![]() 1948 Ma vie est une chanson (words and music) de Norman Taurog avec Perry Como & June Allyson | ![]() 1949 Match d’amour (take me out to the ball game) de Busby Berkeley avec Gene Kelly & Esther Williams | ![]() 1949 Un jour à New York (on the town) de Stanley Donen & Gene Kelly avec Frank Sinatra & Gene Kelly | ![]() 1955 Ma sœur est du tonnerre (my sister Eileen) de Richard Quine avec Jack Lemmon & Janet Leigh | ||
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Betty Garrett est née le 23 mai 1919 à Saint Joseph, dans le Missouri. Attirée par le music-hall et le théâtre, elle a l’occasion de rencontrer la grande danseuse Martha Graham, qui lui conseille d’intégrer la «Neighborood Playhouse School of the Theatre», à New York, qui est un conservatoire d’art dramatique très réputé. Elle y entre en 1936 et suit les cours de la chorégraphe Anna Sokolow et de la comédienne shakespearienne Margaret Webster. Puis elle rejoint le Mercury Theatre de Orson Welles, comme doublure, et se produit au Carnegie Hall avec la compagnie de Martha Graham. C’est en 1942 qu’elle fait ses débuts à Broadway, dans la revue d’Harold Rome, «Let freedom sing», puis le producteur Mike Todd l’engage pour un petit rôle dans «Something for the boys» (1943) et aussi pour être la doublure de Ethel Merman, qu’elle remplace durant une semaine. On la voit aussi dans le musical «Jackpot», de Howard Dietz, avec Nanette Fabray. Puis, c’est Hollywood, où Louis B. Mayer lui signe, en 1947, un contrat d’un an à la MGM, qui sera renouvelé. Et là, c’est l’apothéose, avec une étourdissante suite de comédies musicales produites par l’unité du grand Arthur Freed. Avec la fine et spirituelle Betty Garrett, qui chante et danse à jamais sur l’écran de notre mémoire, mais aussi ces grands noms du musical que sont Ann Miller, Vera-Ellen et, bien sûr, Gene Kelly, et encore les merveilleux scénaristes Betty Comden et Adolph Green, on atteint, avec ces purs joyaux qui mêlent avec art l’intrigue aux numéros musicaux, le degré ultime de perfection de la comédie musicale hollywoodienne.
C’est donc «Match d’amour» (1949) du grand Busby Berkeley, avec Esther Williams et Gene Kelly, où Betty Garrett chante, avec Frank Sinatra, «It’s late, baby, it’s late» et «Strictly USA», toujours aux côtés de Frank Sinatra, et aussi de Esther Williams et de Gene Kelly. Dans «La fille de Neptune» (1949) de Edward Buzzell, elle est la sœur un peu nymphomane de Esther Williams qui, comme d’habitude, joue les naïades de service. Elle interprète, avec beaucoup d’humour, un plaisant duo avec Red Skelton, «It’s cold outside», puis chante encore, avec le même comique grimaçant, «I love those men», accompagnée par l’orchestre de Xavier Cugat. Et puis, c’est le sommet de la carrière de Betty Garrett et de la comédie musicale, le sublime «Un jour à New York» (1949) de Stanley Donen et Gene Kelly. Elle y incarne «Hildy» Esterhazy, pétulant chauffeur de taxi qui s’amourache de Frank Sinatra. Et nous régale de numéros musicaux irrésistibles, dont «Come up to my place» ou «You’re awful».
Puis, Betty Garrett, victime de la hideuse chasse aux sorcières, délaisse les écrans, à quelques exceptions près, dont un curieux thriller de William Asher, «The shadow on the window» (1957), où elle est retenue en otage par un psychopathe, ce qui doit la changer des pas de deux! Désormais elle se consacre au petit écran, où elle décroche des rôles intéressants, celui d’Irene Lorenzo, la fougueuse voisine irlandaise de Carroll O’Connor dans «All in the family» (1973/75) ou celui de la propriétaire Edna Babish dans «Laverne et Shirley» (1976/81). On peut aussi l’applaudir, en 1974, dans un «one-woman show» intitulé «Betty Garrett and other songs», à Los Angeles, sur les scènes de Broadway, où elle figure dans la reprise du musical de Stephen Sondheim, «Follies», en 2001, et aussi au théâtre West d’Hollywood, dont elle est l’une des fondatrices, et où elle met en scène «The price» de Arthur Miller. Betty Garrett décède à los Angeles, d’un anévrisme de l’aorte, le 12 février 2011.
© Jean-Pascal LHARDY

1947 | La gosse de tout le monde ( big city ) de Norman Taurog avec Robert Preston |
1948 | Ma vie est une chanson ( words and music ) de Norman Taurog
avec Perry Como
+ chansons |
1949 | Match d’amour ( take me out to the ball game / everybody’s cheering ) de Busby Berkeley
avec Gene Kelly
+ chansons La fille de Neptune ( Neptune’s daughter ) de Edward Buzzell avec Ricardo Montalban + chansons Un jour à New York ( on the town ) de Stanley Donen & Gene Kelly avec Frank Sinatra + chansons DO Some of the best – de Frank Whitbeck avec Lionel Barrymore Seulement apparition |
1950 | Hit parade of 1951 – de John H. Auer
avec John Carroll
Seulement chansons DO Moments in music – de ? Seulement chansons |
1955 | Ma sœur est du tonnerre ( my sister Eileen ) de Richard Quine
avec Jack Lemmon
+ chansons |
1956 | The shadow on the window – de William Asher avec John Drew Barrymore |
1994 | That’s entertainment ! III – de Bud Friedgen & Michael J. Sheridan
avec Howard Keel
Seulement chansons |
2001 | DO Broadway : The golden age, by the legends who were there / Broadway : The golden age –
de Rick McKay avec Hume Cronyn
Seulement apparition |
2007 | Trail of the screaming Forehead – de Larry Blamire avec Daniel Roebuck |
2009 | Dark and stormy night – de Larry Blamire avec Jim Beaver |
2010 | DO Troupers – de Sara Ballantine & Dea Lawrence
avec Harold Gould
Seulement apparition |