![]() 1936 L’amiral mène la danse (born to dance) de Roy Del Ruth avec James Stewart & Virginia Bruce | ![]() 1937 Rosalie – de W.S. Van Dyke avec Nelson Eddy, Frank Morgan, Edna May Oliver & Ilona Massey | ![]() 1939 Broadway qui danse (Broadway melody of 1940) de Norman Taurog avec Fred Astaire & George Murphy | ![]() 1943 Mademoiselle ma femme (I dood it) de Vincente Minnelli avec Red Skelton, Thurston Hall & Lena Horne | ||
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La reine des claquettes, connue pour ses étourdissants solos de «tap dance», où l’énergie et la grâce s’appuient sur une technique impeccable. Et pourtant, Eleanor Powell, née le 21 novembre 1912 à Springfield, dans le Massachusetts, ne s’est guère entraînée à cette forme de danse, mais plutôt, dès l’enfance, au ballet classique. Mais, à la fin des années 1920, elle se produit à New York, et c’est bien assez, avec le plus éminent danseur de claquettes de tous les temps, le grand Bill Bojangles Robinson. Et dès lors, c’est bien son staccato de claquettes, façon rafale de mitraillette, qui la fait connaître à Broadway, dans des revues comme «Follow thru» (1929), avec Katherine Cornell, «Fine and Dandy» (1930), sur une musique de Hans Spialek ou «Hot- cha!» (1932), produit par le légendaire Florenz Ziegfeld.
Louis B. Mayer la remarque et lui fait signer un contrat. Eleanor Powell débute dans la comédie musicale de George White, «George White’s scandals» (1935), avec Alice Faye, où elle fredonne «It’s an old souther custom». Car elle sait aussi chanter et, même si on la double parfois, susurre encore, dans «L’amiral mène la danse» (1936) de Roy Del Ruth, des succès de Cole Porter, comme «Rap tap on wood» ou «Hey babe hey», qu’elle chante et danse avec le jeune James Stewart. L’année suivante, elle retrouve Cole Porter pour «Rosalie», de W.S. Van Dyke, où elle joue des claquettes pour Nelson Eddy. Dans «Broadway qui danse» (1939), de Norman Taurog, elle danse sur «All ashore», une mélodie de Roger Edens, et met ses pas dans ceux du grand Fred Astaire pour une «Jukebox dance» endiablée.
À la fin des années 1930 et durant la décennie suivante, Eleanor Powell ne fait plus, avant de se retirer des écrans, qu’une poignée de musicals. Elle y croise d’improbables partenaires, comme Robert Young qui, sous l’aile autoritaire de Louis B. Mayer, doit rentabiliser son contrat avec la firme du lion en poussant la chansonnette dans des bluettes maison. Dans «Honolulu» (1938) de Edward Buzzell, elle rend hommage à Bill Bojangles Robinson dans des numéros comme «Old folks at home» ou «Old black Joe», avant de chanter «Oh! Lady be good», de Gershwin, avec Robert Young et Ann Sothern, dans «Divorce en musique» (1941) de Norman Z McLeod. Composés sur le modèle des revues, ces films alternent les numéros musicaux avec des sketchs souvent consternants où des acteurs grimaçants, comme Red Skelton, ne font plus rire personne; c’est lui qui assure le contrepoint comique de films comme «Croisière mouvementée» (1942) de Edward Buzzell ou «Mademoiselle ma femme» (1943) de Vincente Minnelli.
Après ce film, elle n’apparaît plus que dans des cameos, rejoignant par exemple les stars de «La parade aux étoiles» (1943) de George Sidney, prétexte au défilé prestigieux des étoiles de la MGM, ou dansant au bras de Van Johnson dans «Duchess of Idaho» (1950) de Robert Z. Leonard, avec Esther Williams. Mariée à Glenn Ford, Eleanor Powell se consacre à sa famille, mais aussi à Dieu. Fervente chrétienne, elle devient en effet un membre éminent de l’«Unity Church» et participe, en 1953, à une série télévisée destinée à l’édification de la jeunesse. Beaucoup plus tard, elle apparaît dans certains des documentaires nostalgiques consacrés alors à la glorification d’Hollywood et des comédies musicales d’antan: «Hollywood, Hollywood» (1975), signé Gene Kelly ou un film hommage à Fred Astaire, réalisé en 1981 par Marty Pasetta. Eleanor Powell s’éteint d’un cancer, le 11 février 1982, à Beverley Hills.
© Jean-Pascal LHARDY

1930 | Queen high – de Fred C. Newmeyer avec Charles Ruggles |
1934 | CM No contest ! – de Joseph Henabery avec Charles Lawrence |
1935 | George White’s 1935 scandals / George White’s scandals – de George White
avec Ned Sparks
+ chansons Broadway melody 1936 ( Broadway melody of 1936 ) de Roy Del Ruth avec Robert Taylor + chansons |
1936 | L’amiral mène la danse ( born to dance ) de Roy Del Ruth
avec James Stewart
+ chansons CM Screen snapshots serie 15 n°. 12 – de Ralph Staub Seulement apparition |
1937 | Le règne de la joie ( Broadway melody of 1938 ) de Roy Del Ruth
avec George Murphy
+ chansons Rosalie – de W.S. Van Dyke avec Nelson Eddy + chansons DO The Candid Camera Story [very candid] of the Metro-Goldwyn-Mayer Pictures 1937 convention – de ? avec Louis B. Mayer Seulement apparition |
1938 | Honolulu – de Edward Buzzell
avec Robert Young
+ chansons |
1939 | Broadway qui danse ( Broadway melody of 1940 ) de Norman Taurog
avec Fred Astaire
+ chansons CM Screen snapshots series 18, No. 8 – de Ralph Staub avec Don Ameche Seulement apparition |
1941 | Divorce en musique ( Lady be good ) de Norman Z. McLeod
avec Lionel Barrymore
+ chansons |
1942 | Croisière mouvementée / Au large de Porto Rico ( ship ahoy ) de Edward Buzzell
avec Frank Sinatra
+ chansons |
1943 | Mademoiselle ma femme ( I dood it / by hook or by crook ) de Vincente Minnelli
avec Red Skelton
+ chansons & chorégraphie Parade aux étoiles ( thousands cheer ) de George Sidney avec Gene Kelly + chansons |
1944 | Sensations ( sensation of 1945 / swing circus ) de Andrew L. Stone avec C. Aubrey Smith |
1947 | CM Screen snapshots : Famous Hollywood mothers – de Ralph Staub
avec Rosalind Russell
Seulement apparition |
1948 | CM Screen snapshots : Hollywood holiday – de Ralph Staub
avec Sonny Tufts
Seulement apparition |
1950 | Jamais deux sans toi ( duchess of Idaho ) de Robert Z. Leonard
avec Van Johnson
Seulement apparition |
1955 | CM Have faith in our children – de ?
avec Glenn Ford
Seulement apparition |
1974 | Il était une fois à Hollywood ( that’s entertainment ! ) de Jack Haley Jr.
avec Bing Crosby
Seulement chansons |
1975 | Hollywood, Hollywood ( that’s entertainment, part II ) de Gene Kelly
avec Fred Astaire
Seulement chansons DO The lion roars again – de Jack Haley Jr. avec Fred Astaire Seulement apparition |