![]() 1940 Le peintre maudit (Carravaggio il pittero maledetto) de Goffredo Alessandrini | ![]() 1941 L’avventuriera del piano di sopra – de Raffaello Matarazzo avec Vittorio De Sica & Camillo Pilotto | ![]() 1942 Les amants diaboliques (ossessione) de Luchino Visconti avec Massimo Girotti & Juan de Landa | ![]() 1944 Deux lettres anonymes (due lettere anonime) de Mario Camerini avec Carlo Ninchi & Andrea Checchi | ||
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Clara Calamai naît le 7 septembre 1909, à Prato, ville de la belle région italienne de Toscane. Elle débute à l’écran en 1937 avec des rôles secondaires dans, notamment, des films historiques tels que «Pietro Micca» de Aldo Vergano et «Ettore Fieramosca» de Alessandro Blasetti.
L’actrice se fait rapidement remarquer et devient une star du cinéma italien en 1939. Clara Calamai est l’interprète de, entre autres, «Il fornaretto di Venezia» (1939) de Dulio Coletti, «L’eredita in corsa» (1939) de Oreste Biancoli, «Adieu jeunesse» (1940) de Ferdinando Maria Poggioli, «Bocaccio» (1940) de Marcello Albani, «L’avventuriera del piano di sopra» (1941) de Raffaello Matarazzo, «Les pirates de Malaisie» (1941) de Enrico Guazzoni, «Ma femme et son detective» (1942) de Carlo Ludovico Bragaglia, «Henri IV» (1943) de Giorgio Pastina, … Des productions où elle donne la réplique à toutes les plus grandes vedettes masculines de la péninsule: Amedeo Nazzari, Gino Cervi, Vittorio De Sica, Osvaldo Girotti, Massimo Girotti, Rossano Brazzi, Andrea Checchi, Massimo Serato, etc. En 1941, pour «La farce tragique», adaptation de la pièce de Sem Benelli par Alessandro Blasetti, Amedeo Nazzari arrache la robe de la belle courtisane jouée par Clara. La vision fugace de ses seins nus fait sensation et provoque le scandale. La censure intervient, le film, interdit aux moins de seize ans, remporte un immense succès.
Clara Calamai est également la protagoniste de «Les amants diaboliques» (1943), réalisé par Luchino Visconti d’après le roman de James M. Cain «Le facteur sonne toujours deux fois». Ce film, prévu à l’origine pour Anna Magnani, qui doit y renoncer pour cause de grossesse, offre sans doute à «LA» Calamai le rôle le plus inhabituel de la première partie de sa carrière. Le réalisateur, tout en gardant la sensualité de l’actrice, la dépouille en effet du glamour auquel elle est accoutumée, afin qu’elle puisse incarner, de manière plausible, l’héroïne de l’histoire. En mai 1944, elle épouse Leonardo Bonzi, explorateur et réalisateur de documentaires.
Après-guerre, Clara Calamai est encore bien présente avec des œuvres comme «Deux lettres anonymes» (1945) de Mario Camerini, «L’adultera» (1946) de Duilio Coletti, qui lui vaut un Ruban d’Argent de la meilleure actrice par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, «Amants sans amour» (1947) de Gianni Franciolini, «Le chevalier de la révolte» (1949) de Giorgio Pastina ou encore «Romanticismo» (1950) de Clemente Fracassi. À partir de 1953, elle est beaucoup moins active et on ne l’aperçoit plus que dans quelques productions, parmi lesquelles «Nuits blanches» (1957) de Luchino Visconti qui lui fait jouer le rôle d’une prostituée aux côtés de Jean Marais, Maria Schell et Marcello Mastroianni, et elle retrouve le cinéaste pour un sketch des «Sorcières» (1966) où elle incarne une ancienne actrice auprès de Silvana Mangano et Annie Girardot. Sa filmographie s’achève avec le film d’horreur culte «Les frissons de l’angoisse» (1975) de Dario Argento.
Discrète sur sa vie privée, Clara Calamai, divorcée de Leonardo Bonzi, partage ensuite sa vie avec le capitaine d’aviation Valerio Andreoli et rentre peu à peu dans l’anonymat. Victime d’une crise cardiaque, elle meurt le 21 septembre 1998 à Rimini, ville de la côte adriatique.
© Marlène PILAETE

1937 | Pietro Micca – de Aldo Vergano avec Guido Celano |
1938 | Ettore Fieramosca – de Alessandro Blasetti
avec Elisa Cegani
Hanno rapito un uomo – de Gennaro Righelli avec Vittorio De Sica Il destino in tasca – de Gennaro Righelli avec Laura Solari Le ring enchanté ( io, suo padre ) de Mario Bonnard avec Augusto Lanza |
1939 | Il socio invisible – de Leone R. Roberti
avec Carlo Romano
Le petit boulanger de Venise ( il fornaretto di Venezia ) de Duilio Coletti avec Elisa De Giorgi L’eredità in Corsa – de Oreste Biancoli avec Emilio Cigoli Les surprises du wagon-lit ( le sorprese del vagone letto ) de Gian Paolo Rosmino avec Paolo Stoppa |
1940 | Boccaccio – de Marcello Albani
avec Luigi Almirante
Le capitaine Fracasse ( capitan Fracassa ) de Duilio Coletti avec Osvaldo Valenti Adieu jeunesse ( addio giovinezza ! ) de Ferdinando Maria Poggioli avec Carlo Campanini Le peintre maudit ( Carravaggio il pittero maledetto ) de Goffredo Alessandrini avec Amedeo Nazzari Le roi du cirque ( il re del circo ) de Tullio Covaz & Hans Hinrich avec Maurizio d’Ancora Manovre d’amore – de Gennaro Righelli avec Antonio Centa |
1941 | La farce tragique / Le dîner des illusions ( la cena delle beffe ) de Alessandro Blasetti
avec Valentina Cortese
Les maris ( i mariti ) de Camillo Mastrocinque avec Amedeo Nazzari L’avventuriera del piano di sopra – de Raffaello Matarazzo avec Vittorio De Sica Les pirates de Malaisie ( i pirati della Malesia ) de Enrico Guazzoni avec Massimo Girotti Lumière dans les ténèbres ( luce nelle tenebre ) de Mario Mattoli avec Alida Valli Brivido – de Giacomo Gentilomo avec Maria Mercader La reine de Navarre ( le regina di Navarra ) de Carmine Gallone avec Gino Cervi |
1942 | Ma femme et son détective ( la guardia del corpo ) de Carlo Ludovico Bragaglia
avec Vittorio De Sica
L’homme à femmes ( le sorelle Materassi ) de Ferdinando Maria Poggioli avec Massimo Serato Don César de Bazan ( Don Cesare di Bazan ) de Riccardo Freda avec Gino Cervi La vie del cuore – de Camillo Mastrocinque avec Nerio Bernardi Les amants diaboliques / Les obsédés ( ossessione ) de Luchino Visconti avec Massimo Girotti |
1943 | Una piccola moglie – de Giorgio Bianchi
avec Assia Noris
Henri IV ( Enrico IV ) de Giorgio Pastina avec Osvaldo Valenti Dernier amour ( addio, amore ) de Gianni Franciolini avec Leonardo Cortese |
1944 | Deux lettres anonymes ( due lettere anonime ) de Mario Camerini avec Carlo Ninchi |
1945 | La resa di Titì – de Giorgio Bianchi avec Rossano Brazzi |
1946 | L’adultera – de Duilio Coletti
avec Dino di Luca
Ruban d’Argent de la meilleure actrice par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie Le monde est comme ça ( il mondo vuole così ) de Giorgio Bianchi avec Massimo Serato Angelo, tyran de Padoue ( il tiranno di Padova ) de Max Neufeld avec Memo Benassi Ultimo amore – de Luigi Chiarini avec Andrea Checchi |
1947 | Amants sans amour ( amanti senza amore ) de Gianni Franciolini
avec Jean Servais
Quando gli angeli dormono / Cuando los ángeles duermen – de Ricardo Gascón avec Amedeo Nazzari |
1949 | Le chevalier de la révolte ( vespro siciliano ) de Giorgio Pastina
avec Steve Barclay
Romanticismo – de Clemente Fracassi avec Amedeo Nazzari |
1952 | Chair inquiète ( carne inquieta ) de Silvestro Prostifilippo
avec Raf Vallone
Il moschettiere fantasma – de Max Calandri & William French avec Tamara Lees |
1957 | Nuits blanches ( le notti bianche ) de Luchino Visconti avec Jean Marais |
1958 | L’esclave de l’Orient / Aphrodite, déesse de l’amour ( Afrodite, dea dell’amore ) de Mario Bonnard avec Paul Müller |
1966 | Les sorcières ( le streghe ) de Luchino Visconti, Pier Paolo Pasolini, Franco Rossi & Mauro
Bolognini avec Silvana Mangano
Segment « La strega bruciata viva » de Luchino Visconti |
1975 | La pécheresse ( la peccatrice ) de Pier Ludovico Pavoni
avec Ettore Manni
Les frissons de l’angoisse ( profondo rosso ) de Dario Argento avec David Hemmings |
1985 | DO Le monde de l’horreur ( il mondo dell’orrore di Dario Argento ) de Michele Soavi
avec Jennifer Connelly
Seulement apparition |