – de Edmond T. Greville avec Odette Joyeux La dame de Haut-le-Bois – de Jacques Daroy avec Françoise Rosay Rumeurs – de Jacques Daroy avec Jany Holt |
1947 | Quai des Orfèvres – de Henri-Georges Clouzot
avec Louis Jouvet
CM Escale au soleil – de Henri Verneuil avec Fernandel |
1948 | Si ça peut vous faire plaisir / L’aventure de Gonfaron – de Jacques Daniel-Norman
avec Mona Dol
Sergil et le dictateur – de Jacques Daroy avec Liliane Bert Deux amours – de Richard Pottier avec Simone Valère L’école buissonnière – de Jean-Paul Le Chanois avec Bernard Blier La passagère – de Jacques Daroy avec Dany Robin Millionnaires d’un jour – de André Hunebelle avec Gaby Morlay |
1949 | L’épave – de Willy Rozier
avec Françoise Arnoul
La belle que voilà – de Jean-Paul Le Chanois avec Michèle Morgan |
1950 | Meurtres – de Richard Pottier
avec Jeanne Moreau
Porte d’Orient – de Jacques Daroy avec Nathalie Nattier Le bagnard – de Willy Rozier avec Roger Blin |
1951 | Le garçon sauvage – de Jean Delannoy
avec Madeleine Robinson
Sergil chez les filles – de Jacques Daroy avec Claudine Dupuis Fortuné de Marseille – de Henri Lepage & Pierre Méré avec Madeleine Lebeau CM La rosière de Gonfalon – de Willy Rozier avec Robert Seller CM La cabane au Canada – de Willy Rozier avec Elisa Lamotte |
1952 | Je l’ai été trois fois – de Sacha Guitry
avec Lana Marconi
Les révoltés du Danaé / Danaé l’impure – de Georges Péclet avec Zina Rachewsky Manon des sources – de Marcel Pagnol avec Raymond Pellegrin Film en 2 parties 1 : Manon des sources 2 : Ugolin Mon mari est merveilleux – de André Hunebelle avec Sophie Desmarets Le boulanger de Valorgue – de Henri Verneuil avec Fernandel La caraque blonde – de Jacqueline Audry avec Roger Pigaut Le club des quatre cents coups – de Jacques Daroy avec Michèle Philippe L’envers du paradis – de Edmond T. Gréville avec Erich Von Stroheim |
1953 | L’île aux femmes nues – de Henri Lepage
avec Jane Sourza
Carnaval – de Henri Verneuil avec Saturnin Fabre L’étrange désir de monsieur Bard – de Géza von Radvanyi avec Michel Simon Monsieur Scrupule gangster – de Jacques Daroy avec Tilda Thamar Lettres de mon moulin – de Marcel Pagnol avec Michel Galabru Segment « Le secret de maître Cornille » La route Napoléon – de Jean Delannoy avec Pierre Fresnay |
1954 | Quai des blondes – de Paul Cadéac
avec Barbara Laage
Le tournant dangereux – de Robert Bibal avec Viviane Romance À toi de jouer Callaghan – de Willy Rozier avec Tony Wright |
1955 | Mademoiselle de Paris – de Walter Kapps
avec Giselle Pascal
Le secret de sœur Angèle – de Léo Joannon avec Raf Vallone |
1956 | Sous le ciel de Provence / Quatre pas dans les nuages ( era di venerdi 17 ) de Mario Soldati
avec Renato Salvatori
Honoré de Marseille – de Maurice Régamey avec Francis Blanche Le cas du docteur Laurent – de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin Pas de grisbi pour Ricardo – de Henri Lepage avec Dora Doll L’eau vive – de François Villiers avec Andrée Debar Quai des illusions – de Emile Couzinet avec Lise Bourdin |
1957 | Le chômeur de Clochemerle – de Jean Boyer
avec Ginette Leclerc
La fille de feu – de Alfred Rode avec Claudine Dupuis |
1958 | La loi c’est la loi ( la legge è legge ) de Christian-Jaque
avec Totò
Sérénade au Texas – de Richard Pottier avec Bourvil Toi le venin – de Robert Hossein avec Odile Versois |
1958 | Croquemitoufle / Les femmes des autres – de Claude Barma avec Gilbert Bécaud |
1959 | Le déjeuner sur l’herbe – de Jean Renoir avec Paul Meurisse |
1960 | Cocagne – de Maurice Cloche avec Rellys |
1961 | Un nommé la Rocca – de Jean Becker
avec Jean-Paul Belmondo
Le comte de Monte Cristo – de Claude Autant-Lara avec Louis Jourdan Film en 2 époques 1 : La trahison 2 : La vengeance |
1963 | La cuisine au beurre – de Gilles Grangier avec Bourvil |
1964 | Le gendarme de Saint-Tropez – de Jean Girault avec Louis de Funès |
1965 | La bourse et la vie – de Jean-Pierre Mocky avec Fernandel |