![]() 1953 Vêtir ceux qui sont nus (vestire gli ignudi) de Marcello Pagliero avec Pierre Brasseur & Micheline Francey | ![]() 1959 Eté violent (l’estate violente) de Valerio Zurlini avec Jean-Louis Trintignant & Jacqueline Sassard | ![]() 1960 David et Goliath (David e Golia) de Richard Pottier & Ferdinando Baldi avec Orson Welles & Pierre Cressoy | ![]() 1962 Le tueur à la rose rouge (hipnosi) de Eugenio Martín avec Jean Sorel, Götz George, Mara Cruz & Heinz Drache | ||
![]() |

Eleonora Rossi Drago naît Palmira Omiccioli le 23 septembre 1925 à Quinto al Mare, un faubourg de Gènes, grand port du nord du royaume d’Italie, En 1943 à peine âgée de dix-huit ans, elle donne naissance à une petite fille mais se sépare très vite de son «époux de guerre» qui émigrera seul en Argentine en 1945. Après avoir exercer divers petits emplois dans une Italie particulièrement meurtrie par le récent conflit, elle réussit à se faire embaucher comme mannequin et participe, en 1947, au concours de Miss Italie mais sa condition de jeune mère de famille la fait disqualifier alors qu’elle semblait pouvoir se retrouver en haut du podium. Remarquée par la profession, elle fait une première figuration dans un film de cape et d’épée italo-américain tourné en partie à Tarente, «Le pirate de Capri». S’en suivent deux autres petits rôles avant que la jeune femme, sous la direction de Luigi Comencini, dans «Volets clos» (1950), ne devienne une héroïne qui, avec son fiancé joué par Massimo Girotti, part à la recherche de sa sœur tombée dans la prostitution dans le milieu de la pègre génoise. Eleonora Rossi Drago conquiert définitivement un large public grâce à son interprétation, dans «Sensualité» (1951) de Clemente Fracassi, d’une belle et provocante jeune femme à l’origine de la rivalité entre deux frères joués par Amedeo Nazzari et Marcello Mastroianni. Elle connaît également une expérience de la scène sous la direction de Luchino Visconti. Devenue célèbre, elle est à la une des journaux qui lui prêtent des relations sentimentales avec Amedeo Nazzari et un aristocrate italien de la famille D’Acquarone.
Eleonora Rossi Drago mène alors une carrière particulièrement active avec plus d’une cinquantaine de titres inscrits à sa filmographie en deux décennies. Et même si elle ne fait pas, sauf exception, de très grands chef-d’œuvres, elle travaille avec nombreux de ses compatriotes, tant réalisateurs qu’acteurs, qui ont fait le renon du cinéma transalpin comme Ettore Scola, Roberto Rossellini, Michelangelo Antonioni, Vittorio Gassman, etc. Elle est aussi la partenaire de Daniel Gélin, Jean-Claude Pascal, Jean Marais, François Périer, Georges Marchal, Charles Laughton pour ne citer qu’eux. Elle a un très beau rôle de jeune veuve dont Jean-Louis Trintignant, fils d’un dignitaire fasciste, tombe amoureux dans «Été violent» (1959) de Valerio Zurlini. Elle est également dirigée par des réalisateurs ouest-allemands comme Wolfgang Liebeneiner et Kurt Meisel; espagnols comme José Antonio Nieves Conde et Pedro Balañá et elle a alors pour partenaires Fernando Rey et Francisco Rabal. À la fin des années soixante, les téléspectateurs français la découvrent en Anne d’Autriche dans le feuilleton «d’Artagnan» (1969) de Claude Barma avec Dominique Paturel qui joue le célèbre mousquetaire gascon. Eleonora Rossi Drago termine définitivement sa carrière cinématographique, à quarante-cinq ans, en apparaissant dans deux films traités sur un mode d’érotico-épouvante très tendance à l’époque: «Le dépravé» (1969) de Massimo Dallamano, transposant dans les années 1960, «Le portrait de Dorian Gray» de Oscar Wilde avec Helmut Berger dans le rôle-titre; et «Libido» (1970) de Sergio Bergonzelli, avec Pier Angeli et Alfredo Mayo.
Mariée en 1973 au riche industriel sicilien Domenico La Cavera, après une liaison tumultueuse, Eleonora Rossi Drago s’installe définitivement à Palerme, où elle décède près de quarante ans plus tard, d’une hémorragie cérébrale, le 2 décembre 2007.
© Caroline HANOTTE

1948 | Le pirate de Capri ( i pirati di Capri / captain Sirocco / the masked pirate / pirates of Capri ) de Edgar G. Ulmer & Giuseppe Maria Scotese avec Louis Hayward |
1949 | Altura – de Mario Sequi avec Massimo Girotti |
1950 | Due sorelle amano – de Jacopo Comin
avec Gaby Morlay
Volets clos ( persiane chiuse ) de Luigi Comencini avec Giulietta Masina |
1951 | Son dernier verdict ( l’ultima sentazza ) de Mario Bonnard
avec Charles Vanel
Histoires interdites ( tre storie proibite ) de Augusto Genina avec Gino Cervi Sensualité ( sensualità ) de Clemente Fracassi avec Amedeo Nazzari Virginité ( verginità ) de Leonardo De Mitri avec Leonardo Cortese |
1952 | Panique à Gibraltar / Sept de la grande ourse ( i sette dell’orsa maggiore ) de Duilio Coletti
avec Pierre Cressoy
Amour et jalousie / La flamme ( la fiammata ) de Alessandro Blasetti avec Carlo Ninchi La traite des blanches ( la tratta delle bianche ) de Luigi Comencini avec Sophia Loren |
1953 | L’esclave – de Yves Ciampi
avec Daniel Gélin
Vêtir ceux qui sont nus ( vestire gli ignudi ) de Marcello Pagliero avec Pierre Brasseur Destinées – de Jean Delannoy, Christian-Jaque & Marcello Pagliero avec Claudette Colbert Segment « Elisabeth » de Marcello Pagliero L’affaire Maurizius – de Julien Duvivier avec Anton Walbrook Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles |
1955 | Femmes entre elles ( le amiche ) de Michelangelo Antonioni
avec Valentina Cortese
Femme seule ( donne sole ) de Vittorio Sala avec Gianna Maria Canale Bataille devant Tobrouk / Le prix de la gloire ( il prezzo della gloria ) de Antonio Musu avec Gabriele Ferzetti |
1956 | Quand les anges ne volent plus / La dernière tentation ( suor Letizia / il più grande amore )
de Mario Camerini avec Anna Magnani
Kean ( Kean, genio e sregolatezza ) de Vittorio Gassman avec Anna Maria Ferrero |
1957 | Tous peuvent me tuer – de Henri Decoin
avec François Périer
La Tour prend garde ! – de Georges Lampin avec Jean Marais |
1958 | Une année pour une route ( la strada lunga un anno / cesta dupa godinu dana ) de Giuseppe
De Santis avec Silvana Pampanini
Le fric – de Maurice Cloche avec Jean-Claude Pascal La traversée fantastique ( dagli apennini alle Ande ) de Folco Quilici avec Fausto Tozzi |
1959 | Brèves amours / Vacances d’hiver ( vacanze d’inverno ) de Camillo Mastrocinque
avec Georges Marchal
Meurtre a l’italienne ( un maledetto imbroglio / diledetto imbroglio ) de Pietro Germi avec Claudia Cardinale Eté violent ( l’estate violente ) de Valerio Zurlini avec Jean-Louis Trintignant Ruban d’Argent de la meilleure actrice par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie Meilleure actrice au festival du cinéma de Mar del Plata, Argentine L’impiegato – de Gianni Puccini avec Nino Manfredi Sous dix drapeaux ( sotto dieci bandiere ) de Duilio Coletti avec Charles Laughton |
1960 | David et Goliath ( David e Golia / David and Goliath ) de Richard Pottier & Ferdinando Baldi
avec Orson Welles
Accord final ( schlußakkord ) de Wolfgang Liebeneiner avec Christian Marquand La main rouge ( die rote hand ) de Kurt Meisel avec Paul Hubschmid La garçonnière / Flagrant délit – de Giuseppe De Santis avec Renato Baldini |
1961 | Chasse à la drogue ( caccia all’uomo ) de Riccardo Freda
avec Umberto Orsini
Le commando traqué ( tiro al piccione ) de Giuliano Montaldo avec Francisco Rabal Âme noire ( anima nera ) de Roberto Rossellini avec Nadja Tiller Le glaive du conquérant ( Rosmunda e Alboino / sword of the conqueror ) de Carlo Campogalliani avec Jack Palance |
1962 | L’amour à vingt ans – de François Truffaut, Shintarô Ishihara, Renzo Rossellini, Yvon
Samuel & Jerzy Stefan Stawinski
avec Geronimo Meynier
Segment de Renzo Rossellini Le jour le plus court ( il giorno più corto / il giorno più corto commedia umoristica ) de Sergio Corbucci avec Walter Pidgeon Paradis des femmes / Paradis des hommes / Les Don Juan de la Côte d’Azur ( i Don Giovanni della Costa Azura / i dongiovanni della Costa Azzurra ) de Vittorio Sala avec Curd Jürgens Terreur dans la nuit / Espions sur la Tamise ( der teppich des grauens /il terrore di notte ) de Harald Reinl avec Werner Peters Le tueur à la rose rouge ( hipnosi / dummy of death / hypnosis / ipnosi / nur tote zeugen schweigen ) de Eugenio Martín avec Jean Sorel |
1963 | Tempête sur Ceylan ( das todesauge von Ceylon / tempesta su Ceylon / scarlet eye / storm over Ceylon ) de Giovanni Roccardi & Gerd Oswald
avec Lex Barker
Il treno del sabato – de Vittorio Sala avec Philippe Leroy El diablo también llora / Il delitto di Anna Sandoval – de José Antonio Nieves Conde avec Fernando Rey Wounds of hunger – de George Sherman avec Mark Damon |
1964 | Il disco volante – de Tinto Brass
avec Silvana Mangano
Parlons femmes ( se permette parliamo di donne ) de Ettore Scola avec Vittorio Gassman L’idea fissa – de Gianni Puccini & Mino Guerrini avec Aldo Giuffrè Segment « L’ultima carta » de Mino Guerrini Assassinat à Rome ( il segreto del vestito rosso / assassinio made in Italy / assassination in Rome / el segreto de Bill North ) de Silvio Amadio avec Hugh O’Brian Su e giù – de Mino Guerrini avec Marc Michel Segment « Il colpo del leone » Un doigt sur la gâchette / Meurtre à l’italienne ( io uccido, tu uccidi ) de Gianni Puccini avec Tomas Milian Segment « Il plenilunio » Amore facile – de Gianni Puccini avec Vittorio Caprioli Segment « Il vedovo bianco » |
1965 | La case de l’oncle Tom ( onkel Toms hütte / uncle Tom’s cabin ) de Géza von Radványi
avec O.W. Fischer
El último sábado – de Pedro Balañá avec Antonio Ferrandis La bible ( la bibbia / the bible / the bible… in the beginning ) de John Huston avec Stephen Boyd |
1966 | Mano di velluto – de Ettore Fecchi avec Paolo Ferrari |
1967 | L’età del malessere – de Giuliano Biagetti avec Jean Sorel |
1968 | Camille 2000 – de Radley Metzger avec Nino Castelnuovo |
1969 | Le dépravé / Dorian Gray ( il dio chiamato Dorian / das blidnis des Dorian Gray / the secret of Dorian Gray / the evils of Dorian Gray ) de Massimo Dallamano avec Helmut Berger |
1970 | Libido / Dans les replis de la chair ( nelle pieghe della carne / las endemoniadas ) de Sergio Bergonzelli avec Pier Angeli |
1988 | DO Ben Webster : The brute and the beautiful – de John Jeremy avec Claudia Cardinale |