![]() 1947 Maria – de Gösta Folke avec George Fant, Stig Järrel, Georg Skarstedt, Elof Ahrle, Mimi Nelson & Åke Claesson | ![]() 1948 La rue (gatan) de Gösta Werner avec Peter Lindgren, Keve Hjelm, Keve Hjelm & Per Oscarsson | ![]() 1951 L’attente des femmes (kvinnors väntan) de Ingmar Bergman avec Anita Björk, Jarl Kulle & Eva Dahlbeck | ![]() 1959 Les géants de la forêt (und ewig singen die wälder) de Paul May avec Gert Froebe & Hansjörg Felmy | ||
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Maj-Britt Nilsson, fille de Edmund et Augusta Nilsson voit le jour le 11 décembre 1924, à Stockholm, sous le règne de Gustave V Bernadotte, roi de Suède. Après ses études secondaires, elle entre au conservatoire d’art dramatique du Théâtre Royal de sa ville natale. Jeune fille mince et distinguée, aux beaux cheveux bruns, elle attire tout de suite les regards, mais elle se place aussi dès ses débuts parmi les meilleurs élèves de sa classe. Elle acquiert la notoriété sur les planches en jouant notamment en 1948 l’adaptation suédoise de la pièce «Les bonnes» de Jean Genet.
Côté cinéma, elle interprète dès 1941 une lycéenne dans un film très couleur locale «Si j’épousais le pasteur» de Ivar Johansson. Puis petit à petit, elle se voit proposer des rôles plus consistants comme dans «Un voyage lointain» en 1945, une histoire compliquée dans laquelle un jeune homme sur le point de cambrioler une banque, abandonne son projet en découvrant que le caissier est un ancien camarade de collège. Le film se termine par le départ en voyage du caissier dont l’épouse est tombée amoureuse du voleur! La même année, Maj-Britt Nilsson forme un couple très médiatique en épousant son compatriote, le photogénique Anders Börje, chanteur, compositeur et acteur de charme. Mais ils divorceront quatre ans plus tard tandis que la jeune femme tourne «Flickan från tredje raden /la fille du troisième rang» de Hasse Ekman. Le metteur en scène et acteur qui a déjà une trentaine de titres à son palmarès, fils lui-même d’un grand comédien suédois, montre dans ce qui s’apparente plutôt à une comédie que la vie vaut la peine d’être vécue. Le film se veut une réponse optimiste à «Fängelse» (1949), l’une des première œuvres cinématographiques de son contemporain, fils de pasteur, Ingmar Bergman. Mais le public international n’aura guère l’occasion d’apprécier le talent jugé désinvolte du premier, pour ne voir dans le cinéma suédois que les œuvres plus tourmentées du second.
Ce dernier embauche d’ailleurs aussitôt Maj-Britt Nilsson pour lui donner un rôle prépondérant dans les trois films qu’il réalise entre 1949 et 1951. Elle est la concertiste, jeune mariée rêveuse de «Vers la joie» (1949) avec Stig Olin jouant le mari infidèle et opportuniste. Puis elle interprète dans «Jeux d’été» (1950) Marie, une danseuse étoile qui revient dans une petite île suédoise de la mer Baltique où elle a connu son premier amour d’adolescente, Henrik, joué par Birger Malmsten, mais qui a disparu tragiquement à la suite d’un accident de plongée. Enfin elle est l’une des quatre sœurs qui se remémorent en prenant un café les mauvais moments de leurs vies de couple dans «L’attente des femmes» en 1951. Mais remariée la même année à Per Gerhard, directeur de théâtre, Maj-Britt Nilsson préfère se consacrer à la scène. Elle tourne cependant une dizaine de films dans les dix années qui suivent dont «Was die schwalbe sang» (1956) de Géza von Bolváry et «A matter of morals/De sista stegen» (1960) de John Cromwell avec Patrick O’Neal, pour citer deux des rares productions non suédoises de sa filmographie. Elle retrouve le cinéma pour deux films dans les années soixante-dix.
Maj-Britt Nilsson se retire par la suite avec son mari sur la côte d’Azur. Elle décède dans la petite ville de Grasse le 19 décembre 2006, trois jours avant d’avoir fêté son quatre-vingt deuxième anniversaire.
© Caroline HANOTTE

1941 | Si j’épousais le pasteur ( tänk, om jag gifter mig med prästen ) de Ivar Johansson
avec Torsten Hilberg
Notre équipe ( vårat gäng ) de Gunnar Skoglund avec Gösta Cederlund |
1945 | Un voyage lointain ( resan bort ) de Alf Sjöberg avec Gun Wållgren |
1946 | C’est mon modèle ( det är min modell ) de Gustaf Molander avec Alf Kjellin |
1947 | Maria – de Gösta Folke avec George Fant |
1948 | La rue ( gatan ) de Gösta Werner avec Peter Lindgren |
1949 | Flickan från tredje raden – de Hasse Ekman
avec Siv Thulin
Sjösalavår – de Per Gunvall avec Evert Taube Vers la joie ( till glädge ) de Ingmar Bergman avec Victor Sjöström |
1950 | Jeux d’été ( sommarlek ) de Ingmar Bergman avec Stig Olin |
1951 | L’attente des femmes ( kvinnors väntan ) de Ingmar Bergman avec Birger Malmsten |
1952 | Pour les ardentes amours de ma jeunesse ( för min heta ungdoms skull ) de Arne Mattsson avec Georg Rydeberg |
1953 | Vi tre debutera – de Hasse Ekman avec Gunnar Björnstrand |
1954 | Les oiseaux sauvages ( vildfåglar ) de Alf Sjöberg avec Sten Ardenstam |
1955 | Rhapsodie suédoise ( sommarflickan / schwedenmädel ) de Håkan Bergström & Thomas
Engel avec Karlheinz Böhm
Entrée réservée ( egen ingång ) de Hasse Ekman avec Alf Kjellin Litet bo – de Arne Mattsson avec Nils Hallberg |
1956 | Flickan i frack – de Arne Mattsson
avec Sigge Fürst
Quand reviendra la première hirondelle / Le cœur triomphe ( was die schwalbe sang ) de Géza von Bolváry avec Paul Hörbiger |
1957 | Jazzgossen – de Hasse Ekman avec Bengt Ekerot |
1959 | Les géants de la forêt / Là-bas chante la forêt ( und ewig singen die wälder ) de Paul May
avec Gert Froebe
A matter of morals / De sista stegen – de John Cromwell avec Patrick O’Neal |
1960 | Björndal, la vie continue ( das erbe von Björndal ) de Gustav Ucicky avec Hans Christian Blech |
1961 | Lita på mej, älskling! – de Sven Lindberg avec Jarl Kulle |
1974 | Une simple mélodie ( en enkel melodi ) de Kjell Grede avec Kjell Bergqvist |
1977 | Bluff Stop – de Jonas Cornell avec Keve Hjelm |