![]() 1947 Mouraria (Fado, história d’uma Cantadeira) de Perdigão Queiroga avec Virgilio Teixeira & Tony d’Algy | ![]() 1949 Tempête merveilleuse (vendaval maravilloso) de José Leitão de Barros avec Paulo Mauricio & Barreto Poeira | ![]() 1954 Les amants du Tage – de Henri Verneuil avec Trevor Howard, Daniel Gélin & Françoise Arnoul | ![]() 1957 Sangue toureiro – de Augusto Fraga avec Erico Braga, Diamantino Viseu, Carmen Mendes & Alina Vaz | ||
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Fille d’un cordonnier, qui vint tenter sa chance dans la capitale portugaise afin de subvenir aux besoins de ses quatre fils et de sa femme, Amália Rodrigues est née le 23 juillet 1920, rue Martim Vaz à Lisbonne. Quatorze mois après leur arrivée, son père ne trouvant pas de travail, décide de partir dans la petite ville de Fundão avec sa famille, laissant Amalia avec sa grand-mère. Dans son enfance et adolescence, elle développe un don pour le chant en écoutant des tangos de Carlos Gardel et des chansons populaires. À douze ans, comme dans beaucoup de familles pauvres, sa scolarité est interrompue pour qu’elle apprenne le métier de brodeuse puis pour travailler dans une pâtisserie. Trois ans plus tard, elle vend des fruits sur le marché de Cais da Rocha, elle y est remarquée par le timbre de sa voix. En 1936, elle intègre le groupe de marches populaires «Alcãntra». C’est à cette époque qu’elle fait la rencontre de son futur mari, Francisco da Cruz, un guitariste amateur qu’elle épousera en 1940.
En 1939, Amália Rodrigues débute en professionnelle au «Retiro da Sevèra», le succès est immédiat. Puis, elle se produit à guichets fermés au «Solar da Alegria» et au «Café Luso», deux lieux mythiques. Son talent est à un tel point reconnu, qu’en quelques mois, elle devient la chanteuse de Fado (fadista) la plus populaire et la mieux payée. En 1940, elle joue et chante dans «Ora vai tu» sa première revue au théâtre Maria Vitoria et y rencontre le compositeur Frederico Valèrio, qui écrira un grand nombre de ses Fados. En 1943 elle demande le divorce. Elle devient alors plus indépendante et fait pour la première fois une représentation à l’étranger, à Madrid. Amalia donne une nouvelle fougue au Fado en chantant tout le répertoire traditionnel de manière différente, d’une façon moderne. Par la suite, la Diva ne cessera de se produire triomphalement à travers le monde, dans des récitals et des comédies musicales acclamés par des milliers d’admirateurs, du Brésil au Japon, en passant par l’Europe, l’Amérique Latine, les pays de l’Est et les Etats-Unis. Ces chansons enregistrées se vendront à des millions d’exemplaires. Elle reste toute sa vie, la personnalité portugaise la plus connue de la planète.
Pour le cinéma, Amália Rodrigues joue son premier rôle _, en 1946, dans «Capes noires» réalisé par Armando de Miranda. C’est le film le plus vu au Portugal jusqu’à nos jours. Elle remporte encore un grand succès, l’année suivante, avec «Mouraria», un drame musical de Perdigão Queiroga. Elle tourne encore en vedette pour José Leitão de Barros dans «Vendaval Maravilloso» (1949) et pour Augusto Fraga dans «Sangue toureiro » (1957). Privilégiant sa carrière de chanteuse elle se contente de faire des apparitions pour, en autres, Henri Verneuil, Tito Davison et Wim Wenders. Elle tourne également dans quelques productions télévisées et des documentaires.
Au cours des années qui passent, elle voit disparaître son compositeur Alain Oulman, son ami poète David Mourão-Ferreira et son époux, César Seabra, avec lequel elle était mariée depuis trente-six ans. Le 6 octobre 1999, Amália Rodrigues décède à l’âge de soixante-dix-neuf ans, peu après le retour de sa maison de vacances de Alentejo, plongeant le peuple portugais dans une profonde tristesse. Le Président Jorge Sampaio déclare alors un deuil national de trois jours. À ses funérailles des centaines de milliers de lisbonnais sont descendus dans les rues pour lui offrir un dernier hommage.
© Ana Paula CARAPITO dos SANTOS

1946 | Capes noires ( capas negras ) de Armando de Miranda
avec Alberto Ribeiro
+ chansons |
1947 | Mouraria ( Fado, história d’uma Cantadeira ) de Perdigão Queiroga
avec Tony d’Algy
+ chansons |
1948 | Soleil et taureaux ( sol e toiros ) de José Buchs
avec Manuel dos Santos
Seulement apparition & chansons |
1949 | Tempête merveilleuse ( vendaval maravilloso ) de José Leitão de Barros avec Paulo Mauricio |
1954 | Les amants du Tage – de Henri Verneuil
avec Trevor Howard
+ chansons CM April in Portugal – de Evan Lloyd avec Jocelyn Lane + chansons |
1956 | Música de siempre – de Tito Davison
avec Edith Piaf
+ chansons |
1957 | Sangue toureiro – de Augusto Fraga avec Diamantino Viseu |
1960 | Las canciones unidas – de Julio Bracho, Tito Davison, Alfonso Patiño Gómez & Chano
Urueta avec Yma Sumac
+ chansons |
1964 | Via Macao ( Via Macau ) de Jean Leduc
avec Roger Hanin
Seulement apparition Les îles enchantées ( as ilhas encantadas ) de Carlos Vilardebó avec Pierre Clémenti |
1990 | Jusqu’au bout du monde ( until the end of the world / bis ans ende ser welt ) de Wim Wenders avec Max von Sydow |
1991 | DO Amália Rodrigues, Live in NYC – de Bruno de Almeida
+ chansons |
2000 | DO The art of Amália – de Bruno de Almeida
avec David Byrne
+ chansons |