![]() 1954 Le démon de la danse (dance little lady) de Val Guest avec Terence Morgan, Guy Rolfe & Mai Zetterling | ![]() 1956 En avant amiral! (carry on admiral) de Val Guest avec David Tomlinson, Peggy Cummins & Joan Hickson | ![]() 1958 La revanche de Frankenstein (the revenge of Frankenstein) de Terence Fisher avec Peter Cushing | ![]() 1962 James Bond 007 contre docteur No (Dr. No) de Terence Young avec Sean Connery, Jack Lord & Ursula Andress | ||
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Sans doute l’ignorez-vous, mais vous connaissez très bien Eunice Gayson. Cette comédienne anglaise née à Londres le 17 mars 1931. Radieuse créature à l’irréprochable distinction, elle débute encore adolescente à la télévision. La jeune oiselle se rêve alors chanteuse d’opéra et travaille avec acharnement en ce sens. Ses apparitions sur le petit écran sont suffisamment convaincantes pour lui valoir des rôles dans des séries. Son succès populaire lui permet de franchir une nouvelle étape: celle des grands rôles sur scène dans des comédies musicales. Et non des moindres puisque le tout Londres se délecte de ses talents multiples et de son élégance raffinée dans «No, No, Nanette», «Born yesterday» ou «La petite hutte». Rôles tenus à l’écran américain par Doris Day, Judy Holliday et Ava Gardner, on s’excuse du peu.
Poursuivant sur sa lancée, Eunice Gayson aborde le cinéma dès 1948 et tourne dans des films populaires. On la retrouve même dans une comédie musicale entre Diana Dors, Petula Clark et Kay Kendall dans «Danse hall» (1950). La demoiselle comme la plupart des jeunes comédiennes anglaises d’après-guerre est sous contrat avec la RANK. On y fait d’elle une «réponse brune» à la blond Diana Dors. Et surtout une «réponse anglaise» au départ pour Hollywood de la traîtresse Joan Collins. Chose étrange que de se retrouver en bas résilles, talons aiguilles et shorts léopards quand on rêve de «Carmen» et de «Traviata». Comme toute actrice anglaise bien née, elle fait son devoir dans un film d’épouvante de la Hammer en 1958, auprès de Peter Cushing dans «La revanche de Frankenstein» signé Terence Fisher. Elle est de la dernière aventure filmée de la star Sonja Henie qui raccroche définitivement ses patins à glace après «Hello London» en 1958. Mais ce n’est pas d’avoir côtoyé la «fée de la glace» qui fait entrer notre actrice dans la légende.
En effet, c’est un certain Sean Connery, endossant pour la première fois l’élégante défroque de James bond dans «James Bond contre le Docteur No» en 1962. Elle est la première femme à apparaître dans la série mythique. Lors de la célèbre scène d’ouverture au casino c’est elle qui permet à James de décrocher pour la première fois sa légendaire réplique marque de fabrique en disant au plus illustre agent secret du monde «j’admire votre chance monsieur...?». Ce à quoi il ne peut que répondre «Bond, James Bon ». Eunice Gayson a d’abord signé pour le rôle récurrent de Money Penny mais il échoie finalement à l’excellente Loïs Maxwell aux charmes moins irrésistiblement époustouflants et donc plus crédible en secrétaire un tantinet frustrée. Elle n’en est pas autrement déçue car son personnage est également supposé être récurrent mais il passe à la trappe après «Bons baisers de Russie» (1963) où son apparition est déjà très fugace. Eunice Gayson, à la discrétion aussi extraordinaire que sa beauté, continue une aimable carrière d’après James Bond, croisant inévitablement la route de Roger Moore, alias Simon Templar dit «Le Saint» à la télévision. Elle se partage alors entre théâtre et télévision.
Eunice Gayson prend ses distances professionnelles dès le début des années 70 même si on la revoit de ci de là, dans une série de documentaires sur... James Bond, que d’autres générations redécouvrent inlassablement. Elle s’éteint à Londres le 8 juin 2018. Elle avait 90 bougies soufflées sur son dernier gâteau deux mois plus tôt.
© Céline COLASSIN : https://www.georgemacgregorprod.eu/post/eunice-gayson

1947 | Mon frère Jonathan / Vingt ans après ( my brother Jonathan ) de Harold French avec Finlay Currie |
1948 | C’est arrivé à Soho ( it happened in Soho ) de Frank Chisnell
avec Richard Murdoch
Melody in the dark – de Robert Jordan Hill avec Ben Wrigley |
1949 | The Huggetts abroad – de Ken Annakin avec Jack Warner |
1950 | Le démon de la danse ( dance hall ) de Charles Crichton
avec Donald Houston
To have and to hold – de Godfrey Grayson avec Patrick Barr |
1952 | Down among the Z men / The goon movie / The goon show movie / Stand easy – de
Maclean Rogers avec Peter Sellers
Miss Robin Hood – de John Guillermin avec Margaret Rutherford Au coin de la rue / Les anges de la rue ( street corner / both sides of the law ) de Muriel Box avec Peggy Cummins |
1954 | Le démon de la danse / Amours de ballerine ( dance little lady ) de Val Guest
avec Terence Morgan
One just man – de David MacDonald avec Alexander Knox Out of the clouds – de Basil Dearden avec Robert Beatty |
1955 | The count of twelve – de Paul Dickson
avec John Bentley
Segment « Blind man’s bluff » |
1956 | Le dernier homme à pendre ( the last man to hang ) de Terence Fisher
avec Tom Conway
Zarak le valeureux ( Zarak ) de Terence Young avec Victor Mature En avant amiral ! ( carry on admiral / the ship was loaded ) de Val Guest avec David Tomlinson |
1957 | Light fingers – de Terry Bishop avec Roland Culver |
1958 | La revanche de Frankenstein ( the revenge of Frankenstein ) de Terence Fisher
avec Peter Cushing
Hello London / London calling – de Sidney Smith avec Sonja Henie |
1962 | James Bond 007 contre docteur No ( Dr. No / doctor No / Ian Fleming’s Dr. No ) de Terence Young avec Sean Connery |
1963 | Bons baisers de Russie ( from Russia with love / Ian Fleming’s from Russia with love ) de Terence Young avec Robert Shaw |