![]() 1949 La petite chocolatière – de André Berthomieu avec Giselle Pascal, Claude Dauphin & Paulette Dubost | ![]() 1954 Les chiffonniers d’Emmaüs – de Robert Darène avec Madeleine Robinson, Gaby Morlay & Dany Carrel | ![]() 1960 Il suffit d’aimer – de Robert Darène avec Danièle Ajoret, Madeleine Sologne & Jean-Jacques Delbo | ![]() 1974 Que la fête commence... – de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle & Marina Vlady | ||
![]() |

Acteur discret mais efficace, Bernard Lajarrige a arpenté les scènes de théâtre et les plateaux de cinéma pendant soixante ans, laissant le souvenir d’un homme passionné par son métier s’impliquant à chaque fois avec une jubilation, parait-il, contagieuse.
Bernard Lajarrige naît le 25 février1912, à Saint Mandé près de Paris. Après un passage dans le mouvement scout, il découvre sa vocation pour le théâtre lors d’un spectacle organisé par sa tante pour un petit comité, il fréquente assidument les théâtres parisiens et rencontre, en 1931, Alain Chancerel, passionné par la comédie italienne et Jacques Coplan qui montent une troupe théâtrale «Les comédiens routiers». Lajarrige y apprend son métier pendant quatre ans, tout en arpentant parallèlement les studios de cinéma en quête de petits rôles, obtenant ainsi de courtes apparitions pour Marc Allégret dans «Sous le yeux d’occident» (1936) et dans «Orage» (1937).
Après ses débuts difficiles, Bernard Lajarrige s’impose au théâtre et cinéma et ne va plus cesser de travailler jusqu’au début des années 90, il a tourné ainsi cent films, joué dans plus de soixante pièces de théâtre et participé à une centaine de séries et téléfilms. Au théâtre, il alterne les pièces de boulevard (René Fauchois ou Jacques Duval) avec des classiques (Hugo, Molière, Tchekhov) mais son nom et surtout lié aux pièces de Roger Ferdinand principalement «Les J3» avec François Perrier et Jacqueline Porel crée pendant l’occupation au théâtre des Bouffes parisiennes, jouée plus de 1000 fois à Paris, véritable portrait de la jeunesse de l’époque. Au cinéma, également, il alterne films d’auteurs et production courante. Il fait des rencontres marquantes, Jules Berry et Luis Mariano dans «Pas de weekend pour notre amour » (1949) et Fernandel (avec lequel il va encore tourner trois films), et on l’aperçoit dans une scène de «La traversée de Paris» (1955) de Claude Autant-Lara, dans le rôle d’un policier. Il enchaine ainsi des succès: «Les chiffonniers d’Emmaüs» (1954) de Robert Darène, «Le fils de Caroline chérie» (1954) de Jean Devaivre, «Treize à table» (1956) de André Hunebelle. Les années 1960 et 1970 suivent une trajectoire semblable avec d’autres réussites notables: «Angélique, marquise des anges» (1964) où il joue le père de Michèle Mercier, «Allez France» (1964) de Robert Dhéry, le père des Branquignols. On le retrouve dans «Que la fête commence» (1974) de Bertrand Tavernier puis dans «Le crabe-tambour» (1977) de Pierre Schoendoerffer et enfin dans «Violette Nozière» (1977) de Claude Chabrol. Lajarrige tourne également beaucoup pour la télévision et ce, dès 1952. Il participe, ainsi, à l’âge d’or de l’ORTF jouant sous la direction de Marcel Bluwal, Maurice Cazeneuve, Jean Christophe Averty entre autres.
Bernard Lajarrige fait partie de ces acteurs de second plan dont on connait la silhouette mais dont on oublie parfois le nom. Ses mémoires «Trois petits tours» parues après sa disparition, le 29 mai 1999, aux éditions Harmattan témoignent d’un beau brin de plume brossant les portraits de ses différents partenaires ou réalisateurs avec lesquels il a exercé sa carrière. Il écrit notamment «j’ai fait ce métier parce que j’avais envie de créer de nombreux personnages, j’y suis arrivé sans avoir les angoisses d’une vedette à l’affut de son rôle et sans n’avoir jamais fait partie de l’industrie du show-business».Tout est dit ici de la modestie de l’acteur.
© Daniel CHOCRON

1933 | CM La rose des vents – de Léon Chancerel |
1936 | Sous les yeux d’Occident / Razumov – de Marc Allégret
avec Pierre Renoir
CM Voilà Paris – de Claude Bayser avec Janine Darcey |
1937 | Orage – de Marc Allégret avec Charles Boyer |
1938 | La cité des lumières – de Jean de Limur avec Madeleine Robinson |
1939 | L’émigrante – de Léo Joannon avec Edwige Feuillère |
1940 | La loi du printemps – de Jacques Daniel-Norman avec Huguette Duflos |
1942 | Patricia – de Paul Mesnier
avec Louise Carletti
L’auberge de l’abîme – de Willy Rozier avec Janine Darcey Fou d’amour – de Paul Mesnier avec Micheline Francey L’ange de la nuit – de André Berthomieu avec Michèle Alfa |
1943 | Les anges du péché – de Robert Bresson
avec Renée Faure
Le ciel est à vous – de Jean Grémillon avec Madeleine Renault |
1944 | Les dames du Bois de Boulogne – de Robert Bresson avec Maria Casarès |
1945 | Sylvie et le fantôme – de Claude Autant-Lara
avec Odette Joyeux
Leçon de conduite – de Gilles Grangier avec André Alerme |
1946 | Amour, délices et orgues / Collège Swing – de André Berthomieu avec Gisèle Pascal |
1947 | Emile l’africain – de Robert Vernay
avec Fernandel
Carré de valets – de André Berthomieu avec Denise Grey Le silence est d’or – de René Clair avec Maurice Chevalier |
1948 | Trois garçons, une fille – de Maurice Labro avec Gaby Morlay |
1949 | Rendez-vous de juillet – de Jacques Becker
avec Brigitte Auber
La petite chocolatière – de André Berthomieu avec Paulette Dubost Pas de week-end pour notre amour – de Pierre Montazel avec Denise Grey Mission à Tanger – de André Hunebelle avec Raymond Rouleau Millionnaires d’un jour – de André Hunebelle avec Pierre Larquey Au P’tit Zouave – de Gilles Grangier avec Marie Daëms L’invité du mardi / Du thé pour M. Josse – de Jacques Deval avec Michel Auclair |
1950 | Casimir – de Richard Pottier
avec Darling Légitimus
Méfiez-vous des blondes – de André Hunebelle avec Martine Carol |
1951 | Le plus joli péché du monde – de Gilles Grangier
avec Dany Robin
Le cap de l’espérance – de Raymond Bernard avec Edwige Feuillère Massacre en dentelles – de André Hunebelle avec Tilda Thamar Ma femme est formidable – de André Hunebelle avec Fernand Gravey CM Vedettes sans maquillage – de Jacques Guillon avec Michel Simon Seulement apparition |
1952 | Monsieur Leguignon, lampiste – de Maurice Labro
avec Jane Marken
Les belles de nuit – de René Clair avec Gérard Philipe Bacchus même la danse – de Jacques Houssin avec Jeannette Batti Inachevé Les détectives du dimanche – de Claude Orval avec Marthe Mercadier |
1953 | Femmes de Paris – de Jean Boyer
avec Germaine Kerjean
Mam’zelle Nitouche – de Yves Allégret avec Pier Angeli Nuits andalouses ( noches andaluzas ) de Maurice Cloche & Ricardo Blasco avec Geneviève Page |
1954 | Joyeuses Pâques ( felices pascuas ) de Juan Antonio Bardem
avec Manuel Alexandre
Les chiffonniers d’Emmaüs – de Robert Darène avec Madeleine Robinson Le fils de Caroline chérie – de Jean Devaivre avec Brigitte Bardot |
1955 | Les nuits de Montmartre – de Pierre Franchi
avec Geneviève Kervine
La traversée de Paris – de Claude Autant-Lara avec Bourvil |
1956 | Treize à table – de André Hunebelle
avec Mischa Auer
Ah, quelle équipe ! – de Roland Quignon avec Pierre Trabaud Une nuit aux Baléares – de Paul Mesnier avec Georges Guétary |
1957 | Elisa / La fille Elisa – de Roger Richebé
avec Serge Reggiani
Les espions – de Henri-Georges Clouzot avec Curd Jürgens Echec au porteur – de Gilles Grangier avec Simone Renant |
1958 | Tant d’amour perdu – de Léo Joannon
avec Anne Doat
Le secret du chevalier d’Eon – de Jacqueline Audry avec Isa Miranda CM Madame Valentin, 3ème gauche – de Jean Lehérissey avec Catherine Langeais |
1959 | Archimède, le clochard – de Gilles Grangier
avec Jean Gabin
Une fille pour l’été – de Edouard Molinaro avec Micheline Presle Nathalie, agent secret – de Henri Decoin avec Martine Carol Meurtre en quarante-cinq tours – de Etienne Périer avec Danielle Darrieux Marie des Isles – de Georges Combret avec Belinda Lee La chatte sort ses griffes – de Henri Decoin avec Françoise Arnoul Pantalaskas – de Paul Paviot avec Albert Rémy |
1960 | Quai du Point-du-Jour – de Jean Faurez
avec Dany Carrel
Il suffit d’aimer – de Robert Darène avec Madeleine Sologne Le capitaine Fracasse – de Pierre Gaspard-Huit avec Jean Marais |
1961 | Karolina Rijecka – de Vladimir Pogacic avec Anne Aubrey |
1962 | Sherlock Holmes et le collier de la mort ( Sherlock Holmes und das halsband des todes / Sherlock Holmes and the deadly necklace / Sherlock Holmes la valle del terrore / valley of fear ) de Terence Fisher & Frank Winterstein avec Senta Berger |
1963 | La porteuse de pain – de Maurice Cloche
avec Suzanne Flon
Le train ( the train ) de John Frankenheimer avec Burt Lancaster |
1964 | Allez France ! – de Robert Dhéry
avec Diana Dors
Angélique marquise des anges / Angélique – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier Requiem pour un caïd – de Maurice Cloche avec Pierre Mondy Pleins feux sur Stanislas – de Jean-Charles Dudrumet avec Nadja Tiller Les deux orphelines ( le due orfanelle ) de Riccardo Freda avec Jean Desailly |
1965 | Coplan FX 18, casse tout – de Riccardo Freda
avec Richard Wyler
Les créatures – de Agnès Varda avec Eva Dahlbeck Roger la honte / La vengeance de Roger la honte ( trappola per l’assassino ) de Riccardo Freda avec Georges Géret |
1966 | CM À la belle étoile – de Pierre Prévert avec Annette Poivre |
1968 | Mayerling – de Terence Young avec Ava Gardner |
1969 | Les patates – de Claude Autant-Lara
avec Pierre Perret
CM L’armoire – de Jean-Pierre Moulin avec Pierre Vernier |
1971 | Le trèfle à cinq feuilles – de Edmond Freess avec Ginette Leclerc |
1972 | Le Bar de la Fourche – de A. Levant
avec Jacques Brel
Le droit d’aimer – de Eric Le Hung avec Omar Sharif |
1973 | L’affaire Crazy Capo – de Patrick Jamain
avec Maurice Ronet
Le bougnoul – de Daniel Moosmann avec Elisabeth Huppert |
1974 | À nous quatre, cardinal – de André Hunebelle
avec Gérard Filipelli
Que la fête commence… – de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret |
1975 | On a retrouvé la septième compagnie – de Robert Lamoureux avec Jean Lefebvre |
1977 | Le crabe-tambour – de Pierre Schoendoerffer
avec Jacques Perrin
La vie devant soi / Madame Rosa – de Moshé Mizrahi avec Simone Signoret Violette Nozière – de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert |
1978 | De l’enfer à la victoire ( da Dunkerque alla vittoria / contro quattro bandieri / from hell to victory ) de Umberto Lenzi avec George Peppard |
1979 | Liés par le sang ( bloodline / Sidney Sheldon’s bloodline / blutspur ) de Terence Young avec Audrey Hepburn |
1981 | La puce et le privé – de Roger Kay avec Charles Vanel |
1984 | Le cowboy – de Georges Lautner avec Aldo Maccione |
1988 | Le radeau de la Méduse – de Iradj Azimi avec Laurent Terzieff |
1994 | Le roi de Paris – de Dominique Maillet avec Philippe Noiret |