![]() 1960 Un ángel tuvo la culpa – de Luis Lucia avec José Luis Ozores, Emma Pennella & Roberto Camardiel | ![]() 1964 Pour une poignée de dollars (per un pugno di dollari) de Sergio Leone avec Clint Eastwood & José Calvo | ![]() 1981 La nuit de San Lorenzo (la notte di San Lorenzo) Paolo Taviani & Vittorio Taviani avec Omero Antonutti | ![]() 1986 L’autre moitié du ciel (la mitad del cielo) de Manuel Gutiérrez Aragón avec Fernando Fernán Gómez | ||
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Margarita Lozano voit le jour le 14 février 1931 à Tétouan, ville du nord du Maroc, alors capitale du protectorat espagnol, où son père militaire est basé. Elle passe son enfance et son adolescence à Lorca, en Murcie, région dont sa famille est originaire. À l’âge de 19 ans, elle s’installe à Madrid et entreprend des études de stylisme et de design. Elle abandonne rapidement cette voie qui ne la passionne guère, pour se consacrer au théâtre.
Dès le milieu des années 50, Margarita Lozano entame une fructueuse carrière théâtrale avec le metteur en scène Miguel Narros qui ne tarde pas à devenir son mentor. Sous sa direction, elle est l’interprète de, entre autres, «Fedra» (1957) de Miguel de Unamuno, «Les trois sœurs» (1960) de Anton Tchekhov, «Mademoiselle Julie» (1961) de August Strindberg, mais aussi sur «Le chevalier d’Olmedo» de Lope de Vega et «La dame lutin» de Pedro Calderón de la Barca. Plus tard, après une longue parenthèse cinématographique, les deux amis se retrouvent pour les pièces «Le long voyage vers la nuit» de Eugene O’Neill, en 1988, et «La vie que je t’ai donnée» de Luigi Pirandello, en 1998. Entre 2005 et 2007, elle fait ses adieux à la scène avec succès en jouant le role de Bernarda la tyrannique matriarche dans «La maison de Bernarda Alba», de Federico García Lorca, une production dirigée par Amelia Ochandiano.
Côté cinéma, Margarita Lozano se spécialise dans un premier temps dans des rôles secondaires marquants dans des films signés Luis Marquina, Antonio Isasi-Isasmendi ou César Fernández Ardavín. Le syndicat espagnol du spectacle l’honore d’un prix du meilleur second rôle pour son interprétation dans «Un ángel tuvo la culpa» (1960) de Luis Lucia. Dans «Viridiana» (1961) de Luis Buñuel, elle incarne la fidèle servante Ramona qui finit par faire ménage à trois avec Francisco Rabal et Silvia Pinal. Le film fait scandale au Festival de Cannes, mais remporte la Palme d’or, ex-aequo avec «Une aussi longue absence» de Henri Colpi. En 1963, après le tournage de «Los farsantes», le premier long métrage réalisé par Mario Camus, elle est sollicitée par Sergio Leone pour jouer dans le western «Pour une poignée de dollars» (1964), aux côtés de Clint Eastwood et Gian Maria Volonté. Jusqu’au début des années 70, elle tourne dans une dizaine de productions italiennes, dont «La religieuse de Monza» (1968) de Eriprando Visconti, «Le journal d’une schizophrène» (1968) de Nelo Risi et «Porcherie» (1969) de Pier Paolo Pasolini. Elle s’éloigne momentanément des plateaux de tournage pour se consacrer à sa famille et aux voyages.
Dans les années 1980, Margarita Lozano revient au cinéma à la demande des frères Vittorio et Paolo Taviani, qui la dirigent dans «La nuit de San Lorenzo» (1981), «Kaos» (1983), «Good morning, Babilonia» (1986) et «Le soleil même la nuit» (1989). En 1984, elle participe au film «La messe est finie», de Nanni Moretti. L’année suivante, elle travaille en France pour Claude Berri qui lui offre le rôle de Baptistine dans «Jean de Florette» et «Manon des Sources», d’après Marcel Pagnol. En 1986, elle incarne une grand-mère attachante aux pouvoirs magiques dans «L’autre moitié du ciel» de Manuel Gutiérrez Aragón, un rôle pour lequel elle remporte un prix d’interprétation à New-York. Elle fait ses adieux au cinéma au début des années 2000. Affaiblie par des problèmes cardiaques, Margarita Lozano décède à Lorca, la ville qui l’a vue grandir, le 7 février 2022, quelques jours avant son 91ème anniversaire.
© Pascal DONALD

1952 | Le petit frère ( hermano menor ) de Domingo Viladomat
avec Félix de Pomés
Manicomio – de Fernando Fernán Gómez & Luis María Delgado avec Julio Peña |
1954 | Alta costura – de Luis Marquina avec Alfredo Mayo |
1957 | Rapsodia de sangre – de Antonio Isasi-Isasmendi
avec Vicente Parra
Jeune canaille ( giovane canaglia ) de Giuseppe Vari avec Marco Vicario |
1958 | Les révoltés d’Alcantara ( Diego Corrientes ) de Antonio Isasi-Isasmendi avec José Suárez |
1959 | El Lazarillo de Tormes – de César Fernández Ardavín avec Marco Paoletti |
1960 | Un ángel tuvo la culpa – de Luis Lucia
avec José Luis Ozores
Prix du meilleur second rôle féminin aux prix du syndicat national du spectacle, Espagne Don Lucio y el hermano pio – de José Antonio Nieves Conde avec Tony Leblanc |
1961 | Viridiana – de Luis Buñuel
avec Fernando Rey
L’homme de l’Orient Express ( el hombre del expreso de Oriente ) de Francisco de Borja Moro avec Francisco Bernal Teresa de Jesús – de Juan de Orduña avec Aurora Bautista |
1962 | Le péché ( noche de verano / il peccato ) de Jorge Grau
avec Francisco Rabal
Los tarantos – de Francisco Rovira Beleta avec Carmen Amaya |
1963 | El sol en el espejo – de Antonio Román
avec José Isbert
Un demonio con ángel – de Miguel Lluch avec Juan José Les heureuses années soixante ( los felices sesenta ) de Jaime Camino avec Jacques Doniol-Valcroze Los farsantes – de Mario Camus avec Víctor Valverde El precio de un asesino – de Miguel Lluch avec Fernando Sancho |
1964 | Pour une poignée de dollars ( per un pugno di dollari ) de Sergio Leone
avec Clint Eastwood
Crimen – de Miguel Lluch avec Julián Mateos Amador – de Francisco Regueiro avec Maurice Ronet |
1966 | Después del gran robo – de Miguel Iglesias
avec Manuel Gallardo
CM La tana – de Luigi Di Gianni avec Giulio Donnini |
1967 | La prova generale – de Renato Scavolini
avec Lou Castel
Quinze potences pour un salopard ( quindici forche per un assassino / quince horcas para un asesino ) de Nunzio Malasomma avec Craig Hill |
1968 | Le séquestré ( sequestro di personna ) de Gianfranco Mingozzi
avec Franco Nero
Le journal d’une schizophrène ( diario di una schizofrenica ) de Nelo Risi avec Umberto Raho La religieuse de Monza ( la monaca di Monza ) de Eriprando Visconti avec Hardy Kruger Ce merveilleux automne ( un bellissimo novembre ) de Mauro Bolognini avec André Lawrence |
1969 | Porcherie ( porcile ) de Pier Paolo Pasolini
avec Ugo Tognazzi
Baltagul ( the axe / the hatchet / la mazza ) de Mircea Muresan avec Folco Lulli |
1970 | Il presidente del Borgorosso Football Club – de Luigi Filippo D’Amico
avec Alberto Sordi
La vacanzza – de Tinto Brass avec Vanessa Redgrave |
1972 | Un día en la vida – de Raul Lopez Herrera avec Victor Hugo Rodriguez |
1981 | La nuit de San Lorenzo ( la notte di San Lorenzo ) Paolo Taviani & Vittorio Taviani avec Omero Antonutti |
1983 | Kaos, contes siciliens ( Kaos ) de Paolo Taviani & Vittorio Taviani
avec Orazio Torrisi
Segment « L’altro figlio » |
1984 | La messe est finie ( la messa è finita ) de Nanni Moretti avec Marco Messeri |
1985 | Jean de Florette – de Claude Berri
avec Gérard Depardieu
Manon des Sources – de Claude Berri avec Yves Montand L’affaire Aldo Moro ( il caso Moro ) de Giuseppe Ferrara avec Gian Maria Volontè |
1986 | L’autre moitié du ciel ( la mitad del cielo ) de Manuel Gutiérrez Aragón
avec Fernando Fernán Gómez
Prix ACE du meilleur second rôle féminin de cinéma aux Prix ACE de New York, USA Good morning Babilonia ( good morning, Babylon ) de Paolo Taviani & Vittorio Taviani avec Vincent Spano |
1987 | Barbebleue ! Barbebleue ! ( Barbablú, Barbablú ) de Fabio Carpi avec John Gielgud |
1988 | Burro – de José María Sánchez avec Pierre Malet |
1989 | Le soleil même la nuit ( il sole anche di notte ) de Paolo Taviani & Vittorio Taviani avec Charlotte Gainsbourg |
1990 | Mima – de Philomène Esposito avec Nino Manfredi |
1991 | El infierno prometido – de Chumilla-Carbajosa avec Franco Citti |
1994 | Les yeux fermés ( con gli occhi chiusi ) de Francesca Archibugi avec Marco Messeri |
2001 | Nos miran – de Norberto López Amado avec Massimo Ghini |
2002 | Octavia – de Basilio Martín Patino avec Paul Naschy |
2005 | Napoléon et moi / N : Napoléon ( N [Io e Napoleone] ) de Paolo Virzì avec Daniel Auteuil |
AUTRES PRIX : | |
Prix du cinéma Terenci Moix aux prix internationaux Terenci Moix de Barcelone, Espagne ( 2007 ) |