![]() 1965 Le ranch maudit (the night of the grizzly) de Joseph Pevney avec Martha Hyer, Clint Walker & Ellen Corby | ![]() 1967 Tarzan et la révolte de la jungle (Tarzan’s jungle rebellion) de William Witney avec Nichelle Nichols | ![]() 1972 Le hurlement des loups (der schrei der schwarzen wölfe) Harald Reinl avec Gila von Weitershausen | ![]() 1974 Doc Savage arrive! (Doc Savage: The man of bronze) de Michael Anderson avec Paul Gleason & William Lucking | ||
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Pour les spectateurs, comme pour les cinéphiles, Tarzan, au cinéma, c’est Johnny Weissmuller. Le nombre des films où l’acteur incarne le héros d’Edgar Rice Burroughs n’est pas seul en cause. S’il a réussi à s’incarner dans son personnage, c’est en raison de sa vitalité d’ancien champion olympique et, peut-être plus encore, de la candide naïveté qui émane de lui. Quoi qu’il en soit, il surclasse les autres interprètes de l’homme-singe, même un Lex Barker ou un Gordon Scott, qui n’ont pourtant pas démérité.
Dans cette galerie d’acteurs, Ron Ely fait assez pâle figure. À vrai dire, ce sympathique acteur, né le 2 juin 1938, n’a personnifié Tarzan que pour le petit écran. Durant deux saisons, de 1966 à 1968, il revêt le pagne du fameux seigneur de la jungle dans une série télévisée très populaire. Même s’il a les qualités athlétiques requises par le rôle, il incarne un Tarzan un peu trop policé. Il a plus l’air d’un agent d’assurances qu’un homme à demi sauvage. Au point qu’on se demande pourquoi ce monsieur se promène en slip au beau milieu de la nature! Les producteurs voudront prolonger ce succès en suscitant deux films de montage, issus de la série, «Tarzan et la révolte de la jungle» (1967), de William Witney et «Tarzan deadly’s silence» (1970), de Robert L. Friend, qui sortiront dans les salles de cinéma. Ron Ely retrouve d’ailleurs l’homme-singe, en 1992, pour une autre série télévisée consacrée à Tarzan, mais, cette fois, avec Wolf Larson dans le rôle-titre. Et il reste fidèle à cet univers en participant à «Sheena, reine de la jungle» (2001), où cette version féminine de Tarzan, imaginée par Will Eisner et Jerry Iger, communique avec les animaux et combat les méchants. De Tarzan à Superman, il n’y a qu’un pas, que Ron Ely franchit en incarnant le super-héros volant dans une autre série télévisée, «Superboy», en 1991.
Au cinéma, la carrière de Ron Ely est plus modeste. Il y fait parfois de simples apparitions. Certains rôles sont parfois plus notables, comme celui de ce jeune pasteur, dans «The remarkable Mr Pennybaker» (1959), de Henry Levin. Sa fiancée (la blonde Jill St. John) ne veut pas nuire à la réputation de son futur mari, car elle vient d’apprendre que son père (le toujours impeccable Clifton Webb) est bigame! Dans le western de Joseph Pevney «Le ranch maudit» (1966), il est l’un des fils du fermier qui conteste la possession de son ranch à Clint Walker.
Dans les années 70, Ron Ely a cependant la vedette dans de petits films de série. Il apparaît d’abord en trappeur poursuivi par un chasseur de primes, dans «Le hurlement des loups» (1972), de Harald Reinl, célèbre pour ses films consacrés à Winnetou, l’Indien imaginé par le romancier Karl May et interprété par Pierre Brice. Dans le western spaghetti «Alleluia et Sartana, fils de...» (1972), de Mario Siciliano, il forme, avec son compère Alberto Dell’Acqua, un duo de voleurs de chevaux. Dans «Doc Savage arrive» (1975), de Michael Anderson, il incarne enfin ce personnage de scientifique aventurier, mélange d’Indiana Jones et de Superman, popularisé, dans les années 30, par les romans «pulp» de Lester Dent. Ron Ely voit la fin de sa vie assombrie par une terrible tragédie. En 2019, son fils poignarde sa mère et est lui-même abattu par la police. Il meurt cinq ans plus tard, le 29 septembre 2024, à Los Alamos, en Californie. Preuve, sans doute, que son nom s’était effacé des mémoires, son décès n’est annoncé par les journaux qu’un mois plus tard.
© Jean-Pascal LHARDY

1957 | Pacifique Sud ( South Pacific ) de Joshua Logan avec Mitzi Gaynor |
1958 | Le tueur à la voix douce ( the fiend who walked the West ) de Gordon Douglas
avec Hugh O’Brian
Le remarquable monsieur Pennypacker ( the remarkable Mr. Pennypacker ) de Henry Levin avec Dorothy McGuire |
1965 | Le ranch maudit / La nuit du grizzly ( the night of the grizzly ) de Joseph Pevney
avec Martha Hyer
Une fois avant de mourir ( one before I die / no toys for Christmas ) de John Derek avec Ursula Andress |
1967 | Tarzan et la révolte de la jungle ( Tarzan’s jungle rebellion / Tarzan and the blue stne of
heaven ) de William Witney
avec Sam Jaffe
Tarzan et le général ( Tarzan and the four o’clock army ) de Alex Nicol avec Maurice Evans Tarzan est en difficulté ( Tarzan and the perils of Charity Jones ) de Alex Nicol avec Woody Strode |
1970 | Tarzan et le silence de mort ( Tarzan’s deadly silence ) de Robert L. Friend avec Jock Mahoney |
1972 | Le hurlement des loups ( der schrei der schwarzen wölfe ) Harald Reinl
avec Gila von Weitershausen
Alleluja et Sartana fils de... Dieu ( Alleluja e Sartana figli di... Dio / Alleluja & Sartana are sons... Sons of god / Halleluja and Sartana strike again / Hundert fäuste und ein Halleluja / Hundred fists and a prayer / Masquerade of thieves ) de Mario Siciliano avec Uschi Glas |
1974 | Doc Savage arrive! ( Doc Savage: The man of bronze ) de Michael Anderson avec William Lucking |
1975 | Mitgift – de Michael Verhoeven avec Senta Berger |
1976 | Les négriers ( slavers / die sklavenjäger ) de Jürgen Goslar avec Britt Ekland |