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Richard Basehart



Date et Lieu de naissance : 31 août 1914 (Zanesville, Ohio, USA)
Date et Lieu de décès : 17 septembre 1984 (Los Angeles, Californie, USA)
Nom Réel : John Richard Basehart

ACTEUR
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1950 Quatorze heures (fourteen hours) de Henry Hathaway avec Paul Douglas, Barbara Bel Geddes & Grace Kelly
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1951 La maison sur la colline (the house of Telegraph Hill) de Robert Wise avec Valentina Cortese & Fay Baker
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1955 Moby Dick – de John Huston avec Gregory Peck, Leo Genn, Orson Welles & James Robertson Justice
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1962 La chevauchée des outlaws (the savage guns) de Michael Carreras avec Paquita Rico & Don Taylor

Richard Basehart, c’est l’eau qui dort. Sous le calme apparent ce cet Américain bien tranquille, se cachent des pulsions inavouables. L’acteur sait faire apparaître, sous l’anonymat d’un physique assez ordinaire, des fêlures qui peuvent conduire à la folie ou au crime. Il restitue ainsi, avec une criante vérité, la démesure du «Fou», ce personnage de «La strada» (1954), le grand classique de Federico Fellini, qui sera finalement assassiné par Anthony Quinn. Quant à son interprétation du double personnage de «Tension» (1949), de John Berry, elle fait froid dans le dos. Il y interprète un timide pharmacien, homme exemplaire et rangé, qui croyait faire le bonheur de sa femme (sublime Audrey Totter). Quand il s’aperçoit qu’elle le trompe, il décide de tuer son rival. Pour écarter les soupçons, il se construit, avec la méticulosité qu’il apporte à toutes choses, une nouvelle identité. Dans cette préparation méthodique, où le personnage va jusqu’à changer la couleur de ses yeux en portant des lentilles, Richard Basehart met une impassibilité qui en fait une sorte d’automate meurtrier.

Cette froideur glaciale, on la retrouve dans un autre personnage, celui du meurtrier de «Il marchait la nuit» (1948), de Alfred L. Werker. Richard Basehart y incarne un voleur, qui dérobe du matériel électronique. Ce qui frappe dans cette composition géniale, c’est l’insensibilité du malfrat, qui n’hésite pas à tuer quiconque menace sa sécurité. Avec un sang-froid, il prend, sans jamais céder à l’émotivité, toutes les précautions destinées à tromper la vigilance de policiers qui, sans le secours du hasard, ne l’auraient jamais démasqué. L’inhumanité du personnage, l’acteur la rend, là encore, avec une intensité palpable. C’est pourquoi on ne s’étonne pas de le voir personnifier, dans «Le livre noir» (1949), de Anthony Mann, l’impassible et froid Robespierre. Et il n’a pas même hésité à incarner le tyran qui, dans la conscience collective, symbolise le mieux la cruauté. Dans «La vie privée d’Hitler» (1961), de Stuart Heisler, il personnifie le Führer, ce qui, pour tout acteur, représente un véritable défi. Dans «La maison sur la colline» (1951), de Robert Wise, il incarne, un arriviste sans états d’âme, décidé à tout, fût-ce un meurtre, pour entrer en possession d’un héritage. Décidément, l’acteur avait un don pour incarner des maniaques, détournés de la vie par la poursuite d’une idée fixe. Les autres personnages qu’il incarbe sont le plus souvent torturés, à l’image de ce Robert Cosick qui, dans le haletant «14 heures» (1950), de Henry Hathaway, menace de se jeter dans le vide du haut d’un immeuble. On les voit aussi hantés par un passé qui les empêche de s’insérer dans la société, comme le héros de «J’ai grandi en prison» (1949), de Crane Wilbur, qui, en sortant de prison, ne peut s’empêcher d’accepter un douteux marché. Certains sont pourtant plus pragmatiques, comme le minable escroc de «Il bidone» (1955), de Frederico Fellini, qui n’éprouve aucun scrupule à duper de pauvres gens.

Mais Richard Basehart se voyait parfois confier des rôles plus positifs. On se souvient ainsi de sa magistrale interprétation d’Ismaël, ce jeune marin qui, dans «Moby Dick» (1955), s’embarque avec le capitaine Achab - Gregory Peck - et conte la folle quête qui pousse celui-ci à pourchasser la baleine blanche qui l’a blessé. Dans les années 70, Richard Basehart se tourne vers la télévision, paraissant dans des série comme «Hawaï police d’Etat», «La petite maison dans la prairie» ou encore «La conquête de l’Ouest». Il décède d’une crise cardiaque le 17 septembre 1984.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1947Repeat performance – de Alfred L. Werker avec Joan Leslie
Le loup des trois collines / Le cri du loup ( cry wolf ) de Peter Godfrey avec Barbara Stanwyck
1948Il marchait la nuit / L’assassin frappe la nuit ( he walked by night / the L. A. investigator / 29 clues ) de Alfred L. Werker avec Scott Brady
1949Roseanna McCoy – de Irving Reis avec Joan Evans
Le livre noir / Sous la terreur ( reign of terror / the black book ) de Anthony Mann avec Robert Cummings
Tension – de John Berry avec Cyd Charisse
J’ai grandi en prison ( outside the wall ) de Crane Wilbur avec Dorothy Hart
La rue de la mort ( Side Street ) de Anthony Mann avec Cathy O’Donnell
1950Quatorze heures ( fourteen hours ) de Henry Hathaway avec Grace Kelly
    Prix NBR du meilleur acteur par la National Board of Review, USA
1951La maison sur la colline / La villa du mystère ( the house of Telegraph Hill ) de Robert Wise avec Valentina Cortese
Baïonnette au canon ( fixed bayonets ) de Samuel Fuller avec Gene Evans
La légion des damnés / Le traître ( decision before dawn ) de Anatole Litvak avec Hildegard Knef
1953Titanic – de Jean Negulesco avec Audrey Dalton
La main de l’étranger / Rapt à Venise ( the stranger’s hand / la mano del straniero / la mano dello straniero ) de Mario Soldati avec Alida Valli
Femmes damnées ( donne proibite ) de Giuseppe Amato avec Linda Darnell
    Seulement apparition
Les bons meurent jeunes / L’engrenage ( the good die young ) de Lewis Gilbert avec Margaret Leighton
1954La strada – de Federico Fellini avec Anthony Quinn
Repris de justice ( avanzi di galera ) de Vittorio Cottafavi avec Antonella Lualdi
Un émule de Cartouche ( Cartouche / le avventure di Cartouche ) de Gianni Vernuccio avec Patricia Roc
1955Chasse à l’uranium ( Canyon Crossroads ) de Alfred L. Werker avec Phyllis Kirk
La veine d’or ( la vena d’oro ) de Mauro Bolognini avec Marta Toren
Il bidone – de Federico Fellini avec Giulietta Masina
Moby Dick – de John Huston avec Gregory Peck
    Prix NBR du meilleur second rôle masculin par la National Board of Review, USA
1956L’étrangère intime ( the intimate stranger / finger of guilt ) de Joseph Losey avec Mary Murphy
The extra day – de William Fairchild avec Simone Simon
Les jeudis miraculeux ( los jueves milagro / arrivederci Dimas / miracles of Thursday ) de Luis Garcia Berlanga avec Guadalupe Muñoz Sampedro
1957La chute des héros ( time limit ) de Karl Malden avec Richard Widmark
Les frères Karamazov ( the brothers Karamazov / the murder of Dmitri Karamazov ) de Richard Brooks avec Maria Schell
1958Amour et ennuis ( amore e guai ) de Angelo Dorigo avec Marcello Mastroianni
1959L’ambitieuse / Le passager clandestin – de Yves Allégret avec Andréa Parisy
Epouses coupables ( jons und erdme ) de Victor Vicas avec Karin Baal
Cinq femmes marquées ( five banded women / Jovanka e le altre ) de Martin Ritt avec Jeanne Moreau
1960Meurtre sans faire-part ( portrait in black ) de Michael Gordon avec Lana Turner
Pour l’amour de Mike ( for the love of Mike / none but the brave ) de George Sherman avec Stuart Erwin
Visa pour Canton ( visa to Canton / passport to China ) de Michael Carreras avec Lisa Gastoni
1961La vie privée d’Hitler ( Hitler / women of nazi Germany ) de Stuart Heisler avec Cordula Trantow
1962La chevauchée des outlaws ( the savage guns / tierra brutal ) de Michael Carreras avec Paquita Rico
1963Les rois du soleil / Les dieux du soleil ( kings of the sun ) de Jack Lee Thompson avec Yul Brynner
DO The yanks are coming – de Marshall Flaum
    Seulement voix & narration
1964Station 3 : Ultra secret ( the Satan bug ) de John Sturges avec Anne Francis
DO Four days in november – de Mel Stuart
    Seulement voix & narration
1965 DO Let my people go – de Marshall Flaum
    Seulement voix & narration
1967 DO The rise and fall of the third Reich – de Jack Kaufman
    Seulement voix & narration
1968 DO Giotto – de Luciano Emmer
    Seulement voix & narration
1969Un homme qui me plaît – de Claude Lelouch avec Annie Girardot
    Seulement apparition
1971Les collines de la terreur ( Chato’s land ) de Michael Winner avec Charles Bronson
1972La rage au cœur ( rage ) de George C. Scott avec George C. Scott
1973And millions will die / …And millions die ! – de Leslie H. Martinson avec Susan Strasberg
DO Treasure Galleons – de Richard Basehart
    Seulement réalisation
1976Mansion of the doomed / Eyes of doctor Cheney / Eyes / House of blood / Massacre mansion / The terror of Dr. Chaney – de Michael Pataki avec Gloria Grahame
Déluge sur la ville ( flood ) de Earl Bellamy avec Teresa Wright
L’île du docteur Moreau ( the island of Dr. Moreau ) de Don Taylor avec Burt Lancaster
Les vingt et une heures de Munich ( twenty one hours at Munich ) de William A. Graham avec William Holden
1978Shenanigans ( the Great Bank Hoax / the Great Georgia Bank Hoax ) de Joseph Jacoby avec Burgess Meredith
DO Where Jesus walked – de Scott Whitaker
    Seulement voix & narration
1979Bienvenue mister Chance ( being there / Chance ) de Hal Ashby avec Shirley MacLaine
1981 DO Bix ( Bix: Ain’t none of them play like him yet ) de Brigitte Berman
    Seulement voix & narration
1983 DO The challenge of change – de Michael Mendizza avec J. Krishnamurti
    Seulement voix & narration
Fiche créée le 16 juillet 2017 | Modifiée le 15 avril 2025 | Cette fiche a été vue 17869 fois
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