![]() 1938 Le paradis de Satan – de Félix Gandéra avec Jany Holt, Jean-Pierre Aumont, Pierre Renoir & Jean Max | ![]() 1943 L’homme sans nom – de Léon Mathot avec André Alerme, Georges Rollin, Jean Galland & Louise Sylvie | ![]() 1949 Vient de paraître – de Jacques Houssin avec Pierre Fresnay, Jean Aymé, Franck Villard & Blanchette Brunoy | ![]() 1952 Rayés des vivants – de Maurice Cloche avec Irène Corday, Daniel Ivernel & Marthe Mercadier | ||
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Fils de Joseph Cargemel, exerçant la profession de cocher et de son épouse Madeleine (née Bayert), André Carnège est né Eugène Alfred Cargemel à Nancy, le 20 décembre 1890. Il passe son enfance dans cette ancienne capitale des ducs de Lorraine et de son incontournable place Stanislas. Après sa scolarité, il fait son apprentissage aux illustres verreries Daum sous la direction du père Dammann, premier décorateur engagé par Antonin Daum, fils de Jean Daum le créateur de la cristallerie. Il y rencontre entre autre l’affichiste Paul Colin et l’artiste peintre Lorrain Emile Wiste. Il quitte les verreries Daum pour s’installer à Montmartre et faire ses premiers pas sur scène.
Après son conseil de révision en 1911, André Carnège rejoint le 153ème régiment d’infanterie de l’Armée de terre avant d’être incorporé en août 1914. Il n’est démobilisé qu’en 1919 après avoir survécu aux campagnes de la Somme, puis celles de Champagne, d’Alsace, des Vosges et de Verdun. Il reprend alors le chemin des théâtres. Au cours des années 1920, on le voit notamment dans des pièces comme «L’animateur» (1920) de Henri Bataille au théâtre du Gymnase, «Ysabeau» de Paul Fort dans une mise en scène Firmin Gémier au Théâtre de l’Odéon, ou «La garçonne» (1926) d’après le roman de Victor Margueritte. Il fait aussi de nombreuses tournées en France ainsi qu’en Amérique du Sud, en Espagne, en Tunisie et en Algérie. En 1926, il fait sa première apparition au cinéma dans «Le miracle de Lourdes» de Bernard Simon, auprès de Pierrette Lugand dans le rôle de Bernadette Soubirous.
André Carnège se lance réellement dans une carrière à l’écran dès le début des années 1930, alors que le cinéma est devenu parlant. Jusqu’au milieu des années 1950, il apparaît dans plus de 70 films, où il joue les seconds rôles, incarnant à la perfection les notables, juges, avocats, médecins et militaires. On le voit dans quatre films aux côté de Harry Baur: «Les nuits moscovites» (1934) et «Tarass Boulba» (1935) de Alexis Granowsky, «Les hommes nouveaux» (1935) de Marcel L’Herbier et «Le patriote» (1938) de Maurice Tourneur. Nous pouvons encore citer «Gueule d’amour» (1937) de Jean Grémillon; «Tamara la complaisante» (1937) de Jean Delannoy, ils vont faire 6 films ensemble; «Pièges» (1939) de Robert Siodmak, «Jéricho» (1945) de Henri Calef qui le dirige dans quatre autres films; «Orphée» (1949) de Jean Cocteau; «Meurtres» (1950) de Richard Pottier; «Le boulanger de Valorgue» (1952) de Henri Verneuil. Des films qui lui permette de fréquenter toutes les vedettes de cette époque, de Jean Gabin à Fernandel en passant par Annabella, Erich von Stroheim, Mireille Balin, Gaby Morlay, etc. Il compte aussi à son actif quelques personnages historiques comme le Général Savary, homme de confiance et ministre de Napoléon 1er dans «Madame Sans-Gêne» (1941) de Roger Richebé, avec Arletty dans le rôle-titre, et Alexandre Dumas dans «Mam’zelle Bonaparte» (1941) de Maurice Tourneur aux côtés de Edwige Feuillère dans le rôle de la demi-mondaine Cora Pearl.
Parallèlement, André Carnège se produit toujours au théâtre, notamment dans des pièces de Henrik Ibsen, Marcel Achard, Paul Géraldy ou Daphne du Maurier. Le 2 avril 1918, il s’est marié à Paris avec Elise Brégeot avec qui il restera uni jusqu’à sa mort. Retiré de toutes activités professionnelles depuis une dizaine d’années, l’acteur décède le 12 mai 1969 à Lagny-sur-Marne.
© Philippe PELLETIER – Source «Carnets de route 1890-1961» de André Carnège

1926 | Le miracle de Lourdes – de Bernard Simon avec Pierrette Lugand |
1931 | Pour un sou d’amour – de Jean Grémillon avec Josseline Gaël |
1934 | La banque Nemo – de Marguerite Viel
avec Mona Goya
Un train dans la nuit – de René Hervil avec Dolly Davis Les nuits moscovites – de Alexis Granowsky avec Harry Baur |
1935 | Tarass Boulba – de Alexis Granowsky
avec Danielle Darrieux
Les hommes nouveaux – de Marcel L’Herbier avec Nathalie Paley |
1936 | Anne-Marie – de Raymond Bernard
avec Annabella
Les deux gamines – de Maurice Champreux & René Hervil avec Alice Tissot |
1937 | Gueule d’amour – de Jean Grémillon
avec Jean Gabin
Double crime sur la ligne Maginot – de Félix Gandéra avec Janine Darcey Tamara la complaisante – de Jean Delannoy & Félix Gandéra avec Véra Korène |
1938 | Le patriote – de Maurice Tourneur
avec Colette Darfeuil
La goualeuse – de Fernand Rivers avec Lys Gauty Le paradis de Satan – de Félix Gandéra avec Jany Holt Prisons de femmes – de Roger Richebé avec Renée Saint-Cyr Katia – de Maurice Tourneur avec John Loder |
1939 | Pièges – de Robert Siodmak
avec Erich von Stroheim
La tradition de minuit – de Roger Richebé avec Viviane Romance Les trois tambours / Vive la nation – de Maurice de Canonge avec Madeleine Soria |
1940 | Mademoiselle Swing – de Richard Pottier avec Jean Murat |
1941 | Madame Sans-Gêne – de Roger Richebé
avec Arletty
Montmartre sur Seine – de Georges Lacombe avec Edith Piaf Ce n’est pas moi – de Jacques de Baroncelli avec Ginette Leclerc Mam’zelle Bonaparte – de Maurice Tourneur avec Edwige Feuillère Fièvres – de Jean Delannoy avec Tino Rossi Opéra-Musette – de René Lefèvre & Claude Renoir avec Paulette Dubost Forte tête – de Léon Mathot avec René Dary |
1942 | Pontcarral, colonel d’Empire – de Jean Delannoy
avec Pierre Blanchar
Huit hommes dans un château – de Richard Pottier avec Jacqueline Gauthier Haut le vent – de Jacques de Baroncelli avec Mireille Balin Coup de feu dans la nuit – de Robert Péguy avec Mary Morgan |
1943 | L’homme sans nom – de Léon Mathot
avec André Alerme
Mermoz – de Louis Cuny avec Robert Hugues-Lambert Monsieur des Lourdines – de Pierre de Hérain avec Mila Parély Le soleil de minuit – de Bernard-Roland avec Jules Berry La rabouilleuse – de Fernand Rivers avec Suzy Prim La Malibran – de Sacha Guitry avec Geori-Boué L’île d’amour – de Maurice Cam avec Lilia Vetti Le bossu – de Jean Delannoy avec Paul Bernard |
1944 | L’enfant de l’amour – de Jean Stelli
avec Gaby Morlay
Echec au roy / Echec au roi – de Jean-Paul Paulin avec Odette Joyeux Pamela – de Pierre de Hérain avec Georges Marchal |
1945 | Jéricho – de Henri Calef
avec Pierre Brasseur
Mission spéciale – de Maurice de Canonge avec Jany Holt Film en 2 parties 1 : L’espionne 2 : Réseau clandestin |
1946 | Les chouans – de Henri Calef
avec Jean Marais
La maison sous la mer – de Henri Calef avec Viviane Romance Miroir – de Raymond Lamy avec Jean Gabin |
1947 | Le dessous des cartes – de André Cayatte
avec Madeleine Sologne
Les jeux sont faits – de Jean Delannoy avec Micheline Presle Les eaux troubles – de Henri Calef avec Ginette Leclerc |
1948 | Tous les deux – de Louis Cuny
avec André Luguet
Le secret de Mayerling / Mayerling – de Jean Delannoy avec Dominique Blanchar CM Les bienfaits de Monsieur Ganure – de André Hugon avec Jacqueline Dor |
1949 | Retour à la vie – de Henri-Georges Clouzot, André Cayatte, Jean Dréville & Georges Lampin
avec Noël-Noël
Segment « Le retour de René » de Jean Dréville Orphée – de Jean Cocteau avec Maria Casares La souricière – de Henri Calef avec Danielle Godet Vient de paraître – de Jacques Houssin avec Blanchette Brunoy |
1950 | Le château de verre – de René Clément
avec Michèle Morgan
Meurtres – de Richard Pottier avec Fernandel Passion – de Georges Lampin avec Viviane Romance Identité judiciaire – de Hervé Bromberger avec Dora Doll La peau d’un homme – de René Jolivet avec Yves Deniaud |
1951 | Gibier de potence – de Roger Richebé
avec Nicole Courcel
Jocelyn – de Jacques de Casembroot avec Nicole Berger |
1952 | Rayés des vivants – de Maurice Cloche
avec Marthe Mercadier
Le boulanger de Valorgue – de Henri Verneuil avec Fernandel Cent francs par seconde – de Jean Boyer avec Geneviève Kervine La fugue de monsieur Perle – de Roger Richebé avec Simone Paris |
1953 | Le grand pavois – de Jacques Pinoteau
avec Jean Chevrier
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour l’acte de naissance |