![]() 1956 Guerre et paix (war and peace) de King Vidor avec Audrey Hepburn, Henry Fonda & Mel Ferrer | ![]() 1962 Le fauve va frapper (the very edge) de Cyril Frankel avec Anne Heywood, Richard Todd & Nicole Maurey | ![]() 1963 My fair Lady – de George Cukor avec Rex Harrison, Audrey Hepburn & Wilfrid Hyde-White | ![]() 1977 La grande menace (the medusa touch) de Jack Gold avec Richard Burton, Lino Ventura & Lee Remick | ||
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Peter Jeremy William Higgins nait le 3 novembre 1933 dans le village de Berkswell Grange, dans le Warwickshire, patrie de William Shakespeare. Il est le fils d’un officier de l’armée britannique, le Lieutenant-colonel Henry William Huggins. Dès son enfance, les médecins diagnostiquent une dyslexie qui engendre de sérieux problèmes d’élocution. Le jeune homme réussi, à force de travail, à surmonter son handicap. Il fait ses études à Eton, puis, après avoir vu Laurence Olivier dans «Les Hauts de Hurlevent», entre, contre l’avis de son père, à la «Central School of Drama and Speech», puis, en 1954, fait ses débuts au «Library Theatre» de Manchester avant d’intégrer l’«Old Vic Theatre» de Londres en 1956.
Devenu Jeremy Brett, il entreprend, avec la troupe de l’«Old Vic Theatre», une tournée qui le mène jusqu’aux Etats-Unis, et notamment à New-York, ou il rencontre un énorme succès. En 1954, Noel Langley tourne «Svengali», remake du fil éponyme de 1933, avec Donald Wolfit qui reprend là le rôle tenu par John Barrymore. Jeremy obtient un petit rôle qui ne sera pas crédité au générique. Mais, qu’à cela ne tienne, il a un pied dans le théâtre, il peut en mettre un autre dans le septième art ! Il enchaine les pièces et interprète le rôle de Nicolaï Rostov dans «Guerre et paix» en 1956, de King Vidor, avec Audrey Hepburn, Henry Fonda et Mel Ferrer. En 1962, il réalise son vœu: entrer dans la célèbre troupe de Laurence Olivier, le «National Theatre Company» ou il partage la scène avec notamment Anthony Hopkins et Derek Jacobi. Un bonheur n’arrivant jamais seul, il se réconcilie avec son père. Cette même année, il apparait dans «The wild and the willing» de Ralph Thomas, avec un autre jeune acteur débutant, John Hurt, puis enchaine avec «Le fauve va frapper», de Cyril Frankel, ou son rôle est plus conséquent. Dans un même temps, la BBC, produisant des pièces dont la majorité sont issues du répertoire shakespearien, permet à Jeremy Brett de se familiarisé avec le public anglais.
Ne voulant pas que le public lui colle une étiquette d’acteur shakespearien, il n’hésite pas à jouer, outre-Atlantique un «Dracula» plus vrai que nature, n’ayant rien à envier à Bela Lugosi, dans la pièce tirée du roman de Bram Stoker. Il revient sur le sol britannique et retrouve Audrey Hepburn, ainsi que Rex Harrison, pour «My fair lady» (1963), réalisé par George Cukor. Jeremy Brett ne reprend les chemins des studios qu’en 1971 pour tourner «Nicolas et Alexandra» sous la direction de Franklin J. Schaffner, un drame historique ou il retrouve Laurence Olivier. En 1977, il interprète l’amant de Marie-Christine Barrault dans «La grande menace» de Jack Gold, avec Richard Burton et Lino Ventura.
C’est en 1980 que l’acteur devient un habitué du petit écran lorsque la maison de production Grenada décide d’adapter les Aventures de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle. La série est un succès immédiat, Jeremy Brett faisant un Sherlock Holmes tels que son auteur l’avait imaginé. Il revient au cinéma pour faire de courtes apparitions, notamment dans «Mad dogs and englishmen» (1995) de Henry Cole, avec Claire Bloom et Joss Ackland. Affaiblie par de graves problèmes cardiaques, il ralenti ses cadences de tournages. Il décède d’un infarctus le 12 septembre 1995 à son domicile londonien, entouré de David, son fils et de Linda Pritchard, sa compagne. Son «Macbeth», pièce filmée en 1982 et criante de vérité est toujours projeté dans les écoles de théâtres de Grande-Bretagne et des Etats-Unis.
© Christophe LAWNICZAK

1954 | Svengali – de Noel Langley avec Hildegard Knef |
1956 | Guerre et paix ( war and peace ) de King Vidor avec Audrey Hepburn |
1962 | The wild and the willing / Young and willing – de Ralph Thomas
avec Samantha Eggar
Le fauve va frapper / La mort d’un sadique ( the very edge ) de Cyril Frankel avec Anne Heywood |
1963 | L’étrange mort de Miss Gray ( girl in the headlines / the model girl murder case / the model
murder case ) de Michael Truyman
avec Ronald Fraser
An act of reprisal / Antekdhikissi – de Erricos Andreou & Robert Tronson avec Ina Balin My fair Lady – de George Cukor avec Rex Harrison |
1971 | Nicolas et Alexandra ( Nicholas and Alexandra ) de Franklin J. Schaffner avec Janet Suzman |
1977 | La grande menace ( the medusa touch ) de Jack Gold avec Richard Burton |
1981 | Macbeth – de Arthur Allan Seidelman avec Piper Laurie |
1995 | Mad dogs and englishmen / Shameless – de Henry Cole
avec Claire Bloom
Moll Flanders ou les mémoires d’une courtisane ( Moll Flanders ) de Pen Densham avec Robin Wright |