![]() 1925 Rêve de valse (ein walzertraum) de Ludwig Berger avec Willy Fritsch, Mady Christians & Lydia Potechina | ![]() 1926 Le baiser n’est pas un péché (küssen ist keine sünd’) de Rudolf Walther-Fein avec Livio Pavanelli | ![]() 1927 Funkzauber (Funkzauber ein volksstück von der liebe und des rundfunks wellen) de Richard Oswald | ![]() 1927 Madame fait un écart (Madame macht einen seitensprung) de Hans Otto avec Livio Pavanelli | ||
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C’est durant les derniers mois du règne d’Alexandre III, tsar de l’Empire Russe, que Xenia Desni voit le jour le 19 janvier 1897 à Kiev (maintenant capitale de la République d’Ukraine). Enfant douée d’un talent artistique évident, elle est encouragée par ses parents pour suivre des cours de danse à l’Opéra de Kiev. En 1913, de son union avec un certain Monsieur Brodsky, naît à Kharkov Tamara Desni, future actrice. Pendant la révolution bolchevique le mari semble avoir réussi à s’exiler aux Etats-Unis tandis que Xenia gagne Constantinople où elle se produit comme danseuse de cabarets. À la fin de la première guerre mondiale elle part, avec sa fille, tenter sa chance à Berlin, ville qui connaît à l’époque une extraordinaire effervescence culturelle. La danseuse décroche des contrats dans des revues berlinoises. Sa grâce et sa beauté sont très vite appréciées des producteurs de cinéma et en 1921, Xenia Desni fait une première apparition cinématographique aux côtés de Pola Negri, Johannes Riemann et Alfred Abel dans «Sappho», l’adaptation d’un roman de Alexandre Dumas père par Dimitri Buchowetzki, un compatriote de la jeune actrice. La même année, elle enchaîne les rôles secondaires dans quatre productions. Puis Johannes Guter, qui l’a déjà dirigée à trois reprises, l’impose en tête d’affiche dans «Der ruf des schicksals» (1922) avec Fritz Kortner.
Dès lors Xenia Desni devenue une grande vedette ne cesse de tourner tout au long de la décennie. Elle abandonne sa carrière de danseuse et enchaîne les premiers rôles dans plus d’une vingtaine de films. Elle incarne notamment la Comtesse Dora dans «Graf Cohn» (1923) de Carl Boese; le rôle-titre de «Die prinzessin Suwarin» (1923) d’après une nouvelle de Ludwig Wollf, adaptée par Thea von Harbou et réalisé par Johannes Guter; l’acrobate de cirque Ida dans «Le saut dans le vide» (1923) avec Walter Rilla et Marlene Dietrich débutante; Lady Teodora dans «Decameron nights» (1924), production anglo-germanique de Herbert Wilcox, d’après l’œuvre de Giovanni Boccaccio, avec Lionel Barrymore dans le rôle de Saladin. Xenia Desni est à l’apogée de sa carrière lorsque Ludwig Berger la dirige dans «Rêve de valse» (1925), la transposition filmée d’une opérette de Oscar Strauss, avec Willy Fritsch et Mady Christians. Le film est un succès mondial et Xenia continue à travailler avec les plus grands artistes de son époque parmi lesquels: Rudolf Klein-Rogge pour «Le diamant rose» (1926) de Rochus Gliese; Livio Pavanelli pour «Le monsieur de six heures» (1926) de Alfred Halm; Hans Albers pour «Küssen ist keine sünd’» (1926) de Rudolf Walther-Fein; Werner Krauss pour «Funkzauber» (1927) de Richard Oswald; Willi Forst pour «Die drei niemandskinder» (1927) de Fritz Freisler; Harry Liedtke pour «Ein mädel aus dem volke» (1927 de Luise et Jakob Fleck; et Hermann Thimig pour «Madame fait un écart» (1927) de Hans Otto Löwenstein.
En 1928, Xenia Desni tourne ses deux dernier films, «La danseuse Orchidée» de Léonce Perret avec Louise Lagrange et Ricardo Cortez, puis «L’archiduc Jean» avec Igo Sym. L’arrivée du cinéma parlant stoppe net sa carrière. Elle décide alors de s’éloigner des plateaux pour se consacrer à l’avenir cinématographique de sa fille Tamara. Dans les années cinquante, elle s’intalle dans le sud-est où résident sa fille devenue restauratrice et ses deux petites-filles. Elle meurt le 27 juin 1962 à Roquefort-les-Pins (Alpes-Maritimes), petit village provençal entre Grasse et Cagnes-sur-Mer.
© Philippe PELLETIER

1921 | Sappho ( mad love ) de Dimitri Buchowetzki
avec Alfred Abel
La panthère noire ( ie schwarze pantherin ) de Johannes Guter avec Wilhelm Diegelmann Weib und palette – de Johannes Guter avec Julius Brandt La parisienne ( Pariserinnen / Pariserinnen, ein spiel von freiheit und gefangenschaft ) de Leo Lasko avec Paul Bildt Könnyved, le grand inconnu ( Könnyved, der große unbekannte ) de Frederik Larsen avec Bernhard Goetzke |
1922 | L’appel du destin ( der ruf des schicksals ) de Johannes Guter
avec Fritz Kortner
Serveuse de bar ( bardame ) de Johannes Guter avec Hermann Thimig Guillaume Tell ( Wilhelm Tell ) de Rudolf Dworsky & Rudolf Walther-Fein avec Conrad Veidt |
1923 | Comte Cohn ( Graf Cohn ) de Carl Boese
avec Bernd Aldor
Le saut dans la vie ( der sprung ins leben / der roman eines zirkuskindes ) de Johannes Guter avec Walter Rilla La princesse Suwarin ( die prinzessin Suwarin ) de Johannes Guter avec Rudolf Klein-Rogge |
1924 | Decameron nights / Dekameron-nächte – de Herbert Wilcox
avec Lionel Barrymore
Der turm des schweigens – de Johannes Guter avec Nigel Barrie L’autre ( die andere ) de Gerhard Lamprecht avec Fritz Alberti |
1925 | La mariée retrouvée ( die gefundene braut ) de Rochus Gliese
avec Max Schreck
Rêve de valse ( ein walzertraum ) de Ludwig Berger avec Willy Fritsch Le diamant rose ( der rosa diamant ) de Rochus Gliese avec William Dieterle Der meister der welt – de Gennaro Righelli avec Fritz Kampers |
1926 | Der soldat der Marie – de Eric Schönfelder
avec Hans Albers
Le monsieur de six heures ( familie Schimek / Wierner Herzen ) de Alfred Halm avec Livio Pavanelli Schützenliesel / Auf der alm da gibt’s ka sünd’ – de Rudolf Walther-Fein avec Wolfgang Zilzer La femme du boxeur / Le boxeur noir ( die boxerbraut ) de Johannes Guter avec Hermann Picha Le baiser n’est pas un péché ( küssen ist keine sünd’ / die letzte einquartierung ) de Rudolf Walther-Fein avec Hans Albers Oh ! Miss Anna ! ( Nixchen ) de Curt Blachnitzky avec Karl Harbacher Durchlaucht radieschen – de Richard Eichberg avec Werner Fuetterer |
1927 | Funkzauber ( Funkzauber ein volksstück von der liebe und des rundfunks wellen ) de Richard
Oswald avec Werner Krauss
Die bräutigame der Babette / Die bräutigame der Babette Bomberling / Drei in einem bett / Das sclagerlustpiel – de Victor Janson avec Ferdinand von Alten Les trois orphelins ( die drei niemandskinder ) de Fritz Freisler avec Willi Forst Une fille du peuple ( ein mädel aus dem volke / kaiser Josef und die schusterstochter ) de Luise Fleck & Jakob Fleck avec Harry Liedtke Ein rheinisches mädchen beim rheinischen wein – de Johannes Guter avec Ralph Arthur Roberts Madame fait un écart ( Madame macht einen seitensprung / Im hotel «ur süssen Nachtigall») de Hans Otto avec Hans Moser |
1928 | La danseuse Orchidée ( the orchid dancer / woman of destiny ) de Léonce Perret
avec Ricardo Cortez
L’archiduc Jean ( Erzherzog Johann / Herzog Hansel ) de Max Neufeld avec Igo Sym |