1951 Viens saluer (taa la salim / تعال سلم) de Helmy Rafla avec Samia Gamal, Ismail Yassin & Abdulsalam El-Nabulsi | 1952 La chanson éternelle (lahn al khoulou / لحن الخلود) de Henry Barakat avec Faten Hamama, Salah Nazmi & Magda | 1952 Ne le dites à personne (ma takulshi la hada / ما تقولش لحد) de Henry Barakat avec Samia Gamal | 1961 Les rivages de l’amour (shatie el hub / شاطئ الحب) de Henry Barakat avec Samira Ahmed & Sherifa Maher | ||
Issu d’une famille princière du Djébel el-Druze, massif montagneux dans le sud de la Syrie, Farid El Atrache naît le 19 octobre 1910 à As-Suwayda (Soueida en français) ville alors sous le joug des autorités ottomanes. Les Atrache gouvernent la région depuis 1879. Son père, Fahad Farhan Ismaïl El Atrache qui occupe de hautes fonctions se maria trois fois. De sa première femme il eut deux garçons, de la seconde Alia d’origine libanaise, cinq enfants dont Farid et, de la troisième, quatre autres. Peu après la mort de son père, Farid et ses quatre frères et sœurs suivent leur mère au Liban puis en Egypte.
Au Caire, Farid El Atrache étudie dans les écoles françaises et apprend la musique, l’oud et le chant à l’Académie de Musique où il a pour professeur le célèbre compositeur Riyad Al Sunbati. Dans les années 1930, il débute sa carrière de chanteur professionnel en travaillant pour les stations de radio privées égyptiennes. Finalement, il est engagé comme joueur d’oud pour la station de radio nationale et, plus tard, en tant que chanteur. Sa sœur, Asmahan, est aussi une chanteuse de talent et, pendant quelques années, ils travaillent ensemble. En 1941, ils jouent dans leur premier film «Victoire de la jeunesse» réalisé par Ahmed Badrakhan, pour lequel Farid compose aussi la musique.
Farid El Atrache est toujours resté fidèle à des principes de la musique arabe. La plupart de ses compositions sont des chansons d’amour, mais il a également composé plusieurs chants patriotiques et religieux. Sa carrière musicale s’étend avec un succès constant sur quatre décennies. Au début sa voix est haute et suave, avant d’évoluer vers le grave. Il est difficile pour un non initié de croire que c’est le même homme qui chante «Ya reitni tir» en 1930 et «Adnaytani bil hajar» en 1960. Dans presque tous ses concerts, il interprète un Mawal, improvisation vocale lente et poétiques, qui durent parfois plus de quinze minutes. Un genre musical qui va faire de lui une des plus grandes vedettes du monde arabe.
Côté cinéma, Farid El Atrache va jouer en tête d’affiche dans une trentaine de productions dont il compose la musique. La demi-douzaine de films qu’il tourne, entre 1947 et 1952, avec la danseuse du ventre Samia Gamal, qui partage également sa vie à l’époque, vont accroître considérablement sa notoriété. Après leur rupture, Farid continue à travailler avec d’autres grandes étoiles de l’écran égyptien, parmi lesquelles: Sabah, Faten Hamama, Mariam Fakhr Eddine, Imane, Shadia ou Magdah. Il apparaît dans deux comédies romantiques dirigées par Youssef Chahine «Ma chérie» (1956) et «Je n’ai que toi» (1958). En 1974, il tourne dans «Mélodie dans ma vie» de Henry Barakat qui ne sortira qu’après sa mort.
Après sa séparation d’avec Samia Gamal, Farid El Atrache, séducteur aux multiples liaisons, a toujours refusé de se marier. Au cours du règne de Farouk 1er, on le dit très proche de la reine Nariman. Après le divorce royal et le coup d’état qui a coûté son trône à Farouk, Farid et Nariman sont sur le point de se marier, mais la famille de l’ancienne reine n’accepte pas et la séparation des deux amants se confirme peu après, entraînant le chanteur dans une profonde dépression. Par la suite, il connaît une liaison avec l’actrice Shadia mais restera célibataire toute sa vie. Malade du cœur depuis de nombreuses années, Farid El Atrache meurt à 59 ans à l’hôpital Al Hayek de Beyrouth le 26 décembre 1974.
© Pascal DONALD
1941 | Victoire de la jeunesse ( intisar al-chabab / انتصار الشباب ) de Ahmed Badrakhan
avec Asmahane
+ musique & chansons |
1942 | Rêves de jeunesse ( ahlam el chabab / أحلام الشباب ) de Kamal Selim
avec Taheya Cariocca
+ musique & chansons |
1945 | Gamal et Dalal ( Gamal wa Dalal / جمال ودلال ) de Stephan Rosti
avec Bechara Wakim
+ musique & chansons Lune de miel ( shahr el asal / شهر العسل ) de Ahmed Badrakhan avec Madiha Yousri + musique & chansons |
1946 | Je ne peux pas le faire ( ma akdarshi / مقدرش ) de Ahmed Badrakhan
avec Taheya Cariocca
+ musique & chansons Monsieur Boulboul ( bolbol effendi / بلبل أفندي ) de Hussein Fawzi avec Sabah + musique & chansons |
1947 | L’amour de ma vie / Le vieux Habib ( Habib al omr / حبيب العمر ) de Henry Barakat
avec Samia Gamal
+ musique & chansons |
1948 | Mademoiselle Diable / Madame la diablesse ( afrita hanem / عفريتة هانم ) de Henry Barakat
avec Samia Gamal
+ musique, chansons & production |
1949 | C’est toi que j’aime / Je t’aime ( ahebbak inta / أحبك إنت ) de Ahmed Badrakhan
avec Choukoukou
+ musique & chansons |
1950 | Dernier mensonge ( akher kedba / آخر كذبة ) de Ahmed Badrakhan
avec Abdel Salam Al Nabulsy
+ musique & chansons |
1951 | Viens saluer / Viens me saluer ( taa la salim / تعال سلم ) de Helmy Rafla
avec Farid Shawqi
+ musique, chansons & production |
1952 | La chanson éternelle / Chanson immortelle ( lahn al khoulou / لحن الخلود ) de Henry Barakat
avec Faten Hamama
+ musique & chansons Je veux me marier ( ayza atgawwez / عايزة أتجوز ) de Ahmed Badrakhan avec Nour El Hoda + musique & chansons Ne le dites à personne ( ma takulshi la hada / ما تقولش لحد ) de Henry Barakat avec Samia Gamal + musique, chansons & production |
1953 | La chanson de mon amour ( lahn hunbi / لحن حبي ) de Ahmed Badrakhan
avec Hussein Riad
+ musique & chansons |
1954 | Message d’amour / Lettre d’amour / Billet doux ( risalat gharam / رسالة غرام ) de Henry
Barakat avec Mariam Fakhr Eddine
+ musique & chansons L’histoire de mon amour ( oussit hobi / قصة حبي ) de Henry Barakat avec Imane + musique, chansons & production |
1955 | Serment d’amour ( ahdil hawa / عهد الهوى ) de Ahmed Badrakhan
avec Mariam Fakhr Eddine
+ musique & chansons |
1956 | Comment t’oublier ? ( izhay ansak / إزاي أنساك ) de Ahmed Badrakhan
avec Rushdy Abaza
+ musique & chansons Adieu mon amour ( wadda’tu hubbak / wadda’ tou houbbak /ودعت حبك ) de Youssef Chahine avec Shadia + musique, chansons & production Ma chérie / C’est toi mon amour (inta habibi / enta habibi / نت حبيبي) de Youssef Chahine avec Ali Abdel Al + musique & chansons |
1958 | Je n’ai que toi ( malish gherak / ماليش غيرك ) de Henry Barakat
avec Mariam Fakhr Eddine
+ musique & chansons |
1959 | Pour mon amour ( min agl hubbi / من أجل حبي ) de Kamal El Sheikh
avec Magdah
+ musique & chansons |
1961 | Les rivages de l’amour ( shatie el hub / شاطئ الحب ) de Henry Barakat
avec Samira Ahmed
+ musique, chansons & supervision de la réalisation |
1962 | Un jour sans lendemain ( yomun bala ghaden / يوم بلا غد ) de Henry Barakat
avec Mariam Fakhr Eddine
+ musique & chansons Lettre d’une inconnue ( ressalah min emraa maghoula / رسالة من امرأة مجهولة ) de Salah Abou Seif avec Lobna Abdel Aziz + musique & chansons |
1963 | La bédouine amoureuse ( al bedawia al achika ) de Niazi Mostafa
avec Nadia Hamdy
Seulement musique & chansons |
1965 | L’histoire d’une vie ( hikayet el omr kulluh / حكاية العمر كله ) de Helmy Halim
avec Faten Hamama
+ musique & chansons |
1967 | Chasse au paradis ( el khouroug min el guana / الخروج من الجنة ) de Mahmoud Zulfikar
avec Soheir El-Morshidy
+ musique & chansons |
1969 | Un grand amour ( al hob al kabir / الحب الكبير ) de Henry Barakat
avec Faten Hamama
+ musique & chansons |
1973 | L’amour perdu / Il y a longtemps, O amour ( zaman ya hob / زمان يا حب ) de Atef Salem
avec Zubaida Tharwat
+ musique & chansons |
1974 | Mélodie dans ma vie ( nagham fi hayati / نغم في حياتي ) de Henry Barakat
avec Hussein Fahmi
+ musique & chansons |