![]() 1959 Une espèce de garce (that kind of woman) de Sidney Lumet avec Sophia Loren, Tab Hunter & Keenan Wynn | ![]() 1960 Ces folles filles d’Eve (where the boys are) de Henry Levin avec George Hamilton, Jim Hutton & Yvette Mimieux | ![]() 1961 Le dompteur de femmes (the George Raft story) de Joseph M. Newman avec Ray Danton & Jayne Mansfield | ![]() 1964 Les créatures de Kolos (the human duplicators) de Hugo Grimaldi avec Richard Kiel & George Nader | ||
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C’est dans le quartier new-yorkais du Queens que Barbara Marie Nickerauer voit le jour le 30 décembre 1929. Des sources plus fantaisistes la font également naître en Jamaïque. Sans doute parce que cette future blonde incendiaire fait ses débuts dans un spectacle de danse présenté au dictateur Trujillo en République Dominicaine. Partie en tournée rousse, elle en revient blonde platine et le restera à jamais. En 1947, de retour au bercail, elle est élue Miss Long Island. En 1951, elle fait ses débuts de pin-up girl dans «Esquire» qui fête le record de la belle: son dixième titre de reine de beauté en un an! Elle apparaît régulièrement à la télévision et est déclarée «Personnalité féminine la plus intéressante de l’année 1951» ex-æquo avec Marilyn Monroe apprend-on dans l’«Esquire» en question.
L’année 1951 est la grande année pour Barbara Nichols bien qu’elle n’ait encore jamais fait de cinéma, Century Fox lui propose un contrat et elle triomphe à Broadway dans «Pal Joey» qui restera un de ses chevaux de batailles sa vie durant. Barbara promène «Pal Joey» en tournée, la pièce triomphe depuis maintenant trois ans, sa vedette au petit nez retroussé est élue miss manteau de vison et a maintenant quelques millionnaires qui la suivent comme autant de petits chiens! Par contre, toujours pas de nouvelles de la Fox qui a déjà Marilyn Monroe et Jayne Mansfield à gérer. Barbara ne fait ses débuts au cinéma qu’en 1954 et connaîtra une carrière assez paradoxale, contrairement aux autres blondes incendiaires qui sévissent à Hollywood, elle se spécialise dans les seconds rôles de blondes étourdissantes, chantantes et dansantes mais dans des films de grand prestige, elle est une sorte de luxueux clin d’œil drôle et coquin, un statut à part et qui lui permet de donner la réplique à Jane Wyman, Frank Sinatra, Clark Gable, Gary Cooper, Anthony Quinn, Doris Day ou Sophia Loren.
On parle évidemment beaucoup de la belle Barbara Nichols, de ses nombreux flirts, de ses mambos endiablés dans les boîtes de nuit, de sa passion pour les toréadors et les visons mais aussi son amour des chiens qui la fait boycotter les palaces où sa ménagerie n’est pas la bienvenue! En 1957, Barbara a qui tout semble sourire fait toujours le délices de la presse avec ses échecs consécutifs au permis de conduire et son chassé croisé amoureux entre Stanley Donen, Burt Lancaster et les déclarations de Elvis Presley soi-même qui se déclare intéressé. C’est peut-être alors que son destin la rattrape. En week-end chez ses parents à Long Island, lors d’une balade en voiture en juillet 1957, son véhicule se fait emboutir par une voiture. Les quatre passagers, Barbara, sa mère, son amie Ava Norring et le mari de cette dernière sont hospitalisés. Le mois suivant, elle a un autre accident de voiture, à peu près similaire, à ceci près que l’actrice est passagère de la voiture dont les freins lâchent. Cette fois, pourtant, l’état de Barbara est sérieux, elle doit annuler ses contrats en cours dont une juteuse proposition à la télévision.
Barbara Nichols fait encore des films, donne des démonstrations de twist après celles de mambo, cumule les aventures sentimentales et les passages à la télévision. En 1976, elle rejoint la distribution de «Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood» où elle ne fait qu’une brève apparition. Quelques jours plus tard, l’actrice se plaint de violentes douleurs au ventre. Elle sombre dans le coma et s’éteint au bout de plusieurs semaines sans avoir repris conscience. C’était le 5 Octobre 1976, elle n’avait que 47 ans.
© Céline COLASSIN

1954 | Rivière sans retour ( river of no return ) de Otto Preminger avec Marilyn Monroe |
1956 | Calypso ( manfish ) de W. Lee Wilder
avec Victor Jory
Immortel amour ( miracle in the rain ) de Rudolph Maté avec Van Johnson + chansons L’invraisemblable vérité ( beyond a reasonable doubt ) de Fritz Lang avec Dana Andrews Le roi et quatre reines / Le roi et les quatre reines ( the king and four queens ) de Raoul Walsh avec Clark Gable La nuit bestiale / Amour de dément ( the wild party ) de Harry Horner avec Anthony Quinn |
1957 | Le grand chantage ( sweet smell of success ) de Alexander Mackendrick
avec Burt Lancaster
Pique-nique en pyjama ( the pajama game ) de George Abbott & Stanley Donen avec Doris Day La blonde ou la rousse ( Pal Joey ) de George Sidney avec Frank Sinatra + chansons |
1958 | Dix rue Frederick ( ten North Frederick ) de Philip Dunne
avec Gary Cooper
Les nus et les morts ( the naked and the dead ) de Raoul Walsh avec Aldo Ray |
1959 | Angoisse de mère / La ferme des hommes brûlés ( woman obsessed ) de Henry Hathaway
avec Susan Hayward
Une espèce de garce ( that kind of woman ) de Sidney Lumet avec Sophia Loren Qui était donc cette dame ? ( who was that lady ? ) de George Sidney avec Dean Martin |
1960 | Ces folles filles d’Eve (where the boys are ) de Henry Levin
avec George Hamilton
+ chansons |
1961 | Le dompteur de femmes ( the George Raft story / spin of a coin ) de Joseph M. Newman
avec Ray Danton
+ chansons |
1962 | La révolte des filles perdues ( house of women ) de Walter Doniger avec Shirley Knight |
1963 | Amour toujours ( looking for love ) de Don Weis
avec Jim Hutton
Dear heart – de Delbert Mann avec Glenn Ford |
1964 | Jerry chez les cinoques / Jerry chez les cinglés ( the disordely orderly ) de Frank Tashlin
avec Jerry Lewis
Les créatures de Kolos ( the human duplicators / agente spaziale K1 / jaws of the alien / space agent K1 ) de Hugo Grimaldi avec George Nader Le cher disparu ( the loved one ) de Tony Richardson avec John Gielgud |
1966 | Une fille du tonnerre ( the swinger ) de George Sidney avec Anthony Franciosa |
1967 | Sette uomini e un cervello / Criminal affair / Criminal synphony / Seven men and one brain – de Rossano Brazzi avec Ann-Margret |
1968 | La guerre des cerveaux ( the power ) de Byron Haskin avec Richard Carlson |
1972 | Charley et l’ange ( Charley and the angels ) de Vincent McEveety avec Fred MacMurray |
1974 | The photographer – de William Byron Hellman avec Michael Callan |
1975 | Won Ton Ton le chien qui sauva Hollywood ( Won Ton Ton the dog who saved Hollywood) de Michael Winner avec Charlton Heston |