James Arness

D’ascendance norvégienne du côté paternel et allemande du côté maternel, James Arness naît le 26 mai 1926 à Minneapolis au Minnesota sous le nom de James King Aurness. Son père, Rolf Cirkler Aurness, est un homme d’affaire prospère venu aux Etats-Unis en 1887; sa mère, Ruth Duesler, est journaliste. Il a un frère cadet Peter, le futur acteur de la série «Mission impossible» Peter Graves. James étudie à l’école secondaire de Washburn puis à celle de West High de Minneapolis. Parallèlement, il travaille comme coursier pour un bijoutier et manutentionnaire pour une compagnie de fret de chemins de fer. Diplômé en 1942, il veut devenir pilote de chasse dans la Marine mais sa mauvaise vue et sa grande taille (plus de 2 mètres) le lui interdit. Il s’engage alors en mars 1943 comme fusilier dans la Troisième Division d’Infanterie à Fort Snelling dans le Minnesota. En janvier 1944, il est grièvement blessé au cours le l’Opération Shingle à la bataille d’Anzio en Italie, ce qui lui vaudra les plus hautes distinctions de son pays. Démobilisé en janvier 1945, il reprend ses études au «Beloit College» dans le Wisconsin. Pendant ses vacances, il devient animateur pour la station de radio WLOL de Minneapolis. L’année suivante, il abandonne tout et part en auto-stop à Hollywood avec la ferme intention de devenir acteur.

Dès son arrivée en Californie, son histoire personnelle à Anzio et sa taille impressionnante lui ouvre facilement les portes des studios, toujours en quête de nouveaux héros. Il américanise nom en Arness et décroche son premier rôle dans «Ma femme est un grand homme» (1946) de H.C. Potter où il incarne le jeune frère de Loretta Young. En 1949, il est distribué dans l’excellent film de guerre «Bastogne» de William A. Wellman. Jusqu’à la fin des années cinquante, James Arness, qui reconnaissons-le, reste un acteur assez limité, enchaîne les personnages secondaires dans une trentaine de productions. Il tire malgré tout son épingle du jeu quand on lui offre des rôles de cowboys comme, notamment, dans «L’exode des mormons» (1950) de John Ford, «L’homme à la carabine» (1952) avec James Stewart ou «Big Jim McLain» (1952), «Hondo, l’homme du désert» (1953) deux films auprès de John Wayne. Son seul film en tête d’affiche est «Légitime défense» avec Angie Dickinson en 1956.

Lorsqu’en 1955, CBS aurait proposé à John Wayne d’être le principal protagoniste de leur nouvelle série télévisées «Gunsmoke», il aurait refusé mais, ce qui est sûr, c’est lui qui a proposé celui qui est maintenant l’un de ses plus fidèles amis, James Arness. Jusqu’en 1975, l’acteur devient une véritable star en interprétant le Marshall Matt Dillon dans 635 épisodes, ce qui en fait la plus longue série télévisée western de l’histoire de la télévision. Entre 1977 et 1979, il est aussi l’un des principaux interprètes de la télésuite «La conquête de l’Ouest». Après la série «La loi selon McClain» (1981/82), il s’éloigne des plateaux revenant occasionnellement faire des apparitions dans une demi-douzaine de téléfilms.

Côté vie privée, James Arness s’est marié une première fois avec l’actrice Virginia Chapman, la mère de sa fille Jenny Lee et de son fils Rolf. Il adopta Craig le fils qu’elle eut d’un précédent mariage. Après leur divorce en 1963, il reste une quinzaine d’années célibataire avant d’épouser Janet Surtrees en décembre 1978, avec qui il restera jusqu’àu jour de sa mort, le 3 juin 2011, dans sa maison de Brenwood à Los Angeles. Il repose au Forest Lawn Memorial Park de Glendale en Californie.

© Pascal DONALD