![]() 1954 Le destructeur (das bekenntnis der Ina Kahr) de Georg Wilhelm Pabst avec Curd Jürgens & Vera Molnar | ![]() 1956 Les grands de ce monde (the power and the prize) de Henry Koster avec Robert Taylor & Charles Coburn | ![]() 1958 Docteur Crippen (Dr. Crippen lebt) de Erich Engels avec Peter van Eyck & Katharina Mayberg | ![]() 1959 Trahison à Athènes (the angry hills) de Robert Aldrich avec Robert Mitchum, Gia Scala & Stanley Baker | ||
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Issue d’un milieu aisé, son père est professeur en médecine dentaire, Elisabeth Müller naît le 18 juillet 1929, à Bâle en Suisse. Etudiante dans les meilleurs établissements helvètes, la jeune adolescente espère, plus que tout, devenir actrice et prend des cours d’art dramatique auprès de sa tante, la comédienne Ellen Widmann. En 1944, elle entre au «Schauspielhaus» de Zurich. Elle suit une formation à l’école de ce théâtre et fait ses premières apparitions sur scène, puis intègre la troupe en professionnelle deux ans plus tard.
En 1947, Elisabeth Müller est engagée par le grand cinéaste suisse Leopold Lindtberg pour jouer un petit rôle dans «Meurtre à l’asile», un film policier dont Heinrich Gretler est la vedette. L’année suivante, elle est remarquée par le metteur en scène allemand Heinz Hilpert. Elle le suit au théâtre de Constance puis à celui de Göttingen. Elle joue également sur les scènes de Stuttgart, Giessen, Lucerne, et se produit dans de nombreuses tournées théâtrales en Allemagne, en Suisse et en Autriche.
Le cinéma germanique ne reste pas insensible au charme de la belle Helvète. En 1952, Rolf Thiele l’emploie pour un rôle secondaire dans «Der tag vor der hochzeit» aux côtés de Karlheinz Böhm. Pour l’occasion elle adopte le pseudonyme de Lisabet Müller. L’année suivante, elle reprend son nom pour être la tête d’affiche de «Moselfahrt aus liebeskummer», une comédie romantique de Kurt Hoffmann. Le succès de cette production lui vaut de devenir très rapidement l’une des vedettes préférées du public allemand. Au cours des années cinquante, Elisabeth Müller enchaîne les films auprès de partenaires prestigieux, parmi lesquels, Hans Stüwe dans «Morgengrauen» (1954) de Victor Tourjansky, puis Curd Jürgens dans «Le destructeur» (1954), Willy Birgel dans «Des roses pour Bettina» (1956), deux réalisations du grand George Wilhelm Pabst, et O.W. Fischer dans «Scandale à Ischl» (1957). Devenue une actrice de premier plan, elle donne également la réplique à des acteurs de sa génération: Maximilian Schell pour «Taxichauffeur bäntz» (1957), Peter van Eyck pour «Docteur Crippen» (1958), Hardy Kruger pour «Avouez, docteur Corda!» (1958), Adrian Hoven pour «L’espion du Caire» (1959) et Paul Hubschmid pour «Nous avons un papa» (1959).
Sa popularité lui ouvre les portes de Hollywood. Pour la Metro-Goldwyn-Mayer, Elisabeth Müller tourne en 1956 «Les grands de ce monde» un drame de Henry Koster avec Robert Taylor, et en 1958, «Trahison à Athènes» un film de guerre de Robert Aldrich avec Robert Mitchum et Stanley Baker. Par après, elle abandonne sa carrière cinématographique.
En 1962, Elisabeth Müller épouse le caméraman et réalisateur Kurt Grigoleit. Elle apparaît encore dans quelques films et séries télévisées. Elle est notamment l’une des protagonistes de quelques épisodes de la célèbre télésuite «Am grünen strand der spree», en 1960, mais se consacre essentiellement au théâtre jusqu’à la fin des années quatre-vingts. Celle qui incarnait la beauté simple et fragile après les dures années de la Seconde Guerre Mondiale, meurt octogénaire le 11 décembre 2006, à Sempach, ville du canton suisse de Lucerne.
© Philippe PELLETIER

1947 | Meurtre à l’asile / Le règne de Matto ( Matto regiert ) de Leopold Lindtberg avec Heinrich Gretler |
1952 | La veille du mariage ( der tag vor der hochzeit / große schwächen : Kleine sünden ) de Rolf Thiele avec Karlheinz Böhm |
1953 | Moselfahrt aus liebeskummer / Verlobung an der Mosel – de Kurt Hoffmann avec Albert Florath |
1954 | Les grisailles du matin ( morgengrauen / zwischen pflicht und liebe ) de Victor Tourjansky
avec Hans Stüwe
Le destructeur ( das bekenntnis der Ina Kahr ) de Georg Wilhelm Pabst avec Curd Jürgens |
1955 | André et Ursula ( Andre und Ursula ) de Werner Jacobs avec Ivan Desny |
1956 | Des roses pour Bettina ( rosen fur Bettina ) de Georg Wilhelm Pabst
avec Willy Birgel
Les grands de ce monde ( the power and the prize ) de Henry Koster avec Robert Taylor Geliebte Corinna – de Eduard von Borsody avec Valéry Inkijinoff |
1957 | Taxichauffeur bäntz – de Werner Düggelin & Hermann Haller
avec Maximilian Schell
El Hakim, le médecin et l’amour / Le docteur Ibrahim ( El Hakim ) de Rolf Thiele avec Charles Régnier Scandale à Ischl ( skandal in Ischl ) de Rolf Thiele avec O.W. Fischer Témoins à abattre / Docteur Crippen ( Dr. Crippen liebt ) de Erich Engels avec Peter van Eyck |
1958 | Avouez, docteur Corda ! ( gestehen sie, Dr. Corda ! ) de Josef von Báky
avec Hardy Kruger
Trahison à Athènes ( the angry hills ) de Robert Aldrich avec Robert Mitchum |
1959 | L’espion du Caire ( Rommel ruft Kairo ) de Wolfgang Schleif
avec Adrian Hoven
Nous avons un papa ( alle tage ist kein Sonntag / zwei gitarren ) de Helmut Weiss avec Paul Hubschmid |