![]() 1975 Spermula – de Charles Matton avec Dayle Haddon, Udo Kier, Ginette Leclerc & Georges Géret | ![]() 1978 La cage aux folles – de Edouard Molinaro avec Michel Serrault, Ugo Tognazzi & Rémi Laurent | ![]() 1980 La cage aux folles II – de Edouard Molinaro avec Ugo Tognazzi, Michel Serrault & Marcel Bozzuffi | ![]() 1985 La cage aux folles III, elles se marient – de Georges Lautner avec Michel Serrault & Ugo Tognazzi | ||
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Benny Luke est né le 4 mars 1939 à Los Angeles aux Etats-Unis. Après avoir effectué son armée dans la marine américaine, il débarque à Paris au début des années soixante où il auditionne au Lido qui recherche des danseurs noirs. Il décroche un contrat d’un an dans le célèbre cabaret des Champs-Elysées. Parallèlement, il se produit au cabaret-restaurant «Chez Michou». À la fin de son contrat, il retourne aux Etats-Unis déterminé à revenir le plus rapidement possible en France. Après plusieurs mois de travail dans le nord de la Californie, il revient à Paris où il suit des cours de danse. Il est engagé aux Folies Bergères où il donne des représentations pendant plusieurs années avant de quitter la salle de spectacles à cause des conditions de travail. Aux Folies Bergères, il rencontre Josephine Baker qui le sollicite pour le Gala de la Croix Rouge à Monte-Carlo en 1974. En raison de son engagement dans la pièce «La cage aux folles», il ne peut pas intégrer le troupe de la rétrospective «Josephine à Bobino» en 1975.
Au cinéma, Benny Luke apparaît pour la première fois dans «Le feu sacré» (1970) de Vladimir Forgency qui se déroule dans le milieu de la danse. En 1975, il est crédité dans un film de science-fiction érotique «Spermula» (1975) de Charles Matton. En 1973, il décroche le rôle de Jacob, le domestique de Albin et Renato, dans la pièce «La cage aux folles» de Jean Poiret créée au Théâtre du Palais Royal. Il se fait remarquer en majordome homosexuel très légèrement vêtu. Cette pièce qui consacre le tandem Jean Poiret - Michel Serrault connaît une carrière triomphale, la dernière année Michel Serrault est remplacé par Jean-Jacques. Mais il ne participe pas à la reprise de la pièce au Théâtre des Variétés en 1978 avec Michel Serrault et Michel Roux. Adaptée au cinéma, la pièce connaît le même succès: «La cage aux folles» (1978) de Edouard Molinaro où le rôle de Jean Poiret est repris par Ugo Tognazzi suivi de deux suites en 1980 et en 1985. Parallèlement il travaille pour les ballets de l’Opéra de Marseille, avec Agnès Capri à Bobino, Jean-Marie Rivière à l’Alcazar et sur des spectacles de Gilbert Bécaud, à l’Olympia, et Johnny Hallyday, au Palais des Sports. Il participe à plusieurs tournées européennes avec la Compagnie Double Exposure de Lester Wilson et chorégraphie la comédie musicale «Jésus Christ super star» en Allemagne.
En 1984, Benny Luke reprend son rôle de Jacob dans «La cage aux folles» où Albin et Renato sont interprétés par Jean-Jacques et Jacques Sereys dans le cadre des Tournées Baret. Par la suite, il est crédité dans deux autres spectacles. Il est le partenaire de Pierre Richard et Rufus dans «Dieu, Shakespeare et moi» (1985) de Woody Allen et accompagne l’imitateur André Lamy en 1989. Au cinéma, il apparaît furtivement en client d’un supermarché dans «Et demain... Hollywood» de Jean-François Villemer avec Véronique Genest et Jean-Pierre Kalfon, mais aussi dans de nombreux shows télévisés. À la fin de sa vie, il travaille comme barman dans le restaurant «Haynes», premier établissement appartenant à des afro-américains à Paris. En 2001, il ouvre avec un ami son propre restaurant «Bojangles» qui ferme après deux ans d’existence. Ensuite, il est serveur au «Percy’s Place» jusqu’à la fermeture de l’établissement en 2005. Il travaille également au Centre International de Danse de Rick Odums, un studio de danse classique et jazz. Le 13 janvier 2013, Benny Luke succombe d’un cancer de la prostate à Puteaux avant d’être incinéré au Cimetière du Père-Lachaise. Après son décès, une soirée est organisée à l’ambassade des USA à Paris en sa mémoire dans le cadre du «Mois de l’histoire des noirs».
© Olivier SINQSOUS

1970 | Le feu sacré – de Vladimir Forgency avec Sonia Petrovna |
1975 | Spermula – de Charles Matton avec Dayle Haddon |
1978 | La cage aux folles – de Edouard Molinaro avec Michel Galabru |
1980 | La cage aux folles II – de Edouard Molinaro avec Ugo Tognazzi |
1985 | La cage aux folles III, elles se marient – de Georges Lautner avec Michel Serrault |
1991 | Et demain… Hollywood – de Jean-François Villemer
avec Jean-Pierre Kalfon
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil |