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Daniel Emilfork



Date et Lieu de naissance : 7 avril 1924 (Providencia, Chili)►
Date et Lieu de décès : 17 octobre 2006 (Paris, France)►
Nom Réel : Daniel Emilfork

ACTEUR
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1962 OSS 117 se déchaîne – de André Hunebelle avec Kerwin Mathews, Nadia Sanders, Irina Demick & Roger Dutoit
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1970 Midi minuit – de Pierre Lestringuez avec Sylvie Fennec, Béatrice Arnac, Patrick Jouané & Henri Lambert
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1975 Casanova (il Casanova di Federico Fellini) de Federico Fellini avec Tina Aumont & Donald Sutherland
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1994 La cité des enfants perdus – de Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro avec Ron Perlman, Ticky Holgado & Dominique Pinon

Daniel Emilfork (Berenstein par sa mère) voit le jour le 7 avril 1924 dans la ville de Providencia, à quelques kilomètres de Santiago du Chili. Ses parents sont originaires du ghetto juif d’Odessa, en Ukraine, alors partie intégrante de l’empire russe. Ils ont gagné, comme tant d’autres à l’époque, l’Amérique à la recherche d’un monde meilleur. Le petit Daniel souffre dès son enfance de son physique ingrat. Alors qu’il aurait demandé à sa Maman: «Suis-je vraiment laid, Maman?». Elle lui aurait répondu comme elle aurait pu: «Seulement au Chili, mon chéri, où tu n’as pas le physique des Chiliens». Enfant sensible et doué d’une grande intelligence, il poursuit ses études et devient enseignant dans le célèbre lycée «Internado Barros Arana» de la capitale chilienne.

À la fin des années quarante, Daniel Emilfork fréquente également le monde du spectacle en interprétant des rôles de mime. Il devient l’ami intime du sulfureux Alejandro Jorodowsky qui racontera que la jalousie maladive de l’acteur l’aurait exaspéré. Désespéré, Daniel aurait préféré quitter son pays natal et s’installer à Paris où il suit d’abord des cours du mime Marcel Marceau. Son physique longiligne et sa capacité à faire passer son visage de la rigidité la plus cadavérique aux mimiques les plus achevées sont fascinants. Daniel utilise désormais son physique comme un art.

Le cinéaste Marc Allégret lui donne son premier rôle au cinéma en 1955, celui d’un professeur de piano dans «Futures vedettes» (1957) avec Brigitte Bardot et Jean Marais. C’est le début pour Daniel Emilfork d’une carrière cinématographique de plus de cinquante ans. Ses interprétations sont rarement celles de personnages sympathiques. Il joue souvent «Les espions» comme dans le film du même nom de Henri-Georges Clouzot, en 1957, avec Curd Jürgens et Peter Ustinov. En 1958, il est Ibrahim dans le film tourné par Jacques Baratier en Tunisie «Goha» avec Omar Sharif dans le rôle titre et Claudia Cardinale. Dans les années soixante, il travaille également pour la télévision française et devient populaire même si peu de téléspectateurs se souviennent de son nom. Sa voix aux modulations étonnantes et à l’accent indéfinissable marque les esprits. Il joue maintes nationalités: un prince turkmène musulman dans «Le triomphe de Michel Strogoff» (1961) de Victor Tourjansky avec Pierre Massimi, un Russe dans «OSS 117 se déchaîne» (1963) de André Hunebelle avec Kerwin Mathews en célèbre agent secret, ou dans «Lady L» (1965) de Peter Ustinov auprès de Sophia Loren. En 1975, pour Federico Fellini, il campe un étrange homme-libellule dans son «Casanova», aux côtés de Donald Sutherland. Il se retrouve aussi en improbable Romain dans «Deux heures moins le quart avant Jésus Christ» (1982) de Jean Yanne.

Bref, cet acteur particulièrement insolite est un incontournable des écrans français. Mais c’est sans doute Jean-Pierre Jeunet qui donne à Daniel Emilfork l’un de ses plus beaux rôles dans «La cité des enfants perdus» (1995). C’est le seul film de l’acteur qui sera distribué dans son pays natal dont il garde d’ailleurs un mauvais souvenir. Emilfork apparaît une dernière fois en 2005 dans une nouvelle adaptation télévisée des «Rois Maudits» d’après Maurice Druon. Ayant perdu son épouse en 2002, dont il a eu une fille, Daniel Emilfork vit alors en ascète dans son appartement parisien où il s’éteint le 17 octobre 2006, dans sa quatre vingt-troisième année.

© Caroline HANOTTE

copyright
1953Frou-frou – de Augusto Genina avec Dany Robin
1955Futures vedettes – de Marc Allégret avec Brigitte Bardot
Sophie et le crime – de Pierre Gaspard-Huit avec Marina Vlady
1956Notre-Dame de Paris – de Jean Delannoy avec Anthony Quinn
1957Une parisienne – de Michel Boisrond avec Charles Boyer
Sait-on jamais ? – de Roger Vadim avec Françoise Arnoul
Les espions – de Henri-Georges Clouzot avec Curd Jürgens
1958Goha – de Jacques Baratier avec Claudia Cardinale
Du rififi chez les femmes – de Alex Joffé avec Pierre Blanchar
Le temps des œufs durs – de Norbert Carbonnaux avec Suzanne Dehelly
Sans famille – de André Michel avec Simone Renant
Les tripes au soleil – de Claude Bernard-Aubert avec Jacques Richard
1959Les motards – de Jean Laviron avec Jacqueline Maillan
Pantalaskas – de Paul Paviot avec Albert Rémy
1960Le triomphe de Michel Strogoff ( il trionfo di Michele Strogoff ) de Victor Tourjansky avec Capucine
Le bal des espions – de Michel Clément avec Michel Piccoli
1961Le rendez-vous de minuit – de Roger Leenhardt avec Lilli Palmer
Les bricoleurs – de Jean Girault avec Elke Sommer
1962La poupée – de Jacques Baratier avec Zbigniew Cybulski
OSS 117 se déchaîne – de André Hunebelle avec Kerwin Mathews
Ballade pour un voyou – de Jean-Claude Bonnardot avec Hildegard Knef
1963Seul… à corps perdu / À corps perdu – de Jean Maley & Raymond Bailly avec Gisèle Pascal
Des frissons partout – de Raoul André avec Eddie Constantine
Le commissaire mène l’enquête / Fantaisies conjugales – de Fabien Collin avec Dany Carrel
Château en Suède – de Roger Vadim avec Monica Vitti
L’assassin viendra ce soir / L’assassin – de Jean Maley avec Paulette Dubost
1964Agent spécial à Venise / Voir Venise et crever – de André Versini avec Sean Flynn
L’or du duc – de Jacques Baratier avec Elsa Martinelli
1965Quoi de neuf, Pussycat ? ( what’s new, Pussycat ? ) de Clive Donner avec Peter O’Toole
Lady L. – de Peter Ustinov avec Sophia Loren
Dis-moi qui tuer ? – de Etienne Périer avec Michèle Morgan
1966Trans-Europ-Express – de Alain Robbe-Grillet avec Jean-Louis Trintignant
Le liquidateur ( the liquidator ) de Jack Cardiff avec Trevor Howard
1967L’inconnu de Shandigor – de Jean-Louis Roy avec Howard Vernon
Coup de gong à Hong Kong ( lotosblüten für Miss Quon ) de Jürgen Roland avec Lang Jeffries
1970Midi minuit – de Pierre Lestringuez avec Sylvie Fennec
1971La plus longue nuit du diable / Au service du diable / La nuit des pétrifiés / Service du diable ( castle of death / the devil walks at midnight / the devil’s longest night / the devil’s nightmare / la notte piu lunga del diavolo / succubus / la terrificante notte del demonio / vampire playgirls ) de Jean Brismee avec Jean Servais
Kill ! ( kill ! kill ! kill ! kill ! / kill : Matar ) de Romain Gary avec Stephen Boyd
1972Voyages avec ma tante ( travels with my aunt ) de George Cukor avec Maggie Smith
1975Casanova ( il Casanova di Federico Fellini ) de Federico Fellini avec Donald Sutherland
1977Le voleur de Bagdad ( the thief of Baghdad ) de Clive Donner avec Roddy McDowall
1978La grande cuisine ( who is killing the great chefs of Europe ? / someone is killing the great chefs of Europe / too many chefs ) de Ted Kotcheff avec Jacqueline Bisset
1979Subversion – de Stanislav Stanojevic avec Sacha Pitoëff
CM L’extraordinaire ascension de Maurice Bellange – de Bruno Decharme avec Florence Giorgetti
1981Meurtres à domicile – de Jean-Marc Lobet avec Bernard Giraudeau
1982Deux heures moins le quart avant Jésus Christ – de Jean Yanne avec Coluche
La belle captive – de Alain Robbe-Grillet avec Gabrielle Lazure
1985Pirates – de Roman Polanski avec Walter Matthau
1986Le passage – de René Manzor avec Alain Delon
1987Les tribulations de Balthazar Kober ( niezwykla prodóz Balthazara Kobera ) de Wojciech Has avec Emmanuelle Riva
1989Artcore oder der neger – de Heinz Peter Schwerfel avec Hans Meyer
1993 CM Die inschrift des gottes – de Heinz Peter Schwerfel
Lou n’a pas dit non – de Anne-Marie Miéville avec Manuel Blanc
    Seulement voix
1994La cité des enfants perdus – de Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro avec Ron Perlman
Taxandria – de Raoul Servais avec Armin Mueller-Stahl
1995Le hollandais volant ( de vliegende hollander / der fliegende holländer / the flying dutchman ) de Jos Stelling avec Nino Manfredi
1997Babel – de Gérard Pullicino avec Maria de Medeiros
    Seulement voix
1999Les frères Sœur – de Frédéric Jardin avec Jean-François Stévenin
2006 DA L’homme de la lune – de Serge Elissalde
    Seulement voix
Fiche créée le 19 octobre 2006 | Modifiée le 22 août 2020 | Cette fiche a été vue 23144 fois
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