![]() 1935 Marinella – de Pierre Caron avec Yvette Lebon, Jeanne Fusier-Gir, Albert Duvaleix & Julien Carette | ![]() 1941 Fièvres – de Jean Delannoy avec Jacqueline Delubac, Madeleine Sologne & Ginette Leclerc | ![]() 1946 Destins – de Richard Pottier avec Micheline Francey, Marcelle Géniat & Mila Parély | ![]() 1952 Son dernier Noël – de Jacques Daniel-Norman avec Claude May, Louis Seigner & Georges Poujouly | ||
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Fils d’un tailleur, Constantin Rossi naît le 29 avril 1907, à Ajaccio en Corse (France). Il entame sa carrière artistique en chantant à l’église Saint-Roch, puis il traverse la Méditerranée pour donner de la voix dans des clubs de la Côte d’Azur et à l’Alcazar de Marseille. En 1925, il monte à Paris et vit de plusieurs petits métiers.
Au début des années trente, le jeune artiste est boy dans des revues musicales. Remarqué par Henri Varna directeur de l’ABC, il monte sur scène pour interpréter ses propres chansons sous le nom de Tino Rossi. Il connaît alors un succès fulgurant. En 1934, il enregistre son premier album qui se vend à cinq-cent-mille exemplaires, du jamais vu à cette époque. La même année, il débute au cinéma dans quelques films comme invité chantant. En 1935, il tourne en vedette son premier triomphe «Marinella» avec Yvette Lebon. Piètre comédien mais chanteur à la voix d’or, Tino enchaîne les tournages, aucun chef-d’œuvre mais toujours des succès populaires. Un seul film sort véritablement du lot: «Naples au baiser de feu» (1936) de Augusto Genina, où il donne la réplique à sa compagne de l’époque, la très belle Mireille Balin. En 1938, le couple part aux Etats-Unis. Les disques de Tino sont diffusés sur les ondes et la chanson «Vieni Vieni» reste plusieurs semaines en tête des hit-parades américains. La Twentieth Century Fox lui propose alors un contrat pour tourner dans «Balalaika» que doit réaliser Reinhold Schünzel. Tino refuse, donne quelques récitals aux USA et au Canada puis rentre en France. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Tino Rossi se produit de moins en moins sur scène, mais continue toutefois ses prestations cinématographiques, notamment dans «Fièvres» (1942) de Jean Delannoy avec Jacqueline Delubac. En 1946, il revient sur le devant de la scène avec sa chanson «Petit papa Noël», certainement son plus grand succès. En 1948, il tourne sous la direction de Marcel Pagnol dans «La belle meunière». Notons qu’en 1941, il se sépare de Mireille Balin pour une danseuse du ballet de Mistinguett, Lilia Vetti. Il l’épouse le 14 juillet 1947. Elle lui donnera un fils prénommé Laurent.
Dans les années cinquante, après quelques rôles sur mesure où ses qualités de chanteur sont misent en évidence, dont notamment une participation dans «Si Versailles m’était conté» (1953) de Sacha Guitry, Tino Rossi se concentre essentiellement sur sa carrière de chanteur. Il se produit sur toutes les plus grandes scènes françaises et européennes, donne des milliers de concerts et vend plus de deux cents millions de disques. Il demeure encore à ce jour une énorme vedette qui a réussi à véhiculer une certaine image de la France à travers le monde.
Tino Rossi fait une dernière apparition au cinéma en 1970, aux côtés de Jean Lefebvre dans «Une drôle de bourrique». Jusqu’à la fin de sa carrière, il apparaît fréquemment dans plusieurs shows télévisés. Après un dernier spectacle au Casino de Paris part se reposer dans sa superbe propriété du Scudo sur l’île de beauté. De retour à Neuilly-sur-Seine, atteint d’un cancer du pancréas, Tino Rossi meurt chez lui, boulevard Barrès, après s’être assoupi dans son salon, aux côtés de sa femme Lili et de son fils Laurent, le 27 septembre 1983. Sa dépouille repose au cimetière d’Ajaccio. Après Napoléon, il est le Corse le plus célèbre qui, durant plus de cinquante ans, fit fredonner la France entière.
© Philippe PELLETIER

1934 | Les nuits moscovites – de Alexis Granowsky
avec Annabella
Justin de Marseille / Ma belle Marseille – de Maurice Tourneur avec Line Noro La cinquième empreinte / Lilas blancs – de Karl Anton avec Alice Field L’affaire Coquelet – de Jean Gourguet avec Alice Tissot |
1935 | Vogue, mon cœur – de Jacques Daroy
avec René Lefèvre
Adémaï au moyen âge – de Jean de Marguenat avec Noël-Noël Marinella – de Pierre Caron avec Yvette Lebon CM Marseille – de Jean Monti & Jean Marguerite avec Rogers |
1936 | Au son des guitares – de Pierre-Jean Ducis
avec Monique Rolland
Naples au baiser de feu – de Augusto Genina avec Mireille Balin |
1937 | Lumières de Paris – de Richard Pottier avec Michèle Alfa |
1941 | Le soleil a toujours raison – de Pierre Billon
avec Micheline Presle
Fièvres – de Jean Delannoy avec Jacqueline Delubac |
1942 | Le chant de l’exilé – de André Hugon avec Ginette Leclerc |
1943 | Mon amour est près de toi – de Richard Pottier
avec Mona Goya
L’île d’amour – de Maurice Cam avec Josseline Gaël |
1944 | Le gardian – de Jean de Marguenat avec Loleh Bellon |
1945 | Sérénade aux nuages – de André Cayatte avec Jacqueline Gauthier |
1946 | Destins – de Richard Pottier
avec Micheline Francey
Le chanteur inconnu – de André Cayatte avec Maria Mauban |
1948 | Marlène – de Pierre de Hérain
avec Mathilde Casadesus
La belle meunière – de Marcel Pagnol avec Jacqueline Pagnol Deux amours – de Richard Pottier avec Sylvie |
1949 | Envoi de fleurs – de Jean Stelli avec Milly Mathis |
1951 | Au pays du soleil – de Maurice de Canonge
avec Véra Norman
Paris chante toujours ! – de Pierre Montazel avec Madeleine LeBeau Seulement apparition |
1952 | Son dernier Noël – de Jacques Daniel-Norman avec Mado Robin |
1953 | Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert |
1954 | Tourments – de Jacques Daniel-Norman avec Blanchette Brunoy |
1960 | Candide ou l’optimisme au XXe siècle / Candide – de Norbert Carbonnaux avec Nadia Gray |
1962 | Jusqu’au bout du monde – de François Villiers avec Marie Dubois |
1970 | Une drôle de bourrique / L’âne de Zigliara – de Jean Canolle avec Lilia Vetti |