![]() 1929 La nuit est à nous (die nacht gehört uns) de Carl Froelich avec Otto Wallburg, Hans Albers & Ida Wüst | ![]() 1932 La course aux millions (das millionentestament) de Erich Engels avec Gerhard Dammann & Julius Falkenstein | ![]() 1933 Trois bleus et une blonde (drei blaue jungs, ein blondes mädel) de Carl Boese avec Heinz Rühmann | ![]() 1953 Et le cœur danse (das tanzende herz) de Wolfgang Liebeneiner avec Gertrud Kückelmann & Paul Henckels | ||
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La gracieuse Charlotte Ander naît le 14 Août 1902 à Berlin dans une famille d’artistes déjà célèbre, surtout par sa mère qui n’est autre que la star idolâtrée des teutons Ida Perry. Son père Rudolph Andersch est également un acteur respecté. La petite fille est donc pour l’état civil Charlotte Andersch. Ida Perry, est une jeune maman de vingt-cinq ans, beauté brune et altière qui fait les délices des scènes berlinoises, mais lorsque le cinéma fait son apparition, elle s’y engouffre, littéralement fascinée par ce nouveau mode d’expression. Elle tourne dès 1912, ce qui ne manque pas de fasciner dans la foulée une petite fille de dix ans aux yeux de qui soudain sa mère gagne l’aura d’une aventurière exploratrice. Comme on le sait , deux ans plus tars, l’Allemagne s’adonne à son passe temps favori, à savoir tenter de conquérir le monde, ce qui n’empêche pas Ida de continuer à faire des films.
Charlotte Ander attend d’avoir dix-huit ans pour faire ses débuts au cinéma, la belle demoiselle hésitant d’ailleurs entre une carrière d’actrice et une carrière de chanteuse. Très vite, dès ses débuts filmés, Charlotte devient une star, ou plus exactement une jeune première très en vue, elle grimpe les échelons à une vitesse foudroyante et donne la réplique aux plus grandes icônes du cinéma d’alors que sont Conrad Veid, Hans Albers et Emil Jannings. Bientôt sa route croisera celle de Marlene Dietrich. Le cinéma se met soudain à parler, ni la mère ni la fille n’ont à en pâtir, que du contraire. Les propositions de films affluent plus que jamais pour l’une comme pour l’autre. On songe à les réunir à l’écran pour la première fois en 1933. Mais 1933, c’est aussi l’heure fatidique où le troisième Reich commence à se faire entendre. Très vite, elle est sur liste noire, ses origines sont louches. La jeune fille tente alors l’exil anglais mais on ne lui propose que deux films très inférieurs en qualité à ce qu’elle interprétait en Allemagne.
Charlotte Ander ne se sentit aucune affinité pour Londres et pour son cinéma encore moins. Elle prend la décision de rentrer chez elle, inconsciente encore de l’amplitude de la menace qui se profile à l’horizon. Peu de metteurs en scènes se risquent à l’engager sur un film ou au théâtre, il n’est plus question de déplaire aux nouveaux dirigeants de l’Allemagne. qui ne sont guère d’humeur taquine. Ida Perry subit bien entendu le même boycott, et puis le monde bascule dans la tourmente absolue. la fureur des hommes balaye jusqu’au souvenir des deux actrices, jetées dans les flammes de l’enfer avec des millions d’autres anonymes. Elles survivent et elles reviennent, honorer à nouveau les scènes et les écrans de leur pays qui essaye à présent de laver sa honte à grand renfort de comédies musicales suintant la guimauve et autres romances surannées. Mais aussi bien pour la mère que pour la fille, le cœur n’y est plus vraiment, elles ont vécu les horreurs de deux guerres, craint pour leurs vies, perdu leurs proches et vu leur dignité bafouée. Charlotte Ander qui se consacre au théâtre dès la fin des hostilités et ne revient au cinéma qu’en 1950 pour lui tourner définitivement le dos quatre ans plus tard.
En 1955, Charlotte Ander va voir à quoi ressemble le travail à la télévision et apparaît dans une dramatique «Peter Schlemhil», ce sera sa dernière prestation. l’actrice s’éteint dans son cher Berlin le 5 Août 1969, soit neuf jours avant son soixante septième anniversaire. Il s’est passé tant et tant de choses depuis l’époque de ses glorieux succès, que l’on s’aperçoit à peine de sa disparition.
© Céline COLASSIN

1920 | La dernière heure ( die letzte stunde / der tag eines gerichtes in funf verhandlungen ) de
Dimitri Buchowetzki avec Reinhold Schünzel
Un tel polisson ( so ein lausbub / paulchen semmelmann ) de Georg Schubert avec Paul Heidemann La grève des voleurs ( der streik der diebe ) de Alfred Abel avec Albert Steinrück |
1921 | Trick-track – de Emil Albes
avec Henry Bender
Les aventures d’un homme assassiné, 1ère partie ( die abenteuer eines ermordeten, 1. Teil : Die flucht aus dem leben ) de Louis Ralph avec Karl Etlinger Les aventures d’un homme assassiné, 2ème partie ( die abenteuer eines ermordeten, 2. Teil : Der smaragd des Badjah von Panlanzur ) de Louis Ralph avec Karl Falkenberg Le grand et le petit monde ( die große und die kleine welt ) de Max Mack avec Alfred Abel Raz-de-marée de la vie ( sturmflut des lebens ) de Paul L. Stein avec Gunar Tolnaes Danton / La mort de Danton ( all for a woman ) de Dimitri Buchowetzki avec Werner Krauss Le filet d’or ( das goldene netz ) de Hans Werckmeister avec Ernst Hofmann |
1922 | Serveuse de bar ( bardame ) de Johannes Guter
avec Hermann Thimig
Le pèlerinage d’amour ( der liebe pilgerfahrt ) de Yakov Protazanov avec Paul Bildt La tragédie de l’amour ( tragödie der liebe ) de Joe May avec Mia May Film en 4 parties 1 : Teil 1 2 : Teil 2 3 : Teil 3 / die gräfin von Paris. Teil 1 4 : Teil 4 / die gräfin von Paris. Teil 2 Combattre l’ennemi invisible ( im kampf mit dem unsichtbaren feind ) de Erich Schönfelder avec Anita Berber |
1923 | Une femme, une brute, un diamant ( ein weib, ein tier, ein diamant ) de Hans Kobe
avec Alexander Granach
Les vagabonds ( Dr. Wislizenus ) de Hans Kobe avec Fritz Kortner La sorcière du typhon ( die taifunhexe ) de Alexander von Antalffy avec Hans Marr |
1924 | La créature ( das geschöpf ) de Siegfried Philippi
avec Erich Kaiser-Titz
Horrido – de Johannes Meyer avec Rudolf Forster Les Bacchantes ( die Bacchantin ) de William Karfiol avec Olga Tschechowa |
1925 | Pension Groonen – de Robert Wiene
avec Harry Nestor
Le songe d’une nuit d’été ( ein sommernachtstraum ) de Hans Neumann avec Hans Albers Une valse de Strauss ( ein walzer von Strauß ) de Max Neufeld avec Iván Petrovich Une minute avant minuit ( eine minute vor zwölf ) de Nunzio Malasomma avec Luciano Albertini |
1926 | Les filles célibataires ( ledige töchter ) de Carl Boese
avec Ida Wüst
Vienne, Berlin ( Wien – Berlin ) de Hans Steinhoff avec Bruno Kastner Le mari rieur ( der lachende ehemann ) de Rudolf Walther-Fein avec Hans Albers Le ciel sur la terre ( der himmel auf erden ) de Alfred Schirokauer avec Otto Wallburg Les incendiaires de l’Europe ( die brandstifter Europas / Oberst Redls erben ) de Max Neufeld avec Eugen Neufeld |
1927 | Tout homme a besoin d’une petite amie ( eine kleine freundin braucht ein jeder mann ) de
Paul Heidemann avec Hans Albers
La maîtresse de Satan / Ronde d’amour ( liebesreigen / der kämpfer ) de Rudolf Walther- Fein avec William Dieterle Le vieux Fritz, 1ère partie ( der alte Fritz. 1. Friede ) de Gehardt Lamprecht avec Wilhelm Hertwig Le vieux Fritz, 2ème partie ( der alte Fritz. 2. Ausklang ) de Gehardt Lamprecht avec Otto Gebühr |
1928 | Le deuxième sceaux ( die beiden seehunde / seine hoheit der dienstmann ) de Max Neufeld
avec Hans Junkermann
La dame et son chauffeur ( die dame und ihr chauffeur / der roman eines lebemannes ) de Manfred Noa avec Jack Trevor La fiancée du voyou ( gaunerliebchen / verschwundene millionen ) de Max Reichmann avec Sig Arno Qui a inventé le divorce ? ( wer das scheiden hat erfunden ) de Wolfgang Neff avec Jack Mylong-Münz |
1929 | La nuit est à nous / La nuit ( die nacht gehört uns ) de Carl Froelich avec Otto Wallburg |
1930 | Seulement toi ( nur du ) de Hermann Feiner & Willi Wolff
avec Paul Hörbiger
Vienne, ville des chansons ( Wien, du stadt der lieder ) de Richard Oswald avec Paul Morgan Raspoutine ( Rasputin, dämon der frauen / Rasputin ) de Adolf Trotz avec Conrad Veidt L’entreprise se marie ( die firma heiratet ) de Carl Wilhelm avec Julius Falkenstein L’imposture ( flachsmann als erzieher ) de Carl Heinz Wolff avec Carl de Vogt La femme dans la jungle ( weib im dschungel ) de Dimitri Buchowetzki avec Erich Ponto Die zärtlichen verwandten – de Richard Oswald avec Harald Paulsen |
1931 | L’escadron s’amuse / Quand les soldats… ( wenn die soldaten... ) de Jacob Fleck & Luise
Fleck avec Hermann Thimig
Le banquier et la dactylo / Pauvre comme une souris d‘église ( arm wie eine kirchenmaus ) de Richard Oswald avec Gerd Oswald La tragédie de Mayerling ( Elisabeth von Österreich ) de Adolf Trotz avec Lil Dagover Autour d’une enquête ( voruntersuchung ) de Robert Siodmak avec Albert Bassermann Deux yeux bleu ciel ( zwei himmelblaue augen / junge mädchen bevorzugen reiche herren ) de Johannes Meyer avec Theo Lingen |
1932 | Comtesse Mariza ( gräfin Mariza ) de Richard Oswald
avec Hubert Marischka
Pour une blonde ( goldblondes mädchen, ich schenk’ dir mein herz : Ich bin ja so verliebt... / der glückszylinder ) de Rudolph Bernauer avec Felix Bressart La course aux millions / Les millions de ma cousine / Un million de dollars ( das millionentestament / der querkopf) de Erich Engels avec Eugen Rex Antoinette pilote ( chauffeur Antoinette ) de Herbert Selpin avec Hans Adalbert Schlettow L’amour, le plaisir et le sérieux ( liebe, scherz und ernst / vieleicht bist du das grosse glück ) de Franz Wensler avec Georg Alexander Lui et sa dactylo ( wenn dem esel zu wohl ist / er und sein tippfräulein ) de Franz Seitz avec Wolfgang Liebeneiner |
1933 | Deux sous le soleil ( zwei in sonnenschein ) de Georg Jacoby
avec Viktor de Kowa
Chanson autour du monde / Le chanteur de Venise ( ein liebe geht um die welt / ein lied geht durch die welt / ein sänger des volkes ) de Richard Oswald avec Joseph Schmidt Chanson autour du monde ( my song goes round the world ) de Richard Oswald avec John Loder Version anglaise de « Ein liebe geht um die welt » Maid happy – de Mansfield Markham avec Gerhard Dammann Trois bleus et une blonde ( drei blaue jungs, ein blondes mädel ) de Carl Boese avec Heinz Rühmann |
1936 | CM Fünf personen suchen Anschluss – de Jürgen von Alten avec Paul Westermeier |
1937 | Comme autrefois en mai ( wie einst im mai ) de Richard Schneider-Edenkoben avec Paul Bildt |
1939 | Antoine le magnifique ( Anton, der letzte ) de E.W. Emo avec O.W. Fischer |
1940 | CM Blonde frau übern kurzen weg – de Gustav A. Mindzenti avec Hans Schott-Schöbinger |
1950 | Maharadjah malgré lui / Le joyeux Maharadjah ( Maharadscha wider willen ) de Ákos
Ráthonyi avec Iván Petrovich
La famille Benthin ( familie Benthin ) de Slatan Dudow, Richard Groschopp & Kurt Maetzig avec Ottokar Runze |
1952 | La mère et l’enfant ( mein herz darfst du nicht fragen ) de Paul Martin avec Willy Birgel |
1953 | Et le cœur danse ( das tanzende herz ) de Wolfgang Liebeneiner avec Paul Henckels |
1954 | La mouche / L’espionne aux yeux verts ( die mücke ) de Walter Reisch
avec Bernhard Wicki
C’est arrivé le 20 juillet / L’attentat du 20 juillet ( der 20 juli / es geschah am 20 juli ) de Falk Harnack avec Maximilian Schell |
1958 | Das gab’s nur einmal – de Géza von Bolváry
avec Walter Ambrock
Seulement apparition |