Ian Bannen

Ian Edmund Bannen est né le 28 juin 1928 à Airdrie, dans le North Lanarkshire, en Ecosse. Il est le fils unique de l’avocat John James Bannen et de Clare Bannen son épouse (née Galloway). Il fait ses études au St Aloysius College de Glasgow et au Radcliffe College dans le Leicestershire. À 19 ans, libéré de son service militaire en Égypte, Ian Bannen envisage de devenir journaliste, mais s’oriente vers le théâtre suite à une rencontre fortuite avec un directeur. Il monte sur les planches à l’occasion d’une représentation théâtrale d’«Armlet of Jade» au Gate Theatre de Dublin, en 1947. Un tournant décisif qui l’amène à jouer avec succès sur scène à Londres avec une prédilection pour les œuvres de Shakespeare et Eugene O’Neill. Il intègre la Royal Shakespeare Company à Stratford-upon-Avon, pour quatre saisons ou il se produit entre autres à Broadway et en tournée pour un an, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

En 1955, de retour en Angleterre, il reprend sa carrière cinématographique, commencée en 1951 avec les studios Ealing comme figurant dans «Les trafiquants de Dunbar» de Basil Dearden. Il est d’abord engagé dans des rôles de soutient avant d’être révélé dans des compositions plus dramatiques, ou sa naturelle élégance trahie par un masque inquiétant se prête davantage à jouer des personnages pernicieux que les jeunes premiers. Parmis les rôles où il se distingue, nous pouvons citer: Crow, un type cynique et arrogant, un des rescapés du crash d’un avion-cargo en plein désert dans «Le vol du Phenix» (1965) de Robert Aldrich avec James Stewart. On le retrouve en officier de cavalerie dans «Les dynamiteros» (1969) de Burt Kennedy avec Richard Crenna. Il compose un psychopathe échappé d’un asile psychiatrique dans «La peur» (1971) de Peter Collinson avec Honor Blackman. Dans «L’inspecteur Johnson enquête» (1972) de Sidney Lumet, il est arrêté et soupçonné de pédophilie, lors de son interrogatoire son personnage terrifiant et grimaçant réussit à inciter Sean Connery à le battre à mort. Pour John Huston il est Slade un espion russe dans «Le piège» (1973) avec entre autres Paul Newman, Dominique Sanda et James Mason.

Ian Bannen campe un chef des services secrets britannique dans «L’arme à l’œil» (1980) de Richard Marquand avec Donald Sutherland en espion allemand surnommé l’aiguille. Citons aussi: un officier supérieur de police dans «Gorky Park» (1983) de Michael Apted avec Lee Marvin et William Hurt dans les premiers rôles, en grand-père irascible et sanguin dans «La guerre à sept ans» (1986) de John Boorman. Il apparaît méconnaissable dans «Braveheart» (1994) en noble dévoré par la lèpre, le père de Mel Gibson. En 1997, Kirk Jones s’inspire d’un fait divers et met en scène «Vieilles canailles», Ian Bannen y est étonnamment drôle en vieux grigou où avec son compère David Kelly, il fait la chasse à un habitant qui à gagné à la loterie national, espérant quelques billets de sa part. Ian Bannen mène une carrière théâtrale et cinématographique prolifique ponctuée de nombreuses séries télévisées, comme dans «Tinker, tailor, soldier, spy» (1979) où il prête encore sa nature fantasque dans le contexte de la guerre froide en agent britannique, qui est capturé et torturé par les Soviétiques.

Ian Bannen épouse en 1978 Marilyn Salisbury une vétérinaire de 23 ans. Il décède tragiquement le 3 novembre 1999, victime d’un accident de la circulation alors qu’il cherche avec son épouse une maison sur les rives du Loch Ness, sa femme qui conduisait s’en sort avec quelques blessures sans gravité.

© Gary RICHARDSON