![]() 1955 Stella, femme libre (Stella / Στέλλα) de Michael Cacoyannis avec Melina Mercouri & Giorgos Foundas | ![]() 1961 Electre (Elektra / Ηλέκτρα) de Michael Cacoyannis avec Irene Papas & Giannis Fertis | ![]() 1963 Zorba le Grec (Zorba the greek) de Michael Cacoyannis avec Anthony Quinn, Alan Bates & Lila Kedrova | ![]() 1970 Les Troyennes (the Trojan women) de Michael Cacoyannis avec Katharine Hepburn & Irene Papas | ||
![]() |

Né le 11 juin 1922 à Limassol, ville de l’île de Chypre alors sous domination britannique, Mikhális Kakoyánnis est d’abord tenté par une carrière de juriste et part étudier le droit à Londres à la fin des années trente. Préférant finalement la scène, il étudie l’art dramatique à l’Old Vic, fameuse école d’art dramatique londonien, où il apprend les métiers d’acteur et de metteur en scène. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il travaille pour le service outre-mer de la B.B.C. et réalise plusieurs documentaires, ce qui lui donne envie de devenir cinéaste. Parallèlement, il obtient des rôles de figuration dans quelques films britanniques.
Au début des années cinquante, Michael Cacoyannis rentre à Athènes et réalise son premier film en 1954, «Le réveil du dimanche», présenté au Festival de Cannes. Un an plus tard, c’est «Stella, femme libre» qui fait de Cacoyannis le grand espoir du cinéma grec. Sorte de tragédie grecque moderne, révélant Melina Mercouri, ce film est lui aussi présenté à Cannes en 1955, faisant découvrir le cinéma hellénique au monde entier. Le film obtient d’ailleurs le Golden Globe du meilleur film étranger. «La fille en noir» (1956) connaît un succès comparable, remportant lui aussi un Golden Globe et étant récompensé au Festival international du film de Moscou. En 1957, «Fin de crédit» donne un nouvel aperçu du talent du réalisateur, dont les films s’inspirent du néo-réalisme italien, tant dans les sujets (les amours contrariés, la pauvreté, le quotidien des petites gens...) que dans la forme (le noir et blanc), offrant ainsi un portrait de la Grèce de l’après-guerre.
En 1961, Michael Cacoyannis adapte à l’écran la tragédie d’Euripide «Electre», avec Irene Papas. L’accueil réservé au film est très favorable, puisqu’il récolte plusieurs récompenses aux festivals de Cannes et de Thessalonique. Encouragé par cette nouvelle réussite, il réalise «Zorba le Grec» (1963), marqué par une certaine «américanisation» du produit, tant dans la distribution que dans la production. S’il est permis de reprocher cette concession à Cacoyannis, il s’agit néanmoins d’un film attachant, porté par un Anthony Quinn fabuleux. Popularisant la danse du sirtaki et faisant découvrir la culture grecque au reste du monde, le film connaît une notoriété considérable et remporte trois Oscars. Le succès de sa carrière au cinéma n’empêche pas Cacoyannis de rester attaché au théâtre, mettant en scène «Roméo et Juliette» de Shakespeare ou «Le deuil sied à Electre» de Eugene O’Neill.
La passion de Michael Cacoyannis pour les grands textes se retrouve dans ses choix cinématographiques, puisqu’il adapte à nouveau Euripide en 1970 avec «Les Troyennes», puis en 1976 avec «Iphigénie». Le premier réunit un casting étonnant, à dominance anglo-saxonne, et dénonce la guerre et l’oppression, renvoyant à la Dictature des Colonels sévissant alors en Grèce. Le second, lui, est d’un style bien moins hollywoodien. En 1974, le réalisateur signe «Attila 74», documentaire sur l’invasion de Chypre par les turcs cette même année. Ses derniers films connaissent une moindre diffusion, dont «La cerisaie» (1999), d’après la pièce de Tchekhov. Réalisateur grec de renommée internationale, Michael Cacoyannis reste le cinéaste emblématique de la Grèce, et ce, malgré l’influence de Hollywood sur certains de ses films. Il décède le 25 juillet 2011 à Athènes.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY

1945 | César et Cléopâtre ( Caesar and Cleopatra ) de Gabriel Pascal
avec Vivien Leigh
Seulement interprétation |
1947 | Vice versa – de Peter Ustinov
avec Kay Walsh
Seulement interprétation |
1954 | Réveil du dimanche ( kyriakatiko xypnima / Κυριακάτικο ξύπνημα ) de Michael Cacoyannis
avec Ellie Lambeti
+ scénario |
1955 | Stella, femme libre ( Stella / Στέλλα ) de Michael Cacoyannis
avec Melina Mercouri
+ scénario & chansons Golden Globe du meilleur film étranger, USA |
1956 | La fille en noir ( to koritsi me ta mavra / Το Κορίτσι με τα Μαύρα ) de Michael Cacoyannis
avec Giorgos Foundas
+ scénario Golden Globe du meilleur film étranger, USA Les stars du stade de football ( kyriakatikoi iroes /Άσσοι του Γηπέδου ) de Vasilis Georgiadis avec Thanasis Vengos Seulement interprétation |
1957 | Fin de crédit ( to teleftaio psema / Το τελευταίο ψέμμα ) de Michael Cacoyannis
avec Athena Michaelidou
+ scénario & apparition |
1959 | Notre dernier printemps ( eroica / eroika ) de Michael Cacoyannis
avec Jenny Russell
+ scénario & production Prix du meilleur réalisateur de la compétition grecque au festival du cinéma de Thessalonique, Grèce |
1960 | L’épave ( il relitto ) de Michael Cacoyannis
avec Van Heflin
+ scénario |
1961 | Electre ( Elektra / Electra / Ηλέκτρα ) de Michael Cacoyannis
avec Irene Papas
+ scénario & production Prix de la Commission Supérieure Technique du Cinéma Français au festival du cinéma de Cannes, France Prix de la Meilleure Transposition Cinématographique au festival du cinéma de Cannes, France Prix du meilleur film de la compétition grecque au festival du cinéma de Thessalonique, Grèce Prix du meilleur réalisateur de la compétition grecque au festival de Thessalonique, Grèce Meilleur film par l’association hellénique des critiques de cinéma au festival de Thessalonique, Grèce Meilleur réalisateur par l’association hellénique des critiques de cinéma au festival de Thessalonique, Grèce |
1963 | Zorba le Grec ( Zorba the greek / Alexis Zorbas / Αλέξης Ζορμπάς ) de Michael Cacoyannis
avec Anthony Quinn
+ scénario, montage & production |
1966 | Le jour où les poissons… / Le jour où les poissons sont sortis de l’eau ( the day the fish
came out / otan ta psaria vgikan sti steria / Όταν τα ψάρια βγήκαν στη στεριά ) de
Michael Cacoyannis avec Candice Bergen
+ scénario & production |
1970 | Les Troyennes ( the Trojan women / Troades / Τρωάδες ) de Michael Cacoyannis
avec Katharine Hepburn
+ scénario, montage & production |
1973 | TV L’histoire de Jacob et Joseph ( the story of Jacob and Joseph ) de Michael Cacoyannis avec Colleen Dewhurst |
1974 | DO Attila 74 ( Attilas ’74 / Αττίλας ’74 ) de Michael Cacoyannis
avec Glafkos Klerides
+ scénario, montage, voix, narration & production |
1976 | Iphigénie ( Ifigeneia / Iphigenia / Ιφιγένεια ) de Michael Cacoyannis
avec Irene Papas
+ scénario, montage & production |
1986 | Sweet country ( glykeia patrida / Γλυκειά πατρίδα ) de Michael Cacoyannis
avec Carole Laure
+ scénario, montage & production |
1992 | Sens dessus dessous ( pano kato ke plagios / Πάνω, κάτω και πλαγίως) de Michael Cacoyannis
avec Stratos Tzortzoglou
+ scénario, montage & production |
1998 | La cerisaie ( the cherry orchard / o byssinokipos / Ο βυσσινόκηπος ) de Michael Cacoyannis
avec Charlotte Rampling
+ scénario, montage & production |
2000 | DO Pera apo ta syrmatoplegmata – de Lydia Carras
Seulement voix & narration |
2008 | DO Mia zoi, mia epohi : Mihalis Kakogiannis – de Lydia Carras
avec Claire Bloom
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Grand Prix Spécial des Amériques au festival des films du monde de Montréal, Canada ( 1999 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière au festival du cinéma international du Caire, Egypte ( 2001 ) |