![]() 1909 CM Le légataire universel – de André Calmettes avec Pierre Palau, Jules Mondos & Mademoiselle Barral | ![]() 1910 CM Miss Pinson / Mimi Pinson – de Georges Monca avec Georges Flateau & Paul Capellani | ![]() 1910 CM Le luthier de Crémone – de André Calmettes avec Jean Dax, Julien Clément & Rolla Norman | ![]() 1912 CM Le ménage de Rigadin – de Georges Monca avec Charles Prince | ||
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Fille de Dorothée Diéterlé, une petite servante de dix-neuf ans originaire du Wurtemberg, Amélie naît le 20 février 1871, au 44 rue du Jeux des Enfants à Strasbourg, sous le nom de famille de sa mère. Le 15 février de l’année suivante, Dorothée donne naissance à un second enfant naturel, Ernest. Louis Laurent, le père biologique des enfants est officier dans l’armée Française. La famille est ballottée de ville en ville, au gré des changements d’affectation du père. Amélie termine sa scolarité à Dijon pour se tourner vers le théâtre. Elle rentre au conservatoire rue Chabot-Charny de la capitale bourguignonne en 1885. Par mariage de ses parents, elle est finalement légitimée le 20 février 1892 et s’appelle désormais Amélie Laurent, mais elle fait carrière sous son nom de naissance.
En juillet 1890, après l’obtention à l’unanimité d’un premier prix de chant et de solfège, la famille s’installe à Paris. Amélie Diéterlé est rapidement admise dans les chœurs de l’orchestre d’Édouard Colonne. Elle se fait alors remarquer par le directeur du Théâtre des Variétés, Eugène Bertrand qui l’engage. Elle joue aussitôt au mois de septembre 1890 dans une reprise de la comédie, «Un chapeau de paille d’Italie», de Eugène Labiche et Marc-Michel. Dès lors, ne va cesser de se produire au théâtre dans plus de 70 comédies et opérettes jusqu’au début des années 1920. Elle est une merveilleuse interprète d’œuvres signées Jacques Offenbach, Anatole France, Tristan Bernard, Louis Artus, Félix Gandéra ou Georges Feydeau. Contemporaine de Max Dearly, Gabrielle Réjane, Mistinguett et Sarah Bernhardt, elle acquiert de pièce en pièce une immense renommée et s’impose comme l’une des reines de Paris de la Belle Epoque jusqu’aux années folles. Amélie Diéterlé se produit dans des tournées en Europe, en Amérique du Sud et en Russie où elle joue devant la famille impériale.
Le cinéma fait appel à son talent mais sait mal l’exploiter. Amélie Diéterlé apparaît dès 1909 dans des réalisations dirigées par Georges Monca, Michel Carré et André Calmettes. Elle est notamment la partenaire du comique Charles Prince dans une dizaines de films de la série des «Rigadin». Son ami et amant, le collectionneur Paul Gallimard, lui fait découvrir le monde des Arts et par son intermédiaire, elle devient le modèle des peintres les plus en vue comme Auguste Renoir, Toulouse-Lautrec, Maxime Dethomas et Alfred Roll. Son appartement parisien du boulevard Haussmann, regorge de chefs-d’œuvre signés Renoir, Corot, Delacroix, Manet, Monet, Cézanne, Lautrec, Vuillard, Bonnard entre autres.
La comédienne au nez retroussé et à la voix fluette est modèle pour de grandes maisons de couture et pour des photographes. Elle participe aussi a plusieurs campagnes publicitaires. Une épine douloureuse, dans cette vie couronnée de succès, quand Amélie Diéterlé et Gallimard sont impliqués dans l’Affaire des «Faux Rodin», en 1919. Inculpés pour contrefaçon, la comédienne obtient un non-lieu en 1923, mais le mal est fait. Riche elle met fin à sa carrière et se retire dans sa villa de Vallauris. Après la disparition de Gallimard en novembre 1929, elle épouse, l’année suivante, l’homme d’affaires André Simon. En 1933, une grande partie des œuvres d’Art de sa collection sont mises en vente. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Amélie Diéterlé se réfugie à Cannes ou elle a un autre domicile. C’est là qu’elle décède le 20 janvier 1941 à un mois de son 70ème anniversaire.
© Philippe PELLETIER

1909 | CM La femme de chambre improvisée – de Georges Monca
avec Charles Prince
CM Jim Backwood, jockey / Jim Blackwood, jockey – de Georges Monca avec Henri Étiévant CM Les deux cambrioleur – de Georges Monca avec Carlos Avril CM Le légataire universel – de André Calmettes avec Pierre Palau |
1910 | CM Miss Pinson / Mimi Pinson / Mimi Pinson aime les roses blanches – de Georges Monca
avec Georges Flateau
CM Le luthier de Crémone – de André Calmettes avec Jean Dax CM Le Noël du peintre – de Georges Monca avec Paul Capellani CM La chatte métamorphosée en femme – de Michel Carré avec René Hervil CM La cigale et la fourmi – de Georges Monca avec Madeleine Fromet |
1911 | CM Rigadin et la locataire récalcitrante – de Georges Monca
avec Charles Prince
CM Le mort vivant – de Michel Carré avec Paul Numa CM Boubouroche – de Georges Monca avec Henri Bosc CM Rigadin cambrioleur – de Georges Monca avec Armand Lurville CM Le nez de Rigadin – de Georges Monca avec Charles Prince CM Le rival dupé – de Michel Carré avec Georges Cocquet CM Les maladresses de Rigadin – de Georges Monca avec Armand Lurville |
1912 | CM Rigadin explorateur – de Georges Monca
avec Charles Prince
CM Rigadin et la tante à héritage – de Georges Monca avec Charles Prince CM Le ménage de Rigadin – de Georges Monca avec Charles Prince CM Les trois sultanes – de Adrien Caillard avec Georges Tréville CM Rigadin entre deux flammes – de Georges Monca avec Marcelle Praince CM Rigadin aux Balkans – de Georges Monca avec Ferdinand Zecca CM Rigadin et la divorcée récalcitrante – de Georges Monca avec Germaine Reuver |
1913 | CM Le feu vengeur – de Georges Monca avec Georges Grand |