![]() 1968 Le temps de vivre – de Bernard Paul avec Marina Vlady, Catherine Allégret & Frédéric de Pasquale | ![]() 1978 Au bout du bout du banc – de Peter Kassovitz avec Jane Birkin, Victor Lanoux, Henri Crémieux & Georges Wilson | ![]() 1981 Le maître d’école – de Claude Berri avec Coluche; Josiane Balasko, Charlotte de Turckheim & Jacques Debary | ![]() 1991 IP5: L’île aux pachydermes – de Jean-Jacques Beineix avec Yves Montand & Olivier Martinez | ||
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Né le 15 septembre 1932 à Bruille-lez-Marchiennes dans le pays des corons, Georges Staquet, de son vrai nom Jules Lehingue se prédestine au travail dans les mines où il remplit des wagons de charbon poursuivant la tradition familiale de son père qui conduisait les chevaux menant ces wagons. Parallèlement, dans cette immédiate après-guerre, il joue la comédie dans une troupe de théâtre amateur.
Quittant le nord de la France pour Paris à l’aube des années cinquante, Georges Staquet travaille en tant que chef de chauffe pour alimenter les chaudières. Par hasard, il rencontre Pierre Prévert qui le présente à Georges Brassens et Marcel Mouloudji. Confronté au monde du spectacle, il s’oriente vers le cinéma et le théâtre. Prenant le nom de jeune de fille de sa mère pour pseudonyme, avec son accent ch’timi, il apparaît dans des dramatiques télévisées parfois diffusées en direct comme dans l’émission «La caméra explore le temps» (1962). La même année, il joue un aubergiste dans «Le jour et l’heure» de René Clément, son premier rôle au cinéma. Parallèlement, il mène une carrière exigeante sur les planches se refusant au théâtre de boulevard. Il devient l’un des interprètes privilégiés de Antoine Bourseiller à Paris ou au Festival d’Avignon. Il est également mise en scène par Roger Planchon à Villeurbanne, Georges Wilson au Nouveau TNP ou Patrice Chéreau à Marseille.
Au cinéma, Georges Staquet va faire une rencontre déterminante en la personne de Jean-Luc Godard qui fait appel à ses services à trois reprises au moment de l’explosion de la «Nouvelle Vague» dans «Bande à part» (1964), «Pierrot le fou» (1965) et «Week-end» (1967). Il retrouvera le cinéaste beaucoup plus tard pour «Je vous salue Marie» (1983). Parallèlement, il mène une carrière importante pour le petit écran où il apparaît dans des feuilletons mythiques de la télévision française tels que «Belphégor» (1964) ou «Les rois maudits» (1972) réalisés par Claude Barma et des épisodes de la série «Les cinq dernières minutes» avec Raymond Souplex.
Devenu un visage familier du petit écran, Georges Staquet est régulièrement sollicité par le cinéma dès les années soixante-dix. «Troisième couteau», il est dirigé à plusieurs reprises par Yves Boisset mais est également employé par Claude Lelouch, Alain Corneau ou Henri Verneuil. Peu à peu, ses rôles vont s’étoffer devenant ainsi un des seconds rôles indispensables du cinéma français associé à de gros succès publics comme: «La zizanie» (1977) de Claude Zidi en délégué du personnel confronté à Louis de Funès, «La guerre des polices» (1979) de Robin Davis avec Claude Brasseur et Marlène Jobert ou «Le maître d’école» (1981) de Claude Berri en père de Coluche. Cette carrière fructueuse se concentre ensuite quasi-exclusivement à la télévision qui lui offre des rôles conséquents, souvent sous la direction de Jean-Louis Bertucelli, On le remarque dans «IP5 – L’île aux pachydermes» (1991) de Jean-Jacques Beineix avec Yves Montand et apparaît furtivement dans l’adaptation de «Germinal» (1992) réalisée par Claude Berri. En 2002, il compose un jardinier dans «Quelqu’un de bien» de Patrick Timsit avec José Garcia, son dernier rôle à l’écran. À l’image de son parcours professionnel, Georges Staquet décède discrètement le 3 janvier 2011 à Paris laissant derrière lui un parcours relevant d’un travail d’artisan de qualité. Fidèle à ses origines ouvrières, il mena sa carrière en toute simplicité mais de façon toujours exemplaire.
© Olivier SINQSOUS

1962 | Le jour et l’heure ( the day and the hour / today we live ) de René Clément
avec Simone Signoret
Le chevalier de Maison Rouge – de Claude Barma avec Michel Le Royer Film en 2 parties (initialement mini-série en 4 épisodes) 1ère époque 2ème époque |
1964 | Bande à part – de Jean-Luc Godard
avec Anna Karina
Marie-Soleil – de Antoine Bourseiller avec Danièle Delorme |
1965 | Paris brûle-t-il ? – de René Clément
avec Leslie Caron
Pierrot le fou – de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo |
1967 | Week-end – de Jean-Luc Godard avec Mireille Darc |
1968 | Le temps de vivre – de Bernard Paul avec Marina Vlady |
1970 | Le mur de l’Atlantique – de Marcel Camus avec Bourvil |
1971 | L’œuf – de Jean Herman avec Marie Dubois |
1972 | Le tueur – de Denys de La Patellière
avec Jean Gabin
L’attentat – de Yves Boisset avec Jean Seberg R.A.S. – de Yves Boisset avec Jacques Spiesser Le sex shop – de Claude Berri avec Juliet Berto Sans sommation – de Bruno Gantillon avec Anny Duperey |
1973 | La bonne année – de Claude Lelouch
avec Lino Ventura
Salut l’artiste – de Yves Robert avec Marcello Mastroianni |
1974 | France société anonyme – de Alain Corneau
avec Michel Bouquet
Un jour, la fête / Big bazar – de Pierre Sissier avec Michel Fugain |
1976 | Si c’était à refaire – de Claude Lelouch avec Anouk Aimée |
1977 | La zizanie – de Claude Zidi avec Annie Girardot |
1978 | Au bout du bout du banc – de Peter Kassovitz
avec Jane Birkin
Opération Ogre ( operación Ogro / Ogro ) de Gillo Pontecorvo avec Gian Maria Volonté |
1979 | La guerre des polices – de Robin Davis
avec Marlène Jobert
I... comme Icare – de Henri Verneuil avec Yves Montand La femme flic – de Yves Boisset avec Miou-Miou |
1980 | CM Karim Ben Abdallah – de François Ode avec Yvonne Dany |
1981 | Le maître d’école – de Claude Berri avec Coluche |
1983 | Je vous salue Marie – de Jean-Luc Godard avec Myriem Roussel |
1984 | Rouge baiser – de Véra Belmont avec Marthe Keller |
1988 | Un été d’orage – de Charlotte Brandström
avec Marie-Christine Barrault
La vie et rien d’autre – de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret |
1990 | Aujourd’hui peut-être… – de Jean-Louis Bertucelli avec Giulietta Masina |
1991 | IP5 : L’île aux pachydermes – de Jean-Jacques Beineix avec Yves Montand |
1992 | Germinal – de Claude Berry avec Gérard Depardieu |
1985 | CM Le poids du ciel – de Laurent Herbiet avec Olivia Brunaux |
1999 | La taule – de Alain Robak avec Claude Brasseur |
2002 | Quelqu’un de bien – de Patrick Timsit avec Marianne Denicourt |
2005 | CM Mort à l’écran – de Alexis Ferrebeuf avec Lambert Wilson |