![]() 1930 L’âge d’or – de Luis Buñuel avec Gaston Modot, Caridad de Laberdesque, Max Ernst & Lionel Salem | ![]() 1931 Buster se marie – de Claude Autant-Lara & Edward Brophy avec Buster Keaton & Françoise Rosay | ![]() 1939 Le retour du docteur X (the return of doctor X) de Vincent Sherman avec Wayne Morris & Humphrey Bogart | ![]() 1939 Les aveux d’un espion nazi (confessions of a nazi spy) de Anatole Litvak avec Edward G. Robinson | ||
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Des informations erronées et contradictoires circulent sur Lya Lys depuis toujours. Contrairement à ce que l’on prétend souvent, elle n’est pas née sous le nom de Nathalie Lyecht. Sa mère est une pédiatre française nommée Ina Blumenfeld. Son père est un banquier d’origine russe du nom de Margoulies. Ses parent sont à Berlin au moment de sa naissance le 18 mai 1908. Peu de temps après le déclenchement des hostilités qui conduisent à la Première Guerre mondiale, les Margoulies font désormais partie des ennemies de l’Allemagne. La famille doit fuir Berlin pour s’établir finalement en France. Pendant un certain temps Natalia grandit en Suisse puis étudie à la Sorbonne.
À Paris, la jeune femme de 21 ans qui a francisé son prénom en Nathalie désire devenir actrice. C’est Julien Duvivier lui donne son premier rôle dans «Maman Colibri» (1929), une adaptation de la pièce de Henry Bataille, avec Maria Jacobini dans le rôle-titre. Après le film muet allemand «Moral um Mitternacht» (1930) de Marc Sorkin, dans lequel elle joue un second rôle aux côtés de Gustav Diessl et Camilla Horn, Lya Lys devient soudainement célèbre grâce à son apparition dans le mythique film expérimental surréaliste de Luis Buñuel, «L’âge d’or» (1930), qu’il a coécrit avec Salvador Dali. Elle joue ensuite aux côtés de Buster Keaton dans les versions allemande et française du film américain «Parlor, bedroom and bath» (1931) puis s’installe aux Etats-Unis, où elle s’est brièvement mariée à l’acteur George Morton, le père de sa fille unique Joyce. En 1932, elle épouse en seconde noce Percy Montague, une union qui prend fin par un divorce l’année suivante. En 1933, l’actrice est naturalisée en Californie.
Lya Lys poursuit sa carrière, mais ses rôles se sont rapidement réduits à de simples figurations. Dans certaines productions, comme pour le film d’aventure «Les trois lanciers du Bengale» (1934) de Henry Hathaway, avec Gary Cooper, son nom n’est même pas mentionné dans le générique. En 1937, de retour à Paris pour jouer une pièce de théâtre, elle est approchée par les nazis pour tourner en Allemagne, elle choisit de revenir en Amérique à bord d’un cargo norvégien. Au début de 1939, elle obtient un rôle plus important dans le premier grand film de propagande antinazi, «Les aveux d’un espion nazi» de Anatole Litvak, avec Edward G. Robinson. On la voit aussi auprès de Humphrey Bogart, incarnant un mystérieux médecin qui cache un terrifiant secret, dans le film d’horreur «Le retour du docteur X», réalisé par Vincent Sherman. L’année suivante, Lya Lys se marie pour la troisième fois à Las Vegas, avec le fabricant de machines à sous John Gunnerson. Elle apparaît dans «Murder in the air» de Lewis Seiler, où elle donne la réplique à Ronald Reagan. Point final d’une carrière cinématographique plutôt terne.
Par la suite, Lya Lys sombre peu à peu dans la dépression et connait de grave revers financiers. Elle tente alors sa chance comme chanteuse de cabaret, sans grand succès, puis trouve une certaine reconnaissance en rédigeant des conseils de mode et de maquillage pour plusieurs journaux. Sa vie s’améliore considérablement après son quatrième mariage avec un certain George Feit. Le couple s’installe à Newport Beach, en Californie, où elle s’implique dans des œuvres caritatives. Une union stable qui va durer jusqu’à la fin de sa vie. Lya Lys décède le 2 juin 1986, au Hoag Memorial Hospital de Newport Beach, des suites d’une insuffisance cardiaque, à l’âge de 78 ans.
© Pascal DONALD

1929 | Maman Colibri – de Julien Duvivier avec Francis Lederer |
1930 | Moral um Mitternacht – de Marc Sorkin
avec Gustav Diessl
L’âge d’or – de Luis Buñuel avec Gaston Modot Soyons gais – de Arthur Robison avec Adolphe Menjou |
1931 | Buster se marie – de Claude Autant-Lara & Edward Brophy
avec Buster Keaton
Casanova wider willen – de Edward Brophy avec Buster Keaton Version allemande de « Buster se marie » |
1932 | Clear all wires ! – de George W. Hill avec Lee Tracy |
1933 | The big brain / Enemies of society – de George Archainbaud
avec Phillips Holmes
Jimmy & Sally – de James Tinling avec James Dunn |
1934 | La veuve joyeuse ( the merry widow / the lady dances ) de Ernst Lubitsch
avec Maurice Chevalier
Les trois lanciers du Bengale ( the lives of a Bengal lancer ) de Henry Hathaway avec Gary Cooper |
1935 | George White’s 1935 scandals / George White’s scandals – de George White
avec Ned Sparks
Une femme à bord ( vagabond lady / the girl is mine ) de Sam Taylor avec Robert Young |
1937 | La voix qui accuse ( the great Gambini ) de Charles Vidor
avec Akim Tamiroff
My dear Miss Aldrich – de George B. Seitz avec Walter Pidgeon |
1938 | La famille Sans-Souci ( the young in heart ) de Richard Wallace avec Douglas Fairbanks Jr. |
1939 | Les aveux d’un espion nazi ( confessions of a nazi spy ) de Anatole Litvak
avec Edward G. Robinson
Le retour du docteur X ( the return of doctor X ) de Vincent Sherman avec Humphrey Bogart |
1940 | Murder in the air – de Lewis Seiler avec Ronald Reagan |