![]() 1959 Plein soleil – de René Clément avec Alain Delon, Maurice Ronet, Erno Crisa & Frank Latimore | ![]() 1960 La fille aux yeux d’or – de Jean-Gabriel Albicocco avec Paul Guers, Françoise Prévost & Françoise Dorléac | ![]() 1962 Le rat d’Amérique – de Jean-Gabriel Albicocco avec Charles Aznavour, Franco Fabrizi & Sara Gimenez | ![]() 1984 Le pactole – de Jean-Pierre Mocky avec Richard Bohringer, Patrick Sébastien & Roland Blanche | ||
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Marie Laforêt est née Maïtèna Marie Brigitte Douménach, le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer en Gironde. Elle connaît une petite enfance douloureuse, grandissant dans le chaos de la Seconde Guerre mondiale alors que son père, Jean Douménach mathématicien et chercheur au CNRS, est prisonnier en Allemagne. Avec sa sœur Alexandra et sa mère Marie Louise (née Saint Guily), elle connait beaucoup de privations, mais surtout ce fait sinistre qu’elle révèle en 1998, quand à l’age de trois ans, elle subit par un voisin une agression sexuelle à plusieurs reprises, un épisode tragique qui la marquera longtemps, des faits qu’il lui fut impossible de parler pendant des décennies.
Après la Guerre, son père installe la famille à Valenciennes, puis à Paris où Marie fait ses études au lycée Jean de La Fontaine. C’est en participant à des pièces scolaires qu’elle découvre sa passion artistique. En 1959, elle remporte la première place à un concours intitulé «Naissance d’une étoile», organisé par Europe 1. C’est René Clément qui utilise sa beauté, son regard et sa voix pour en faire la maîtresse du séduisant Maurice Ronet face à Alain Delon dans l’ambiance délétère du thriller «Plein soleil» (1959). En 1961, elle épouse Jean-Gabriel Albicocco. Sous sa direction, elle tourne «La fille aux yeux d’or», triangle érotique de deux femmes et un homme, avec Paul Guers et Françoise Prévost, et «Le rat d’Amérique» (1962) avec Charles Aznavour, où en affrontant la misère ils mettent en danger leur vie amoureuse. Elle donne la réplique à Jean-Claude Brialy dans la comédie «Cent briques et des tuiles» (1964) de Pierre Grimblat. Belle romancière délurée auprès de Jean-Paul Belmondo dans «Flic ou voyou» (1978), elle devient son épouse dans «Joyeuses Pâques» (1984), deux films de Georges Lautner. Pour son dernier rôle majeur elle incarne l’épouse névrosée de Victor Lanoux, qui ruine sa vie familiale avec une prostituée interprétée par Pauline Lafont, dans le mélodrame de Sylvain Madigan «Sale destin» (1986).
Rebelle, libertaire et gouailleuse, Marie Laforêt est dotée d’une voix vibrante et envoûtante, qui lui permet de se lancer dans la chanson. En 1963, elle interprète «Les vendanges de l’amour» signé Danyel Gérard. Fort de ce succès, elle enchaîne avec entre autres «Ivan, Boris et moi», «Viens sur la montagne», «Viens Viens». Puis elle oriente sa carrière musicale avec des titres puisés dans les folklores anglo-américain comme «Manchester et Liverpool» une adaptation de «Paint it black» des Rolling Stones; «La voix du silence», version française de «Sounds of silence» de Simon and Garfunkel; elle rend hommage aux Beatles avec «Il a neigé sur Yesterday», où encore «Blanche nuit de satin» une reprise de «Nights in white satin» des Moody Blues. C’est dans cet état d’esprit qu’elle se produit sur les scènes du monde entier, jusqu’en 2005, n’hésitant pas à chanter dans plusieurs langues. Présente aussi à la télévision et au théâtre, Marie Laforêt quitte le monde artistique en 2009 et se retire en Suisse. De 1978 à 1981, elle tient une galerie d’art et exerce aussi la profession de commissaire-priseur. Elle passe les années suivantes à écrire des chansons et publier quelques livres dont deux livres de recettes.
Mariée et divorcée à cinq reprises. Marie Laforêt est mère de trois enfants: Lisa et Jean-Mehdi-Abraham, tous deux nés de son union avec l’homme d’affaire Judas Azuelos, et Eve-Marie-Deborah, fille d’Alain Kahn-Sriber. La fille aux yeux d’or est décédée en Suisse le 2 novembre 2019.
© Gary RICHARDSON

1959 | Plein soleil – de René Clément avec Alain Delon |
1960 | Saint-Tropez Blues – de Marcel Moussy
avec Jacques Higelin
+ chansons La fille aux yeux d’or – de Jean-Gabriel Albicocco avec Paul Guers |
1961 | Les amours célèbres – de Michel Boisrond
avec Jean Desailly
Segment « Les comédiennes » Léviathan / La nuit du péché – de Léonard Keigel avec Louis Jourdan |
1962 | À cause, à cause d’une femme – de Michel Deville
avec Jacques Charrier
Le rat d’Amérique – de Jean-Gabriel Albicocco avec Charles Aznavour |
1963 | Cherchez l’idole – de Michel Boisrond
avec Eddy Mitchell
Seulement apparition |
1964 | La chasse à l’homme – de Edouard Molinaro
avec Claude Rich
Cent briques et des tuiles – de Pierre Grimblat avec Jean-Claude Brialy Des filles pour l’armée ( le soldatesse ) de Valerio Zurlini avec Tomas Milian |
1965 | Marie-Chantal contre de docteur Kha – de Claude Chabrol avec Serge Reggiani |
1966 | Diamant d’as / Valets de carreau ( jack of diamonds ) de Don Taylor avec Joseph Cotten |
1967 | Le treizième caprice – de Roger Boussinot avec Pierre Brice |
1969 | Clérambard – de Yves Robert
avec Philippe Noiret
Seulement chansons |
1972 | Le petit Poucet – de Michel Boisrond avec Jean-Pierre Marielle |
1977 | Le dernier amant romantique – de Just Jaeckin
avec Thierry Lhermitte
Seulement chansons |
1978 | Flic ou voyou – de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo |
1982 | Les diplômés du dernier rang – de Christian Gion
avec Patrick Bruel
Que les gros salaires lèvent le doigt !!! – de Denys Granier-Deferre avec Jean Poiret |
1983 | Les morfalous – de Henri Verneuil avec Michel Constantin |
1984 | Joyeuses Pâques – de Georges Lautner
avec Sophie Marceau
Le pactole – de Jean-Pierre Mocky avec Richard Bohringer |
1985 | Tangos, l’exil de Gardel ( tangos, el exilio de Gardel ) de Fernando E. Solanas avec Philippe Léotard |
1986 | Sale destin – de Sylvain Madigan avec Victor Lanoux |
1987 | Fucking Fernand – de Gérard Mordillat
avec Jean Yanne
Il est génial papy ! – de Michel Drach avec Guy Bedos |
1988 | La folle journée ou le mariage de Figaro – de Roger Coggio avec Michel Galabru |
1989 | L’avare ( l’avaro ) de Tonino Cervi
avec Christopher Lee
Présumé dangereux – de Georges Lautner avec Robert Mitchum |
1990 | Una fredda mattina di maggio – de Vittorio Sindoni avec Gabriele Ferzetti |
1991 | Tous les hommes de Sara ( tutti gli uomini di Sara ) de Giampolo Tescari avec Giulio Scarpati |
1994 | Ainsi soit-elles / Femmes – de Lisa Alessandrin & Patrick Alessandrin
avec Vincent Cassel
Dis moi oui… – de Alexandre Arcady avec Jean-Hughes Anglade A che punto è la notte – de Nanni Loy avec Max von Sydow |
1995 | Tykho Moon – de Enki Bilal avec Michel Piccoli |
1996 | Héroïnes – de Gérard Krawczyk
avec Saïd Taghmaoui
La poussette infernale – de Anémone avec Pascal Légitimus |
1997 | C’est la tangente que je préfère – de Charlotte Silvera avec Georges Corraface |
2000 | CM Jeux pour mourir – de Bruno Romy avec Patrick Bouchitey |
1998 | Emporte-moi – de Léa Pool
avec Miki Manojlovic
Seulement chansons |
2006 | Ricky Bobby, roi du circuit ( Talladega nights : The ballad of Ricky Bobby ) de Adam
McKay avec Will Ferrell
Seulement chansons |
2007 | Les bureaux de dieu – de Claire Simon avec Michel Boujenah |
2008 | LOL [laughing out loud] ® – de Lisa Azuelos
avec Sophie Marceau
Seulement chansons |