![]() 1971 Papa, les petits bateaux – de Nelly Kaplan avec Michel Bouquet, Michael Lonsdale & Judith Magre | ![]() 1978 Cause toujours…. Tu m’intéresses! – de Edouard Molinaro avec Jean-Pierre Marielle & Annie Girardot | ![]() 1983 Attention une femme peut en cacher une autre! – de Georges Lautner avec Miou-Miou & Roger Hanin | ![]() 2000 30 ans – de Laurent Perrin avec Anne Brochet, Laurent Lucas, Julie Depardieu & Arielle Dombasle | ||
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André Valardy naît André Knoblauch le 17 mai 1938 à Anvers, cet immense port flamand sur l’Escaut. La ville est également bien connue pour ses diamantaires et son importante communauté juive qui sera terriblement éprouvée lors de la Seconde Guerre mondiale. André vit l’après-guerre et son adolescence avec ses parents qui, communistes fervents, mettent leurs espoirs d’une nouvelle société juste et généreuse dans une doctrine qu’apprécient moins les Européens de l’Est. Il décide à la fin des années cinquante de s’inscrire aux cours d’Art Dramatique de René Simon à Paris.
Devenu André Valardy, il fait bientôt partie de la compagnie de Jacques Fabbri. C’est le début d’une longue carrière au service d’auteurs aussi différents que Bertolt Brecht, Georges Feydeau, Jean Anouilh, Anton Tchékhov. André interprète aussi Molière et donne la réplique à Michel Bouquet dans le «Malade imaginaire» au Théâtre de l’Atelier en 1987. Mais il est également un artiste de variétés et déploie alors une étonnante verve comique. La mobilité de son visage et ses contorsions lui valent le nom d’homme caoutchouc, tandis que passant du mime au déferlement de mots, il entraîne son public dans un monde délirant. André découvre les caméras avec «Seule à Paris» (1965), un feuilleton télévisée avec Mony Dalmès, et «Bang-bang» (1966) de Serge Piollet avec Sheila. La décennie suivante il continue à interpréter des petits rôles dans quelques téléfilms et treize longs métrages dont «L’emmerdeur» (1973) de Edouard Molinaro, où il joue un auto-stoppeur, tandis que Jacques Brel dépressif se prend d’affection pour Lino Ventura. On aperçoit encore André dans «Les aventures de Rabbi Jacob» (1973) de Gérard Oury, avec Louis de Funès et Claude Giraud, mais aussi dans «La raison d’état» (1978) de André Cayatte, avec Jean Yanne, pour ne citer que ces quelques titres. Et pour l’anecdote, il est un chasseur d’autographe dans «Bobby Deerfield» (1977) de Sydney Pollack avec Al Pacino.
Le comédien revient quotidiennement à la télévision dans les années quatre-vingts avec sa participation à l’émission «La classe» (1987-1994) qui regroupe autour du présentateur Fabrice de très nombreux comiques. Il n’en délaisse pas moins le cinéma où il fait toujours de petites incursions remarquées comme dans «La chèvre» (1981) de Francis Veber et dans «Lévy et Goliath» (1987) où Gérard Oury ne lui fait pas oublier ses origines anversoises. André Valardy s’essaie aussi à la mise en scène en montant deux courts métrages, l’un en 1984 avec Renée Saint-Cyr et le second huit ans plus tard avec Marthe Villalonga. Il se fait plus rare au cinéma à partir des années quatre-vingt dix mais Andrzej Zulawski met néanmoins en valeur ses qualités d’artiste de cabaret dans «La fidélité» (1999) où il interprète un danseur de claquettes. Au cours du nouveau millénaire, si le public le retrouve souvent à la télévision française, le comédien ne tourne qu’un seul film «Nothing scared» (2007) de Dylan Bank et Morgan Pehme, une étonnante histoire fantastique avec Thierry Lhermitte dans le rôle du maire de Paris.
André Valardy, cet artiste au grand cœur, exubérant à la scène, est d’une immense humilité et discrétion à la ville. Marié et père de deux enfants, il décède à Paris à l’âge de soixante-huit ans d’un cancer le 30 avril 2007. Il est enterré dans la plus stricte intimité quelques jours plus tard dans un cimetière bruxellois.
© Caroline HANOTTE

1966 | Bang-bang – de Serge Piollet avec Jean Richard |
1967 | Ne jouez pas avec les martiens – de Henri Lanoë avec Macha Méril |
1971 | Papa, les petits bateaux – de Nelly Kaplan avec Michel Bouquet |
1973 | L’emmerdeur – de Edouard Molinaro
avec Lino Ventura
Les aventures de Rabbi Jacob – de Gérard Oury avec Louis de Funès |
1974 | Parlez-moi d’amour – de Michel Drach avec Andréa Ferréol |
1975 | Le téléphone rose – de Edouard Molinaro avec Mireille Darc |
1977 | Bobby Deerfield ( heaven has no favorites ) de Sydney Pollack
avec Al Pacino
Le point de mire – de Jean-Claude Tramont avec Annie Girardot Monsieur Papa – de Philippe Monnier avec Claude Brasseur |
1978 | La raison d’état – de André Cayatte
avec Monica Vitti
Cause toujours…. Tu m’intéresses ! – de Edouard Molinaro avec Jean-Pierre Marielle Je vais craquer !!! – de François Leterrier avec Nathalie Baye |
1979 | Nous maigrirons ensemble – de Michel Vocoret
avec Peter Ustinov
Les Charlots en délire – de Alain Basnier avec Gérard Rinaldi |
1980 | Rendez-moi ma peau – de Patrick Schulmann
avec Jean-Luc Bideau
Faut s’les faire !... Ces légionnaires – de Alain Nauroy avec Dany Carrel |
1981 | La chèvre – de Francis Veber avec Gérard Depardieu |
1982 | Légitime violence – de Serge Leroy avec Thierry Lhermitte |
1983 | Les voleurs de la nuit ( thieves after dark ) de Samuel Fuller
avec Bobby Di Ciccio
Attention une femme peut en cacher une autre ! – de Georges Lautner avec Miou-Miou Une américaine à Paris ( american dreamer ) de Rick Rosenthal avec Tom Conti CM Bed and breakfast – de Christian Le Hémonet avec Gérard Lecaillon |
1984 | CM L’erreur est humaine – de André Valardy
avec Renée Saint-Cyr
Seulement scénario & réalisation |
1986 | Lévy et Goliath – de Gérard Oury avec Michel Boujenah |
1987 | En toute innocence – de Alain Jessua avec Michel Serrault |
1992 | CM Le fauteuil magique – de André Valardy
avec Marthe Villalonga
Seulement scénario & réalisation |
1997 | Que la lumière soit – de Arthur Joffé avec Hélène de Fougerolles |
1999 | La fidélité – de Andrzej Zulawski avec Sophie Marceau |
2000 | 30 ans / Trente ans – de Laurent Perrin avec Anne Brochet |
2007 | Nothing scared – de Dylan Bank & Morgan Pehme avec Thierry Lhermitte |