![]() 1980 Neige – de Juliet Berto & Jean-Henri Roger avec Jean-François Stévenin, Juliet Berto & Robert Liensol | ![]() 2001 Lulu – de Jean-Henri Roger avec Elli Medeiros, Bruno Putzulu, Jean-Pierre Kalfon & Gérard Meylan | ![]() 2003 Code 68 – de Jean-Henri Roger avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Kalfon, Stanislas Merhar & Yves Afonso | ![]() 2005 Bamako – de Abderrahmane Sissako avec Aïssa Maïga & Danny Glover (Seulement interprétation) | ||
![]() |

Né le 24 janvier 1949 à Marseille, dans une famille de militants communistes, Jean-Henri Roger fait sa scolarité dans la capitale phocéenne avant de rejoindre Paris. Maoïste au moment des évènements de Mai 68, il collabore au journal «La Cause du Peuple» dont est issu le quotidien «Libération».
À l’automne 1968, Jean-Henri Roger rencontre Jean-Luc Godard qui souhaite désormais travailler au sein d’un collectif. Ensemble, ils réalisent «British sounds» (1969) commandé par la chaîne London Weekend Télévision, documentaire qui reste inédit dont sont diffusés uniquement quelques extraits. La même année, ils enchaînent avec «Pravda» à Prague. À la fin de l’année 1969, il intègre le groupe «Dziga Vertoz»: un collectif cinématographique fondé par Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin qui produit des films militants influencés par les idées de Brecht et du marxisme jusqu’en 1972. Puis, il participe au collectif «Cinélutte» qui diffuse des courts et moyens métrages reflétant les luttes sociales et politiques des années 1970. C’est à cette période que Jean-Henri Roger devient professeur au département de cinéma du centre expérimental de Vincennes (devenu l’université Paris VIII).
En 1976 c’est comme directeur de la photographie que Jean-Henri Roger participe au premier film de Christine Laurent «A. Constant» et au film militant de Gérard Mordillat et Nicolas Philibert «La voix de son maître» l’année suivante. Avec sa compagne Juliet Berto, il revient à la mise en scène avec «Neige» (1980) qui a pour toile de fonds le quartier de Barbès et ses dealers. Sélectionné au Festival de Cannes en 1981, le film reçoit le Prix du cinéma contemporain. Auréolé d’un beau succès public, le tandem se reforme pour «Cap Canaille» (1982), né du désir de faire un film sur Marseille. Malgré un casting complété par Richard Bohringer, Jean-Claude Brialy et Bernadette Lafont, ce film n’obtient pas le succès escompté. Jean-Henri Roger ne revient à réalisation que vingt ans plus tard avec «Lulu» (2001) où Elli Medeiros incarne un transsexuel patronne d’un bar aux Saintes-Maries-de-la-Mer et «Code 68» (2003) où Judith Cahen veut réaliser un long-métrage sur Mai 68. Mais ces films qui s’adressent à un public averti n’obtiennent qu’un succès confidentiel. Parallèlement, il enchaîne les apparitions en tant que comédien dans «L’affaire Marcorelle» (1999) de Serge Le Péron avec Jean-Pierre Léaud, «Eloge de l\\\'amour» (2000) de Jean-Luc Godard, «Cavale» et «Après la vie» (2001) deux films de la trilogie de Lucas Belvaux et «Bamako» (2005) de Abderrahmane Sissako avec Aïssa Maïga.
Ne délaissant pas ses activités de militant d’un cinéma exigeant, Jean-Henri Roger devient: président de l’Agence du cinéma indépendant (1995 à 1997), président de la Société des réalisateurs de film (1998 à 2000), co-président du Bureau de liaison des organisations du cinéma (2000 à 2002) et président de la Fédération européenne des réalisateurs (2001 à 2003). Il aide également à la réalisation de trois courts-métrages dans le cadre du «collectif des cinéastes pour les sans-papiers. En 2010, on l’aperçoit dans «Les neiges du Kilimandjaro» de Robert Guédiguian aux côtés du trio fétiche du réalisateur: Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan. Alors que l’année 2012 s’achève, Jean-Henri Roger décède d’une crise cardiaque le 31 décembre dans sa maison de Saint-Cast-le-Guildo en Bretagne, ses obsèques sont célébrées le 9 janvier 2013 au Père-Lachaise.
© Olivier SINQSOUS

1969 | DO Pravda – de Jean-Luc Godard, Paul Burron & Jean-Henri Roger
avec Vera Chytilová
+ scénario & montage DO British sounds / See you at Mao – de Jean-Luc Godard & Jean-Henri Roger + scénario |
1976 | A. Constant – de Christine Laurent
avec Agnès Laurent
Seulement directeur de la photographie |
1977 | DO La voix de son maître – de Gérard Mordillat & Nicolas Philibert
Seulement directeur de la photographie |
1980 | Neige – de Juliet Berto & Jean-Henri Roger
avec Jean-François Stévenin
+ adaptation & scénario Prix du Cinéma Contemporain au festival du cinéma de Cannes, France |
1982 | Cap Canaille – de Juliet Berto & Jean-Henri Roger
avec Richard Bohringer
+ scénario |
1999 | L’affaire Marcorelle – de Serge le Péron
avec Irène Jacob
Seulement interprétation |
2000 | Eloge de l’amour – de Jean-Luc Godard
avec Bruno Putzulu
Seulement interprétation |
2001 | Lulu – de Jean-Henri Roger
avec Elli Medeiros
+ scénario Imago / le fils perdu – de Marie Vermillard avec Frédéric Pierrot Seulement interprétation Cavale – de Lucas Belvaux avec Catherine Frot Seulement interprétation Après la vie – de Lucas Belvaux avec Ornella Muti Seulement interprétation |
2003 | Code 68 – de Jean-Henri Roger
avec Jean-Pierre Kalfon
+ scénario |
2005 | Bamako – de Abderrahmane Sissako
avec Danny Glover
Seulement interprétation |
2010 | Les neiges du Kilimandjaro – de Robert Guédiguian
avec Ariane Ascaride
Seulement interprétation |