![]() 1938 La maison du Maltais – de Pierre Chenal avec Louis Jouvet, Viviane Romance, Jany Holt & Pierre Renoir | ![]() 1946 Les maudits – de René Clément avec Henri Vidal, Marcel Dalio, Paul Bernard, Jo Dest & Fosco Giachetti | ![]() 1948 Verdict secret (sealed verdict) de Lewis Allen avec Ray Milland, John Hoyt, Dan Tobin & Broderick Crawford | ![]() 1949 Tokyo Joe – de Stuart Heisler avec Humphrey Bogart, Alexander Knox & Sessue Hayakawa | ||
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Florence Marly est née Hana Smekalova, le 2 juin 1919 à Obrnice en Tchécoslovaquie (maintenant en République Tchèque). Certaines sources la font naître en 1918. Très tôt, elle est attirée par l’art lyrique et décide de devenir chanteuse d’opéra. Malgré des cours de chant à l’Opéra de Prague, la jeune fille abandonne faute de voix. Elle entreprend des études d’art, de littérature et de philosophie à l’Université de la Sorbonne, à Paris.
En 1937, Florence Marly est remarquée par le réalisateur Pierre Chenal. Aussitôt, celui-ci tombe follement amoureux et lui confie un petit rôle dans son nouveau film: «L’alibi», aux côtés de Erich von Stroheim et Albert Préjean. Elle est élue par le public français comme étant la plus belle fille du monde et quelques mois plus tard, elle épouse son Pygmalion, de quinze ans son aîné. Au cours des années trente, Florence tourne dans trois autres films de Pierre Chenal: «L’affaire Lafarge» (1937) avec Pierre Renoir, «La maison du Maltais» (1938) avec Louis Jouvet et «Le dernier tournant» (1939) avec Michel Simon. En juin 1940, le couple Florence Marly – Pierre Chenal s’enfuit de Paris, et après maintes péripéties, s’installe à Buenos Aires, en Argentine. La renommée de Florence lui permet de renouer rapidement avec le milieu cinématographique argentin et tourne trois films en vedette, dont «Voyage sans retour» (1944) sous la direction de son époux. En 1946, le conflit terminé, le couple regagne la France. Florence joue dans «Les maudits», un film de guerre signé René Clément. L’année suivante, le film est en compétition au Festival de Cannes et y remporte le prix du meilleur film d’aventures et policier. Après un cours passage dans son pays natal, le temps d’y tourner un film, elle décide de tenter sa chance à Hollywood suite à une proposition des studios Paramount. Elle est alors engagée pour donner la réplique à Ray Milland dans «Verdict secret» (1948) de Lewis Allen puis à Humphrey Bogart dans «Tokyo Joe» (1949) un film noir de Stuart Heisler, produit par la «Santana Pictures Corporation» société de production de Bogart.
Au début des années cinquante, Florence Marly s’investit personnellement en se produisant sur scène, pour les troupes américaines en Corée. Elle profite de son séjour en Asie, pour tourner au Japon dans «Tokyo file 212» des frères Dorrell et Stuart McGowan. En 1952, elle apparaît dans une production de R.G. Springsteen, puis part au Chili pour «El ídolo», toujours réalisé par Chenal. Quand elle essaie de renouveler son visa pour les Etats-Unis au consulat de Santiago, il est refusé sous prétexte de sympathie avec le parti communiste. Son nom a malencontreusement été confondu avec Anna Marly, une chanteuse de Cabaret, d’origine russe. Après plusieurs années de bataille, au cours desquelles elle vend tous ses biens pour survivre, Florence s’installe au Mexique et divorce de Chenal. Elle obtient enfin, en 1956, un visa américain. La même année, elle se remarie avec le Comte Adolf Degenhart von Wurmbrand-Stuppach, un aristocrate autrichien. Ce mariage se solde par un nouveau divorce quelques années plus tard.
À la fin des années soixante, l’actrice interprète des seconds rôles dans des films d’horreur médiocres. Elle abandonne sa carrière en 1973, après le tournage de «Space boy», un cours métrage dont elle écrit le scénario et compose la musique. Florence Marly décède le 9 novembre 1978, à Glendale, en Californie, terrassée par une crise cardiaque.
© Philippe PELLETIER

1937 | L’alibi – de Pierre Chenal
avec Erich von Stroheim
L’affaire Lafarge – de Pierre Chenal avec Pierre Renoir |
1938 | La maison du Maltais – de Pierre Chenal
avec Louis Jouvet
Café de Paris – de Yves Mirande avec Jules Berry |
1939 | La brigade sauvage – de Jean Dréville & Marcel L’Herbier
avec Charles Vanel
Le dernier tournant – de Pierre Chenal avec Michel Simon |
1943 | La piel de Zapa – de Luis Bayón Herrera avec Hugo del Carril |
1944 | El fin de la noche – de Alberto de Zavalia
avec César Fiaschi
Voyage sans retour ( viaje sin regreso ) de Pierre Chenal avec Carlos Thompson |
1946 | Les maudits – de René Clément avec Henri Vidal |
1947 | Krakatit – de Otakar Vávra avec Karel Höger |
1948 | Verdict secret ( sealed verdict ) de Lewis Allen avec Ray Milland |
1949 | Tokyo Joe – de Stuart Heisler avec Humphrey Bogart |
1951 | Tokyo file 212 – de Dorrell McGowan & Stuart E. McGowan avec Lee Frederick |
1952 | L’idole ( el ídolo ) de Pierre Chenal
avec Alberto Closas
Gobs and gals / Crusing Casanovas – de R.G. Springsteen avec George Bernard |
1953 | Confession à l’aube ( confesiones al amanecer ) de Pierre Chenal avec Emilio Martinez |
1956 | Undersea girl / Aqua dive girl / Crime beneath the sea – de John Peyser avec Dan Seymour |
1966 | Queen of blood / Planet of blood / Flight to a far planet / The green woman / Planet of terror / Planet of vampires – de Curtis Harrington avec John Saxon |
1967 | Le diable à trois ( games ) de Curtis Harrington avec James Caan |
1972 | Dr. Death: Seeker of souls / Doctor Death: Seeker of souls – de Eddie Saeta avec John Considine |
1973 | CM Space boy – de Renate Druks
avec Stuart Thomson
+ scénario & musique |