![]() 1942 Chef d’escadrille (squadron leader X) de Lance Comfort avec Eric Portman, Ann Dvorak & Carl Jaffe | ![]() 1954 Un fils pour Dorothy (to Dorothy a son) de Muriel Box avec Shelley Winters, Peggy Cummins & John Gregson | ![]() 1955 C’est formidable d’être jeune (now and forever) de Mario Zampi avec Kay Walsh, Vernon Gray & Jack Warner | ![]() 1966 Chaque chose en son temps (the family way) de Roy Boulting avec John Mills, Liz Fraser & Murray Head | ||
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Fille de Joseph Rhodes Wise et de Alice Maud (née Tullock), Marjorie Rhodes naît le 9 avril 1897 à Kingston-upon-Hull, dans le Yorkshire de l’Est, en Angleterre. Elle grandit dans une famille modeste, bercée par la culture populaire anglaise. En 1920, elle fait ses premiers pas sur scène, elle a 23 ans, avec une troupe de music-hall dans une production de Concert Party. En 1926, elle décroche un rôle au Théâtre Adelphi de Londres dans la pièce «Aloma», jouant une indigène, marquant ainsi son entrée officielle dans le monde de la scène londonienne.
Après des années de tournées où elle accumule des dizaines de rôles secondaires, Marjorie Rhodes accède à une certaine reconnaissance au théâtre en janvier 1948, à Londres. C’est avec la pièce de théâtre policière de Michael Clayton Hutton «Power without glory», où elle joue Maggie, qu’elle se fait enfin remarquer. En novembre 1950 à Broadway, où elle joue Ellen, Marjorie confirme son talent de comédienne dans «The late Edwina Black», une pièce écrite par William Diner et William Morum. En 1965, elle se distingue dans la pièce comique «All in good time» de Bill Naughton, qui confirme sa polyvalence. C’est aussi pour sa prestation dans cette pièce qu’elle est nommée aux Tony Awards dans la catégorie meilleure actrice.
En parallèle à son prolifique parcours sur scène, Marjorie Rhodes fait ses premières apparitions à l’écran dès 1939. Elle participe, entre-autres, au drame réalisé par Paul L. Stein «Lettres anonymes» (1939) de Paul L. Stein; «Les naufragés de la vie» (1941) de John Baxter; la comédie policière «Grand-mère Riley détective» (1943) de Lance Comfort; l’adaptation du roman de Sheridan Le Fanu, «L’oncle Silas» (1947) de Charles Frank. À partir de milieu des années 50, Marjorie Rhodes s’éloigne progressivement du grand écran et multiplie les apparitions dans bon nombre de séries télévisées. Elle incarne des personnages qui vont faire de la comédienne, un visage familier du public anglais. On la voit, entre-autre, dans des épisodes de séries très populaires, parmi lesquelles: «Love story» (1965/66), «Mon ami le fantôme» (1969), «Man at the top» (1971), « Doctor at large » (1971), «Z cars» (1974). En 1966, pour le cinéma, elle reprend son rôle dans l’adaptation par Roy Boulting, de la pièce «All in good time», dans «The family way» (renommé «Chaque chose en son temps» en France). Sa performance lui vaut enfin la reconnaissance de la critique et du public. Elle obtient plusieurs prix, dont celui de la meilleure actrice dans un second rôle par la National Board of Review dans la catégorie. Ele fait une apparition au cinéma dans «La fille de Jack l’éventreur» (191) de Peter Sasdy.
En 1934, Marjorie Rhodes épouse Harry Colin Edgell, qui décède dix ans plus tard. Elle reste célibataire jusqu’à la fin de ses jours. Elle s’éteint paisiblement le 4 juillet 1979 à Hove, dans le Sussex de l’Est, à l’âge de 82 ans. Figure emblématique du cinéma et du théâtre britannique du XXᵉ siècle, elle s’est imposée partout où elle est passée par sa présence authentique. En somme, Marjorie Rhodes laisse un héritage d’actrice de caractère, enracinée dans la tradition du théâtre anglais, passée harmonieusement à l’écran, sans jamais être oubliée par son talent à donner vie aux petits rôles qui marquent durablement l’esprit du spectateur.
© Philippe PELLETIER

1939 | Lettres anonymes ( Poison Pen ) de Paul L. Stein avec Robert Newton |
1940 | Just William – de Graham Cutts avec Roddy McDowall |
1941 | Les naufragés de la vie ( love on the dole ) de John Baxter
avec Clifford Evans
L’ineffable professeur Davis ( the black sheep of Whitehall ) de Basil Dearden & Will Hay avec Basil Sydney |
1942 | Chef d’escadrille ( squadron leader X ) de Lance Comfort
avec Eric Portman
When we are married – de Lance Comfort avec Raymond Huntley Grand-mère Riley détective ( old mother Riley detective ) de Lance Comfort avec Arthur Lucan The butler’s dilemma – de Leslie S. Hiscott avec Henry Kendall |
1943 | Theatre Royal – de John Baxter
avec Finley Currie
Escape to danger – de Lance Comfort & Victor Hanbury avec Ann Dvorak On approval – de Clive Brook avec Roland Culver Tawny Pipit – de Bernard Miles & Charles Saunders avec Bernard Miles |
1944 | Ça s’est passé un dimanche ( It happened one sunday ) de Carl Lamac avec Barbara White |
1945 | Great day – de Lance Comfort avec Flora Robson |
1946 | School for secrets / Secret flight – de Peter Ustinov
avec Ralph Richardson
DO Land of promise – de Paul Rotha Seulement apparition |
1947 | L’oncle Silas ( uncle Silas / the inheritance ) de Charles Frank
avec Derek De Marney
C’était une femme ( this was a woman ) de Tim Whelan avec Walter Fitzgerald L’évadé de Dartmoor / Homicide ( escape ) de Joseph L. Mankiewicz avec Rex Harrison |
1948 | Enchantement / Vous qui avez vingt ans ( enchantment ) de Irving Reis avec David Niven |
1949 | Private Angelo – de Peter Ustinov & Michael Anderson
avec Godfrey Tearle
Cure for love – de Robert Donat avec Charles Victor |
1952 | Time, gentlemen, please! / Nothing to lose – de Lewis Gilbert
avec Eddie Byrne
Pages galantes de Boccace ( Decameron nights ) de Hugo Fregonese avec Louis Jourdan Le ballon jaune ( the yellow balloon ) de Jack Lee Thompson avec Kenneth More Those people next door – de John Harlow avec Jack Warner Au coin de la rue / Les anges de la rue ( street corner / both sides of the law ) de Muriel Box avec Terence Morgan |
1953 | The girl on the pier – de Lance Comfort
avec Ron Randell
Filles sans joie / Les femmes déchues / Les faibles et les perverses ( the weak and the wicked ) de Jack Lee Thompson avec John Gregson |
1954 | Un fils pour Dorothy ( to Dorothy a son / cash on delivery ) de Muriel Box
avec Shelley Winters
Children galore – de Terence Fisher avec Eddie Byrne |
1955 | Room in the house – de Maurice Elvey
avec Billie Whitelaw
Des pas dans le brouillard / Les pervers ( footsteps in the fog ) de Arthur Lubin avec Stewart Granger It’s a great day ! – de John Warrington avec Edward Evans La page arrachée / Le mystère de la page arrachée ( lost / tears for Simon ) de Guy Green avec David Knight C’est formidable d’être jeune ( now and forever ) de Mario Zampi avec Kay Walsh Le collège endiablé / Les enfants du jazz ( it’s great to be young ) de Cyril Frankel avec Cecil Parker |
1956 | Peine capitale / La troisième porte ( yield to the night / blonde sinner ) de Jack Lee
Thompson avec Yvonne Mitchell
Etrange passion / L’étranger amoureux ( the passionate stranger / a novel affair ) de Muriel Box avec Margaret Leighton There’s always a Thursday – de Charles Saunders avec Jill Ireland After the ball – de Compton Bennett avec Laurence Harvey |
1957 | The good companions – de Jack Lee Thompson
avec Celia Johnson
Train d’enfer ( hell drivers / hard drivers ) de Cy Enfield avec Stanley Baker Rien ne sert de pleurer ( no time for tears ) de Cyril Frankel avec Anna Neagle C’est bien ma veine ! ( just my luck ) de John Paddy Carstairs avec Norman Windsom La vérité presque nue ( the naked truth / your past is showing ) de Mario Zampi avec Peter Sellers Inspecteur de service ( Gideon of Scotland Yard / Gideon’s day ) de John Ford avec Jack Hawkins |
1958 | Alive and kicking – de Cyril Frankel avec Stanley Holloway |
1961 | Watch it, sailor ! – de Wolf Rilla
avec Dennis Price
Over the odds – de Michael Forlong avec Cyril Smith |
1964 | I’ve gotta horse – de Kenneth Hume avec Billy Fury |
1965 | Ces merveilleux fous volant dans leurs drôles de machines ( those magnificent men in their flying machines, or how I flew from London to Paris in 25 hours 11 minutes / those magnificent men in their flying machines ) de Ken Annakin avec Stuart Whitman |
1966 | Chaque chose en son temps ( the family way ) de Roy Boulting
avec John Mills
Prix NBR du meilleur second rôle féminin par la National Board of Review, USA Prix NSFC du meilleur second rôle féminin par la Société Nationale des Critiques de Cinéma, USA Prix KCFCC du meilleur second rôle féminin par le cercle des critiques de cinéma de Kansas City, USA |
1967 | Mrs. Brown, you’ve got a lovely daughter – de Saul Swimmer
avec Peter Noone
+ chansons |
1969 | Place aux jeunes ( Spring and Port Wine ) de Peter Hammond avec James Mason |
1971 | La fille de Jack l’éventreur ( hands of the ripper ) de Peter Sasdy avec Eric Porter |