1933 Symphonie inachevée (leise flehen meine lieder) de Willi Forst avec Martha Eggerth & Hans Moser | 1935 Victoria (Viktoria) de Carl Hoffmann avec Mathias Wieman, Alfred Abel, Erna Morena & Paul Bildt | 1954 Une femme de tête (eine frau von heute) de Paul Verhoeven avec Curd Jürgens & Robert Freitag | 1956 Le premier jour du printemps (der erste frühlingstag) de Helmut Weiss avec Paul Dahlke | ||
Luise Ullrich naît le 31 octobre 1911 à Vienne, sous le règne de l’Empereur François-Joseph 1er de Habsbourg. Fille d’un Major dans l’armée impériale austro-hongroise et de la violoniste de concert Aloisia Ullrich (Bernert), elle commence une formation d’actrice à quatorze ans à l’école de musique et d’arts de la scène de Vienne. Elle débute sa carrière artistique dès 1925 au Volksbühne de Vienne. Par la suite, cette jeune fille à la personnalité attachante, à la beauté singulière et au talent certain se produit dans divers théâtres de son pays ainsi qu’en Allemagne.
En 1932, alors que Luise Ullrich interprète la pièce «Rauhnacht», aux côtés de Werner Krauss, au Lessing-Theater de Berlin, Luis Trenker la remarque. Il l’engage aussitôt pour le rôle principal de «L’héroïque embuscade». Cette même année, elle joue dans «Liebelei» de Max Ophüls et vole quelque peu la vedette à Magda Schneider. L’année suivante, elle tourne avec Willi Forst dans l’adaptation de la vie de Franz Schubert, «Symphonie inachevée». Son premier grand succès personnel lui est offert, en 1935, par Erich Waschneck dans «Régine» où elle donne la réplique à Anton Walbrook. Parmi ses autres grands films, nous pouvons citer: «Le fugitif de Chicago» (1934) de Johannes Meyer, «Viktoria» (1935) de Carl Hoffmann et «Schatten der vergangenheit» (1936) de Werner Hochbaum. En 1937, Wolfgang Liebeneiner signe sa première réalisation, et dirige Luis Ullrich dans «Verpich mir nichts!». Mais le film s’avère complètement raté suite aux divers remaniements de montage imposés par le Dr. Goebbels. L’année suivante, elle refuse malgré tout une proposition hollywoodienne de Louis B. Mayer. Pour l’actrice, le triomphe arrive avec «Annelie» (1941) de Josef von Báky. Ce film intimiste relate le quotidien des femmes pendant la guerre. Pour cette interprétation magistrale, elle remporte à Venise, la Coupe Volpi de la meilleure actrice. En 1942, elle se marie avec le Comte Wulf-Diether de Castell-Rüdenhausen. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle tourne un autre drame remarqué, «Nora» (1944), une adaptation de Henrik Ibsen par Harald Braun. À cette époque, peu enclin à apparaître dans des films de propagande, elle se consacre essentiellement au théâtre.
Après la guerre, Luise Ullrich, parfaite représentante pour les mères la belle-fille idéale, interprète encore quelques grands rôles, aux côtés des plus grandes vedettes de l’écran comme Karl Ludwig Diehl dans «Die reise nach Marrakesch» (1949), Curd Jürgens dans «Une femme de tête» (1954), Paul Dahlke dans «Der erste frühlingstag» (1956) et Karl Schönböck dans «Die liebe familie» (1957). En 1954, elle publie «Ricarda», un roman qui devient vite un bestseller. Au cours des années suivantes, elle est également l’auteur de quelques recueils de nouvelles. Au début de la décennie suivante, lasse de jouer toujours les mêmes personnages au cinéma, Luise Ullrich se consacre principalement à la scène. Elle participe également à plusieurs productions télévisées. En 1972, elle redevient très populaire en interprétant le rôle de la grand-mère dans «Huit heures ne font pas un jour», une série écrite et réalisée par Rainer Werner Fassbinder. À la fin des années soixante-dix, après avoir reçu un prix d’honneur par l’Académie du Cinéma Germanique, Luise Ullrich se retire du monde du spectacle. Elle meurt le 22 janvier 1985, à Munich, des suites d’un cancer, entourée de son mari Wulf-Diether et de leur deux filles Gabriela et Michaela.
© Philippe PELLETIER
1932 | L’héroïque embuscade / Le rebelle ( der rebell ) de Curtis Bernhardt & Luis Trenker
avec Luis Trenker
Liebelei / Une histoire d’amour ( liebelei ) de Max Ophüls avec Magda Schneider CM Goethe-Gedenkfilm : 1. der werdegang – de Fritz Wendhausen avec Theodor Loos |
1933 | Retour au bonheur ( heimkehr ins glück ) de Carl Boese
avec Heinz Rühmann
Symphonie inachevée ( leise flehen meine lieder ) de Willi Forst avec Martha Eggerth Le château de la chance ( glück im schloß / vater werden ist doch schwer ) de Hasso Preis avec Richard Romanowsky Entre deux cœurs ( zwischen zwei herzen ) de Herbert Selpin avec Olga Tschechowa |
1934 | Je marie maman / La veuve amoureuse ( liebe dumme mama ) de Carl Boese
avec Hermann Thimig
Le fugitif de Chicago ( der flüchtling von Chicago ) de Johannes Meyer avec Lil Dagover Régine ( Regine / Regine, der roman einer grossen liebe ) de Erich Waschneck avec Anton Walbrook Cabaret des faubourgs ( vorstadtvariete / die amsel von Lichtental ) de Werner Hochbaum avec Mathias Wieman |
1935 | Victoria ( Viktoria / Viktoria, geschichte einer liebe ) de Carl Hoffmann
avec Erna Morena
Les bases de l’amour ( das einmaleins der liebe ) de Carl Hoffmann avec Theo Lingen |
1936 | L’ombre du passé / Ombres du passé ( schatten der vergangenheit ) de Werner Hochbaum avec Gustav Diessl |
1937 | La folle imposture ( verprich mir nichts ! ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Heinrich George
Je t’aime ( ich liebe dich ) de Herbert Selpin avec Viktor de Kowa |
1938 | Lendemain de divorce ( der tag nach der scheidung ) de Paul Verhoeven
avec Johannes Riemann
Les étoiles brillent / Vedettes follies ( es leuchten die sterne ) de Hans H. Zerlett avec La Jana Seulement apparition |
1939 | L’école des amoureux / L’école de l’amour ( liebesschule ) de Karl Georg Külb avec Viktor Staal |
1940 | Annelie ( die geschichte eines lebens ) de Josef von Báky
avec Werner Krauss
Coupe Volpi de la meilleure actrice au festival du cinéma de Venise, Italie |
1941 | L´affaire Rainer ( der fall Rainer / ich warte auf dich ) de Paul Verhoeven avec Paul Hubschmid |
1943 | Nora – de Harald Braun avec Carl Kuhlmann |
1944 | Kamerad Hedwig – de Gerhard Lamprecht
avec Otto Wernicke
+ sujet & scénario |
1949 | Le voyage à Marrakech / Amour à Casablanca ( die reise nach Marrakesch / liebesabenteuer
in Casablanca ) de Richard Eichberg
avec Karl Ludwig Diehl
Veillée ( nachtwache ) de Harald Braun avec Dieter Borsche |
1952 | N’oublie pas l’amour ( vergiß die liebe nicht ) de Paul Verhoeven avec Paul Dahlke |
1953 | Regina amstetten – de Kurt Neumann avec Carl Esmond |
1954 | Sa grande épreuve ( ihre große prüfung ) de Rudolf Jugert
avec Karin Dor
Une femme de tête ( eine frau von heute ) de Paul Verhoeven avec Curd Jürgens |
1955 | Le procès d’une mère ( ich weiß, wofür ich lebe ) de Paul Verhoeven
avec Gert Froebe
Au trône et à l’amour ( um thron und liebe / Sarajewo ) de Fritz Kortner avec Klaus Kinski |
1956 | Le premier jour du printemps ( der erste frühlingstag / es liegt was in der luft ) de Helmut
Weiss avec Paul Dahlke
Chère famille ( die liebe familie ) de Helmut Weiss avec Hans Nielsen |
1957 | Mon fils Michael ( alle wege führen heim / mein sohn Michael ) de Hans Deppe avec Günther Lüders |
1958 | Maman est formidable ( ist mama nicht fabelhaft ? ) de Peter Beauvais avec Paul Klinger |
1959 | Ein student ging vorbei – de Werner Klinger avec Eva Bartok |
1960 | Carrousel des passions ( bis daß das geld euch scheidet ) de Alfred Vohrer
avec Gert Froebe
Madame Irène Besser ( frau Irene Besser ) de John Olden avec Rudolf Prack Filles perdues ( die schatten werden länger ) de Ladislao Vajda avec Barbara Rütting |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1979 ) |