![]() 1956 La mariée était trop belle – de Pierre Gaspard-Huit avec Brigitte Bardot, Micheline Presle & Louis Jourdan | ![]() 1961 Conduite à gauche – de Guy Lefranc avec Dany Robin, Henri-Jacques Huet, Mathilde Casadesus & Guy Tréjan | ![]() 1983 Les maîtres du soleil – de Jean-Jacques Aublanc avec Maurice Garrel, Georges Claisse & François Chaumette | ![]() 1984 Le montreur d’ours – de Jean Flechet avec Patrice Icart, Nadia Slacik, Pierrette Meyerie & Jacqueline Bispalle | ||
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«Un Mexicain basané, allongé sur le sol, le sombrero sur le nez, en guise de parasol...». Cette célèbre chanson, due à Jacques Plante et Charles Aznavour, le plus grand succès de Marcel Amont, résume bien l’humour bon enfant de son interprète, qui, tout au long d’une carrière s’étalant sur près de sept décennies, se mit au service d’une chanson populaire de qualité. De son vrai nom Marcel Miramon, il naît à Bordeaux le 1er avril 1929. Fier de ses origines béarnaises, il garda toute sa vie l’amour de sa terre natale, dont il défendit la langue et les traditions. Il songe d’abord à une carrière sportive, puis lui préfère le monde du spectacle, la comédie d’abord, puis la chanson, dans laquelle il allait finalement s’illustrer. Comme la plupart des artistes de sa génération, Marcel Amont fait ses premières armes dans les cabarets parisiens. Au début des années 50, on peut ainsi l’applaudir sur les scènes exiguës de la Fontaine des Quatre Saisons, un cabaret de la rive gauche alors dirigé par les frères Prévert, ou de la Villa d’Este, où il croise un certain Georges Brassens.
En 1956, le succès frappe à sa porte. Il passe à l’Olympia, en première partie de Edith Piaf, et reçoit le grand prix du disque. Dès lors, sa carrière est lancée et les Français ne cesseront plus de fredonner ses chansons. Qui n’a, en effet, dans un coin de sa mémoire, les refrains de «Bleu, blanc, blond», «Escamillo», «Dans le cœur de ma blonde» ou encore, sur un registre plus nostalgique, «Moi le clown»? Marcel Amont n’est pas seulement un chanteur, mais un véritable homme de scène. Avec une bonne humeur communicative et un sens de la dérision qui excluait toute vulgarité, il sait, tout le temps d’un show, tenir en haleine son public.
Le chanteur, qui s’est inscrit au Conservatoire d’Art dramatique de Bordeaux, a songé, un moment, à devenir acteur. Même si la chanson l’a finalement emporté, il s’essaie au métier de comédien dans quelques films. Ainsi, dans «La mariée est trop belle» (1956), de Pierre Gaspard-Huit, il incarne un photographe travaillant dans le journal de mode dirigé par Micheline Presle. Puis il obtient, aux côtés de Dany Robin, le rôle principal du film de Guy Lefranc, «Conduite à gauche» (1962), réflexion assez banale sur le couple, mais qui bénéficie des dialogues spirituels de Jean-Loup Dabadie. Après vingt ans loin des plateaux, Marcel Amont renoue avec le cinéma dans les années 80 pour tenir la vedette dans deux films qui rencontrent peu d’écho. Dans le premier, «Les maîtres du soleil» (1984), de Jean-Jacques Aublanc, il joue le rôle d’un jardinier qui a peut-être découvert le secret de la lumière. La même année, il tourne «Le montreur d’ours», de Jean Fléchet, un film consacré aux «orsalhers», ces montreurs d’ours qui, au XIXe siècle, parcouraient les vallées pyrénéennes. C’est sans doute parce que ces deux histoires s’enracinent dans un terroir, celui de ses origines, que Marcel Amont a accepté de revenir devant les caméras.
À la télévision, il apparaît dans des téléfilms, comme «Adieux de Tabarin» (1966), réalisé par Marcel Achard, et des séries populaires, comme «Molière pour rire et pour pleurer» (1973), de Marcel Camus, où il personnifie La Fontaine, ou «Maguy» (1986), animé par le duo Rosy Varte et Jean-Marc Thibault. Auteur de souvenirs et d’ouvrages sur la chanson ou la Gascogne, Marcel Amont nous a quittés le 8 mars 2023.
© Jean-Pascal LHARDY

1956 | La mariée était trop belle – de Pierre Gaspard-Huit avec Brigitte Bardot |
1961 | Conduite à gauche – de Guy Lefranc avec Dany Robin |
1981 | CM On demande grand-père gentil – de Gisèle Braunberger avec Rachid Ferrache |
1983 | Les maîtres du soleil – de Jean-Jacques Aublanc
avec Maurice Garrel
+ musique |
1984 | Le montreur d’ours / L’orsalher – de Jean Flechet avec Patrice Icart |
2004 | Avant l’oubli – de Augustin Burger
avec Sami Bouajila
Scènes coupées au montage |