![]() 1951 Les fiancées de Rome (le ragazze di Piazza di Spagna) de Luciano Emmer avec Renato Salvatori & Lucia Bosè | ![]() 1952 Les héros du dimanche (gli eroi della domenica) de Mario Camerini avec Raf Vallone & Paolo Stoppa | ![]() 1953 En amour, on pèche à deux (in amore si pecca in due) de Vittorio Cottafavi avec Vera Carmi & Giorgio De Lullo | ![]() 1955 Les amoureux (gli innamorati) de Mauro Bolognini avec Nino Manfredi & Franco Interlenghi | ||
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Cosetta Greco vient au monde dans les Dolomites, à Trento dans le Haut Adige sous le patronyme de Caserina Olivia Rossi le 8 Octobre 1930. Au pied de ses majestueuses montagnes, la jeune fille ne rêve que de Rome et de cinéma. Normal, elle est née à peu de choses près en même temps que Cinecittà et elle grandit au rythme des luxueux tapages des divas mussoliniennes. Et puis un jour le petit miracle sans lequel une vie de jeune fille rêveuse ne vaut pas la peine qu’on se donne à la vivre: Un concours de jeunes talents est organisé pour enrichir le cinéma national! Cosetta a l’autorisation d’y tenter sa chance à condition d’être chaperonnée dans la capitale des vices et turpitudes par son frère Moraldo.
Cosetta Greco a 13 ans, une ravissante enfant, la mine boudeuse, déjà la nonchalance qui restera sa marque de fabrique. Elle obtient quelques petits rôles parfois guère plus probants que de simples figurations et toujours dans l’emploi de petites jeunes filles tristes et meurtries par la vie ou des amours impossibles pour de beaux jeunes premiers trop âgés pour elles. Elle connaît son premier petit succès personnel dans la version italienne des «Misérables» (1947) réalisée par Riccardo Freda. La même année, elle participe à sa première coproduction internationale et rejoint Gérard Philipe sur le plateau de «La Chartreuse de Parme» de Christian-Jaque. Etrangement, son frère qui ne l’a accompagnée à Rome que contraint et forcé pour veiller sur sa juvénile personne y fait la rencontre d’un copain dont il est très vite inséparable: un certain Federico Fellini. Le frère de Cosetta deviendra son assistant avant de lui-même passer à la mise en scène.
À la faveur de quelques coproductions internationales, Cosetta Greco devient une vedette dès le début des années 50. Elle mène une carrière d’actrice populaire sans céder au tapage d’une Sophia Loren mais compense avec le choix judicieux de ses rôles dans les films et enfin ses metteurs en scène. En 1952 parce qu’elle visite Paris en compagnie de Gina Lollobrigida, la capitale est en émoi car il y a bien deux déesses du cinéma italien dans la capitale. En fait elles sont trois avec la charmante Lia Amanda mais ça, par contre, les gazettes s’en fichent! Cosetta Greco est l’interprète de quelques grands noms dont Dino Risi, Mario Camerini, Mauro Bolognini, mais aussi Raymond Bernard pour «Le cap de l’espérance» (1951), Georg Wilhelm Pabst «La maison du silence» (1952) ou Sacha Guitry «Napoléon» (1954). Jeune femme de son époque, elle commet aussi quelques disques, lorsque cela devient un incontournable de la mode pour les actrices, et fait un joli mariage en blanc avec Mario Simica en mai 1955. Le couple se sépare en octobre 1962.
Mais la mélancolie qu’elle affiche à l’écran n’est pas feinte. Cosetta Greco, dieu sait pourquoi, est triste dans l’âme alors même que sa vie est telle qu’elle n’avait pas osé la rêver. Un jour de 1967 sa dépression la submerge. Elle abandonne tout. Elle est pourtant devenue en plus d’être une vedette du cinéma et de la chanson, une gloire de la télévision en tenant le rôle de l’espionne Mata Hari dans la série éponyme. Elle revient, poussée par son frère, honorer deux films, respectivement en 1968 («Un amour à trois» de Sergio Capogna) et 1971 («Le shérif de Rockspring» de Mario Sabatini), puis elle laisse l’anonymat engloutir son souvenir. Cosetta Greco s’éteint à Rome, le 14 juillet 2002 à l’âge de 71 ans.
© Céline COLASSIN

1943 | Dernier amour ( addio, amore ) de Gianni Franciolini avec Roldano Lupi |
1947 | L’évadé du bagne ( i miserabili ) de Riccardo Freda
avec Hans Hinrich
La chartreuse de Parme – de Christian-Jaque avec Gérard Philipe |
1948 | La mariée ne peut attendre ( la sposa non puo attendere ) de Gianni Franciolini avec Gino Cervi |
1950 | Napoleone – de Carlo Borghesio avec Renato Rascel |
1951 | Traqué dans la ville / La cité se défend ( la città si defende ) de Pietro Germi
avec Renato Baldini
Le cap de l’espérance – de Raymond Bernard avec Edwige Feuillère La tanière des brigands ( il brigante di tacca del lupo ) de Pietro Germi avec Amedeo Nazzari Les fiancées de Rome / Les jeunes filles devant l’amour / Les fiancés de Rome ( le ragazze di Piazza di Spagna ) de Luciano Emmer avec Renato Salvatori |
1952 | Violence charnelle ( art. 519 codice penale ) de Leonardo Cortese
avec Paolo Stoppa
Je suis un bâtard / L’ennemie ( la nemica ) de Giorgio Bianchi avec Frank Latimore Les héros du dimanche ( gli eroi della domenica ) de Mario Camerini avec Raf Vallone Le chemin de l’espérance / Foire aux étoiles ( il viale della speranza ) de Dino Risi avec Nerio Bernardi La maison du silence ( la conciencia acusa / la voce del silenzio ) de Georg Wilhelm Pabst avec Jean Marais Chansons du demi-siècle / Un demi-siècle de chansons ( canzoni di mezzo secolo ) de Domenico Paolella avec Franco Interlenghi |
1953 | Les femmes mènent le jeu ( Scampolo 53 ) de Giorgio Bianchi
avec Henri Vidal
Marco la bagarre ( Musoduro / amore selvaggio ) de Giuseppe Benati avec Fausto Tozzi En amour, on pèche à deux ( in amore si pecca in due ) de Vittorio Cottafavi avec Giorgio De Lullo Canzoni, cansoni, cansoni – de Domenico Paolella avec Alberto Sordi Chronique des pauvres amants ( cronache di poveri amanti ) de Carlo Lizzani avec Marcello Mastroianni |
1954 | Foglio di via – de Carlo Campogalliani
avec Massimo Serato
Napoléon – de Sacha Guitry avec Raymond Pellegrin Terroristi a Madrid – de Margarita Alexandre & Rafael Maria Torrecilla avec Fausto Tozzi |
1955 | Je suis un sentimental – de John Berry
avec Eddie Constantine
Les amoureux ( gli innamorati ) de Mauro Bolognini avec Nino Manfredi I pappagalli – de Bruno Paolinelli avec Aldo Fabrizi |
1956 | Rien que nous deux ( i sogni nelle cassetto ) de Renato Castellani avec Enrico Pagano |
1961 | Cronache del’22 – de Francesco Cinieri, Guidarino Guidi, Giuseppe Orlandini, Moraldo Rossi & Stefano Ubezio avec Andrea Checchi |
1968 | Un amour à trois ( plagio ) de Sergio Capogna avec Ray Lovelock |
1971 | Le shérif de Rockspring ( lo sceriffo di Rockspring ) de Mario Sabatini avec Richard Harrison |