![]() 1930 La ville qui chante (die singende stadt) de Carmine Gallone avec Brigitte Helm, Carl Goetz & Trude Berliner | ![]() 1933 Tout pour l’amour (ein lied für dich) de Joe May avec Jenny Jugo, Paul Kemp, Ida Wüst & Paul Hörbiger | ![]() 1935 J’aime toutes les femmes – de Carl Lamac avec Danielle Darrieux, Pierre Larquey & Marcelle Praince | ![]() 1949 Valse brillante – de Jean Boyer avec Martha Eggerth, Lucien Baroux, Roger Tréville & Arlette Merry | ||
![]() |

Fils de boulanger, Jan Kiepura voit le jour le 16 mai 1902, à Sosnowiecz, en Pologne. Très tôt, il manifeste une voix exceptionnelle qui attire l’attention de ses proches. Toutefois, dans un premier temps, le jeune homme semble destiné à suivre une carrière plus traditionnelle, il entame des études de droit à l’université de Varsovie, tout en poursuivant des cours de chant au Conservatoire. Finalement, il renonce à une carrière d’avocat pour devenir chanteur contre l’avis de ses parents. Il suit alors les cours de chant de Waclaw Brzezinski et de Tadeuz Leliwa, à Varsovie. Ses parents ne vont pas tarder à s’apercevoir du génie vocal de leur fils et le soutiennent alors dans sa nouvelle voie.
En 1924, grâce son talent exceptionnel, Jan Kiepura décroche le rôle-titre dans l’opéra de Gounot «Faust» à l’Opéra de Lwów. En 1926, il apparaît pour la première fois au cinéma, dans un film muet polonais oublié. Durant la fin des années vingt, vedette de l’Opéra de Varsovie, il obtient plusieurs engagements pour chanter les grands rôles du répertoire classique sur toutes les scènes prestigieuses européennes, de Paris à Vienne, en passant par la Scala de Milan. Le jeune prodige est alors l’un des plus grands ténors de la scène lyrique mondiale.
En 1930, Jan Kiepura entame une carrière au cinéma, devenu parlant, tout en se produisant dans plusieurs spectacles dans le monde et en particulier en Amérique du Sud. Il peut alors exprimer son extraordinaire talent vocal dans plusieurs productions, souvent tournées dans plusieurs versions. Jan, déjà très populaire, devient rapidement une star de l’écran. Ses plus grands succès sont: «La ville qui chante» (1930) avec Brigitte Helm, «La chanson d’une nuit» (1932) avec Magda Schneider et «Mon cœur t’appelle» (1934) avec dans la version française Danielle Darrieux et dans la version allemande Martha Eggerth. Sa rencontre avec Martha, chanteuse et actrice talentueuse, se prolonge, d’heureuse façon, par un mariage, en octobre 1936. Devenu inséparable, le couple Kiepura-Eggerth, en désaccord avec la politique nazie, décide de poursuivre leur carrière en Autriche. Ils continuent leurs performances sur scène et jouent ensemble dans «Sa bonne étoile» (1936) de Carmine Gallone et «Le charme de la Bohème» (1937) de Géza von Bolváry, une adaptation de l’opéra de Puccini. En mars 1938, lorsque l’Allemagne annexe l’Autriche, Jan Kiepura et Martha Eggerth se réfugient en France, au Vésinet. Lorsque la guerre éclate, ils fuient aux Etats-Unis et s’installent à New York. Polonais d’origine, Jan Kiepura fait tout son possible pour aider ses compatriotes emportés dans la tourmente. Entre 1943 et 1946, le couple interprète triomphalement à Broadway: «La veuve joyeuse» et «Polonaise». Après la capitulation de l’Allemagne, les Kiepura reviennent à Paris et tournent dans «Adieu Mimi» (1947) de Carmine Gallone et «La valse brillante» (1949) de Jean Boyer.
En 1952, Jan Kiepura tourne en Allemagne, son dernier film «Le pays du sourire» auprès de son épouse et Paul Hörbiger. En 1953, le duo d’artistes s’installe définitivement aux Etats-Unis. Jan obtient la nationalité américaine peu de temps après. Loin de son public européen, sa carrière décline rapidement. Jan Kiepura meurt d’une crise cardiaque le 15 août 1966, à Harrison, dans l’état de New York aux États-Unis. Il laisse derrière lui un répertoire riche, une légende et une voix gravée dans les mémoires.
© Philippe PELLETIER

1926 | Czem sie nie mysli – de ? |
1930 | La ville qui chante ( die singende stadt ) de Carmine Gallone
avec Brigitte Helm
La ville qui chante ( city of song / farewell to love ) de Carmine Gallone avec Betty Stockfeld Version anglaise de « Die singende stadt » |
1932 | La chanson d’une nuit ( das lied einer nacht ) de Anatole Litvak
avec Magda Schneider
La chanson d’une nuit – de Anatole Litvak & Pierre Colombier avec Pierre Brasseur Version française de « Das lied einer nacht » Tell me tonight / Be mine tonight – de Anatole Litvak avec Edmund Gwenn Version anglaise de « Das lied einer nacht » |
1933 | Tout pour l’amour ( ein lied für dich ) de Joe May
avec Ida Wüst
Tout pour l’amour / Une chanson pour toi – de Joe May & Henri-Georges Clouzot avec Lucien Baroux Version française de « Ein lied für dich » My song for you / A song for you – de Maurice Elvey avec Aileen Marson Version angalise de « Ein lied für dich » |
1934 | Mon cœur t’appelle ( mein herz ruft nach dir ) de Carmine Gallone
avec Marta Eggerth
Mon cœur t’appelle – de Carmine Gallone & Serge Veber avec Danielle Darrieux Version française de « Mein herz ruft nach dir » My heart is calling – de Carmine Gallone avec Hugh Wakefield Version anglaise de « Mein herz ruft nach dir » |
1935 | J’aime toutes les femmes – de Carl Lamac
avec Marcelle Praince
J’aime toutes les femmes ( ich liebe alle frauen ) de Carl Lamac avec Adele Sandrock Version allemande de « J’aime toutes les femmes » Le rêve de sa vie / Le chanteur de Naples ( give us is night ) de Alexander Hall avec Gladys Swarthout |
1936 | Sa bonne étoile ( opernring / im sommenschein ) de Carmine Gallone avec Friedl Czepa |
1937 | Le charme de la Bohème / La vie de Bohème ( zauber der Boheme ) de Géza von Bolváry avec Martha Eggerth |
1939 | Flirt ( das abenteuer geht weiter / jede frau hat ein süsses geheimnis ) de Carmine Gallone avec Theo Linden |
1947 | Mélodie d’amour / La Bohème / Mélodie éternelle / Adieu Mimi ( addio Mimí ! / her wonderful lie ) de Carmine Gallone avec Martha Eggerth |
1949 | Valse brillante – de Jean Boyer avec Martha Eggerth |
1950 | Absender unbekannt – de Ákos Ráthonyi avec Henny Porten |
1952 | Le pays du sourire ( das land des lächelns ) de Hans Deppe & Erik Ode avec Martha Eggerth |