
Céline Orgelle Kentsop, est née le 4 mai 1970 à Loum, localité située au sud-ouest du Cameroun. Elle grandit avec le rêve de devenir infirmière sage-femme. Bien que la vie l’ait conduite sur un chemin différent, son désir d’aider les autres ne l’a jamais quitté. À 32 ans, Orgelle Kentsop quitte la ville qui l’a vu naître et s’installe à Douala. Faute de moyens, elle n’a pas fait de longues études, mais elle peut compter sur trois atouts: la confiance en soi, la culture du travail et sa foi. Ceci, l’entraîne en 2005 dans les studios d’une radio de Douala pour un casting d’animateurs. Elle ne s’est jamais essayée à la radio, mais elle explore toutes les voies possibles pour gagner sa vie.
Peu après son arrivée, Orgelle Kentsop retrouve Flaubert Tankoua, une vielle connaissance ami de sa famille, qui lui propose de tenter aussi sa chance dans la comédie et la met en contact avec réalisateur-producteur Ebenezer Kepombia. Quelques jours plus tard, elle participe à un casting pour sa série télévisée. Son jeu séduit le jury, et elle est tout de suite prise pour interpréter Mamiton, un rôle qui va faire sa notoriété et qu’elle reprend dans plusieurs autres productions télévisées. Elle est alors la vedette de plusieurs séries à succès telles que «Foyer polygamique» (2005), «Ennemie intime» (2014), «Reine Blanche» (2016), ou «Femme Autoritaire» (2018). Celle que l’on appelle maintenant Mamiton ne se pas contente de de jouer la comédie, elle se lance dans la production de web-séries populaires comme «Les minutes de Mamiton» (2018) et «La fille de Mamiton» (2019), confirmant ainsi son statut de créatrice polyvalente et inspirée. Orgelle Kentsop enchaîne les tournages et glane au passage des distinctions honorifiques. En 2011 et 2013, elle remporte le Canal d’or de la Meilleure comédienne de l’année. En 2017, le festival Komane de Bafoussam lui décerne un prix honorifique surprise.
Côté cinéma, Orgelle Kentsop se retrouve au générique d’une demi-douzaine de longs-métrages, parmi lesquels: «Miranda» (2016) un drame familial signé Blaise Option, «Le bordel de Katoucha» (2018) de Constantin Tchoua, «Irrational love» (2019) de Konrad M. Defang et Gabi Ruben Ngounou, et «Ziizi» (2020) de Yannique Regine Poumo. Parallèlement à son parcours artistique, Orgelle Kentsop est profondément engagée dans des causes sociales. Elle devient notamment ambassadrice de l’Association des «Personnes Préférées», militant aux côtés de sa fille Madage Mirette (amputée en 2012 des suites d’un accident de circulation), fondatrice de l’association, en faveur des personnes victimes d’amputation. Pour sa dernière prestation à l’écran, elle fait des apparitions dans plusieurs épisodes de la série «La belle fille de Mamiton» de Dieudonné Dakoza en 2022. «Tout ce que je fais aujourd’hui tourne autour du cinéma. Grâce à mon nom je suis invitée à des mariages et des cérémonies, qui me permettent d’arrondir les fins de mois et qui me permettent de faire vivre ma petite famille», déclare l’actrice à la fin de sa vie.
En juin 2024, Orgelle Kentsop déjà malade, fait une dernière apparition publique aux obsèques de la mère de l’actrice Syndy Emade. Le 13 août lors de la cérémonie de mariage d’une de ses filles, elle est victime d’un AVC. Hospitalisée à l’hôpital général de Yaoundé, on la croit morte. Mais sous assistance respiratoire, les médecins arrivent à la maintenir en vie quelques jours encore. Malheureusement le 4 septembre 2024, sans espoir de sortie du coma, la famille décide d’achever l’acharnement thérapeutique.
© Philippe PELLETIER

2005 | TV Foyer polygamique – de Ebenezer Kepombia
avec Sylvie Sintcheu
Série – Interprétation dans plusieurs épisodes |
2014 | Conséquences tribales – de Elvis Noulem & Blaise Option
avec Narcisse Tchaptchet
TV Cercle vicieux – de Ebenezer Kepombia avec Alain Kengne Série – Interprétation dans plusieurs épisodes entre 2014 & 2015 TV La belle-mère – de Ebenezer Kepombia avec Tamar Tientcheu Série – Interprétation dans plusieurs épisodes TV Ennemie intime – de Ebenezer Kepombia Série – Interprétation dans plusieurs épisodes |
2015 | CM Secret conjugal – de Blaise Option avec Frédérick Talla |
2016 | Miranda – de Blaise Option
avec Edith Njampa
TV La reine blanche – de Ebenezer Kepombia avec Libestin Folah Série – Interprétation dans plusieurs épisodes entre 2016 & 2018 TV Jugement dernier – de Elvis Noulem avec Hervé Nguetchouang Série – Interprétation dans plusieurs épisodes |
2017 | Héritage fatal – de André Youmbissie
avec Hervé Nguetchouang
TV Pakgne – de Muriel Blanche & Marcelle Kuetche avec Ebenezer Kepombia Série – Interprétation dans plusieurs épisodes entre 2017 & 2020 |
2018 | Le bordel de Katoucha – de Constantin Tchoua
avec Serge Belang
TV Habiba – de Ebenezer Kepombia avec Muriel Blanche Série – Interprétation dans plusieurs épisodes entre 2018 & 2019 TV Les minutes de Mamiton – de Sergio Marcello & Diane Kemene Tiyo avec Antoinette Atangana Série – Interprétation dans 37 épisodes & production TV Femme autoritaire – de Parfait Zambo & Rose Swoua Happy Série – Interprétation dans plusieurs épisodes |
2019 | Irrational love – de Konrad M. Defang & Gabi Ruben Ngounou
avec Alain Bomo Bomo
TV La fille de Mamiton – de ? Série – Interprétation dans plusieurs épisodes TV Divine – de Flavienne Tchatat avec Jean Claude Sutchou Série – Interprétation dans plusieurs épisodes entre 2019 & 2021 TV Les délires de Takam – de Ulrich Takam avec Ulrich Takam Série – Interprétation dans plusieurs épisodes entre 2019 & 2021 |
2020 | Ziizi – de Yannique Regine Poumo
avec Axel Abessolo
Au nom de l’amour – de Elvis Bouopda avec Martini Tchelemo TV La nouvelle épouse – de Gabi Rubben Ngounou avec Serge Lottin Série – Interprétation dans plusieurs épisodes TV Madame Monsieur – de Ebenezer Kepombia avec Daniel Nsang Série – Interprétation dans plusieurs épisodes entre 2020 & 2023 |
2021 | TV Cafétéria Mama Choco – de Laurent Eboué
Série – Interprétation dans plusieurs épisodes |
2022 | TV Le belle fille de Mamiton – de Dieudonné Dakoza
Série – Interprétation dans plusieurs épisodes |