![]() 1959 La sentence – de Jean Valère avec Marina Vlady, Robert Hossein, Roger Hanin & Lucien Raimbourg | ![]() 1960 Les grandes personnes – de Jean Valère avec Jean Seberg, Maurice Ronet & Micheline Presle | ![]() 1967 La femme écarlate – de Jean Valère avec Monica Vitti, Maurice Ronet, Robert Hossein & Claudio Brook | ![]() 1982 La baraka – de Jean Valère avec Roger Hanin, Gérard Darmon, Marthe Villalonga & Henri Tisot | ||
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Jean Valère est né le 21 mai 1925 à Paris dans une famille de la bourgeoisie juive cultivée. Sa mère est la riche héritière d’une famille émigrée aux Etats-Unis ayant fait fortune dans les parfums ; son père est décorateur antiquaire qui se lance dans des activités commerciales atypiques qui dilapident l’héritage familial. Il passe son enfance dans des vastes appartements parisiens ou dans le château de Beuville près de Caen en Normandie. Au moment de l’occupation allemande, il s’engage dans la résistance avant de gagner la Zone Libre dès 1942 où il participe aux combats des résistants du Vercors. À la Libération, il suit des cours de théâtre puis entre au service cinématographiques des armées. Dès 1947, il entame une carrière d’assistant-réalisateur notamment dans la comédie musicale «Jo la romance» (1948) de Gilles Grangier. À plusieurs reprises, il collabore avec Marcel Carné pour «La Marie du port» (1949) avec Jean Gabin et «Thérèse Raquin» (1953) avec Simone Signoret. En 1955, il est l’assistant de Robert Hossein pour «Les salauds vont en enfer». La même année, il réalise avec Jacques Barratier le court-métrage «Paris la nuit» qui obtient l’Ours d’Or au Festival de Berlin en 1956.
En 1959, Jean Valère met en scène son premier long-métrage «La sentence» tiré d’une idée de Robert Hossein. Ce drame de la résistance avec Marina Vlady, Robert Hossein et Roger Hanin se déroule presqu’intégralement dans une cave où sont retenus trois hommes et deux femmes. Initialement conçue pour le théâtre, cette comédie dramatique remporte un prix au Festival de Moscou avant sa sortie en France. Il enchaîne avec le drame «Les grandes personnes» (1960) où Jean Seberg succombe au charme du Maurice Ronet, puis le policier «Le gros coup» (1963) où Hardy Krüger s’éprend d’une veuve incarnée par Emmanuelle Riva bénéficiaire de l’assurance-vie de son mari. En 1966, il signe pour la télévision la réalisation des six sketches de la pièce «Anatole» de Arthur Schnitzler. Claude Nicot compose un jeune bourgeois inséparable de son ami Philippe Noiret à la recherche de la femme idéale dans l’ambiance viennoise des années 1900. Pour le cinéma, il retrouve Maurice Ronet et Robert Hossein entourés par Monica Vitti dans la comédie «La femme écarlate» (1968).
Par la suite, la carrière de Jean Valère est étroitement liée à celle de Roger Hanin et de son épouse Christine Gouze-Rénal. En 1978, il signe un biopic de la collection «Il était un musicien» consacré à Erik Satie, émission produite par Christine Gouze-Rénal et Roger Hanin où Jean Reney prête ses traits au compositeur. Alors que Roger Hanin connaît un regain de popularité avec les succès de films de Alexandre Arcady «Le coup de Sirocco» (1978) et «Le grand pardon» (1981), Jean Valère effectue son retour sur les plateaux de cinéma avec «La baraka» (1982) avec Hanin en vedette et Gérard Darmon. Sur un scénario de Henri Graziani, il signe cette comédie dramatique où un restaurateur pied-noir d’origine marseillaise se lie d’amitié avec un jeune homme solitaire recherché par la police pour le meurtre d’un cafetier raciste. Mais ce film monté sur la personnalité de sa vedette n’obtient pas le succès escompté. De guerre lasse, il réalise le téléfilm «Vive la mariée» (1984) où Arielle Dombasle réunit la veille de son mariage les cinq hommes qu’elle a les plus aimés. A la soixantaine venue, il cesse ses activités professionnelles avant de signer son autobiographie «Le film de ma vie» (2011) dont la préface est signée Umberto Eco. Jean Valère décède le 29 mai 2017 à l’âge de 92 ans.
© Olivier SINQSOUS

1946 | L’arche de Noé – de Henri Jacques
avec Pierre Brasseur
Seulement assistant réalisateur |
1947 | Le destin exécrable de Guillemette Babin – de Guillaume Radot
avec Héléna Bossis
Seulement deuxième assistant réalisateur |
1948 | Jo-la-Romance – de Gilles Grangier
avec Georges Guétary
Seulement assistant réalisateur La maternelle – de Henri Diamant-Berger avec Blanchette Brunoy Seulement deuxième assistant réalisateur |
1949 | Mademoiselle de la Ferté – de Roger Dallier & Georges Lacombe
avec Jany Holt
Seulement assistant réalisateur La Marie du port – de Marcel Carné avec Jean Gabin Seulement assistant réalisateur |
1950 | Meurtres – de Richard Pottier
avec Fernandel
Seulement assistant réalisateur Caroline Chérie – de Richard Pottier avec Martine Carol Seulement assistant réalisateur |
1951 | Le plaisir – de Max Ophüls
avec Danielle Darrieux
Seulement assistant réalisateur |
1952 | Violettes impériales ( violetas imperiales ) de Richard Pottier
avec Luis Mariano
Seulement assistant réalisateur |
1953 | Thérèse Raquin – de Marcel Carné
avec Simone Signoret
Seulement assistant réalisateur Avant le déluge – de André Cayatte avec Isa Miranda Seulement assistant réalisateur Mam’zelle Nitouche – de Yves Allégret avec Pier Angeli Seulement assistant réalisateur |
1954 | Le dossier noir – de André Cayatte
avec Bernard Blier
Seulement assistant réalisateur |
1955 | Les salauds vont en enfer – de Robert Hossein
avec Henri Vidal
Seulement assistant réalisateur CM Paris la nuit – de Jacques Baratier & Jean Valère + scénario Ours d’Or du meilleur court-métrage culturel au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne |
1956 | Œil pour œil – de André Cayatte
avec Curd Jürgens
Seulement assistant réalisateur |
1959 | La sentence – de Jean Valère
avec Marina Vlady
+ adaptation & scénario Diplôme au festival international du cinéma de Moscou, URSS |
1960 | Les grandes personnes – de Jean Valère
avec Jean Seberg
+ scénario |
1963 | Le gros coup – de Jean Valère
avec Emmanuelle Riva
+ scénario |
1965 | TV Anatole – de Jean Valère avec Philippe Noiret |
1967 | La femme écarlate – de Jean Valère
avec Monica Vitti
+ scénario |
1971 | Mont-Dragon – de Jean Valère
avec Jacques Brel
+ dialogues & scénario |
1978 | TV Il était un musicien – de Jean Valère
avec Artus de Penguern
Série – Réalisation d’1 épisode Monsieur Satie |
1982 | La baraka – de Jean Valère
avec Roger Hanin
+ adaptation & scénario |
1984 | TV Vive la mariée ! – de Jean Valère
avec Arielle Dombasle
+ scénario |