![]() 1954 La rafle est pour ce soir – de Maurice Dekobra avec Blanchette Brunoy & Jacqueline Pierreux | ![]() 1956 Gervaise – de René Clément avec Maria Schell, François Périer, Suzy Delair, Florelle & Gérard Darrieu | ![]() 1961 Les révoltées de l’Albatros (l’ammutinamento) de Silvio Amado avec Pier Angeli & Edmund Purdom | ![]() 1981 Le grand pardon – de Alexandre Arcady avec Roger Hanin, Bernard Giraudeau & Jean-Louis Trintignant | ||
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Né le 25 novembre 1917, Armand Mestral est le fils d’une jeune dessinatrice, Alice Mestrallet, et du sculpteur russe Serge Zelikson qui reconnait l’enfant en 1920. Il se destine à la peinture et entre aux Beaux-Arts tout en suivant des cours de chant au Conservatoire. Soliste à l’église Saint Roch, il obtient un prix et un engagement pour l’opéra-comique. Après la guerre, il chante à la Gaité Lyrique menant une carrière dans l’opérette grâce à sa voix de basse et triomphe dans «Le pays du sourire» et «Colorado».
Progressivement, Armand Mestral se lance dans le cabaret et le tour de chant enregistrant un certain nombre de succès «Plaine, ma plaine», «Mississipi», «L’angélus de la mer», «Ma cabane au Canada» - en même temps que Line Renaud -, «Les chants de la Commune». Sa silhouette de séducteur, affublé d’une fine moustache fait merveille auprès du public. Après 1945, il entame une carrière au cinéma. Au début il est surtout utilisé pour interpréter une chanson, comme dans «Au fil des ondes» (1950) et «Lettre ouverte» (1952), mais obtient son premier véritable rôle dans «La rafle est pour demain» en 1953 aux côtés de Blanchette Brunoy et Jean Tissier.
Au cours des années 1950, Armand Mestral va interpréter les mauvais garçons ou les escrocs: «Tournant dangereux» (1955) avec Viviane Romance, «Paris clandestins» (1957) avec Danielle Godet et «Enigme aux Folies-Bergères» avec Bella Darvi réalisé par l’historien du cinéma Jean Mitry. Il fait une apparition en 1954 dans le «Napoléon» de Sacha Guitry. En 1956, René Clément met en scène «Gervaise», une adaptation de «L’assommoir» de Emile Zola, dans lequel Armand Mestral s’illustre aux côtés de Maria Shell et François Perrier. On le retrouve en 1958 dans «Les amants de demain» de Marcel Blistène avec Edith Piaf et Michel Auclair, un mélodrame policier implacable où il est remarquable d’intensité. Il tourne également dans des films italiens: «Surcouf, le tigre des sept mers» et «Tonnerre sur l’océan indien» en 1965, auprès de Gérard Barray et Antonella Lualdi, et surtout le très intéressant «Les révoltées de l’albatros» en 1961 de Silvio Amadio avec la délicieuse Pier Angeli. Citons également son apparition dans «Mandrin, bourgeois gentilhomme» (1962) de Jean-Paul Le Chanois, puis dans «Le vicomte règle ses comptes» (1966) de Maurice Cloche ainsi que dans «Les centurions» (1966) de Mark Robson, entouré de Anthony Quinn, Alain Delon et Maurice Ronet. Il tourne également deux films avec Edouard Molinaro, «Mon oncle Benjamin» (1969) avec Jacques Brel et «Le gang des otages» (1972). On le voit également dans «La bande à Bonnot», en 1968, en compagnie de Bruno Cremer et Jacques Brel.
Dès 1958, il participe aux grandes heures de la télévision dans des épisodes de la série «Les cinq dernières minutes» avec Raymond Souplex ou encore «Les brigades du Tigre». Au cours des années 1970 et 1980 ses apparitions se font plus rares. Bien que très à l’aise sur scène, il aura peu joué au théâtre bien qu’il ait marqué de son interprétation «Ubu à l’opéra » d’après Alfred Jarry mis en scène par Georges Wilson en Avignon et «L’opéra de quat-sous» d’après Bertolt Brecht mis en scène par Guy Retoré. Armand Mestral n’aura certes pas eu la chance de croiser la route de grands réalisateurs mais il nous laisse l’image d’un personnage haut en couleurs ayant su imposer une certaine présence désabusée. Il s’est éteint à Paris le 17 novembre 2000.
© Daniel CHOCRON

1945 | L’extravagante mission – de Henri Calef avec Martine Carol |
1950 | Au fil des ondes – de Pierre Gautherin
avec Line Renaud
L’homme de la Jamaïque – de Maurice de Canonge avec Véra Norman Seulement chansons CM Pipe chien – de Henri Verneuil avec Roland Armontel |
1952 | Soyez les bienvenus / L’autocar en folie – de Pierre Louis
avec Pauline Carton
Lettre ouverte – de Alex Joffé avec Geneviève Page Seulement chansons |
1954 | Tabor / les lions de l’Atlas – de Georges Péclet
avec Pierre Larquey
La rafle est pour ce soir – de Maurice Dekobra avec Blanchette Brunoy Napoléon – de Sacha Guitry avec Daniel Gélin |
1955 | Pas de coup dur pour Johnny – de Emile Roussel
avec Dominique Wilms
Le tournant dangereux – de Robert Bibal avec Viviane Romance CM 33 tours et puis s’en vont – de Henri Champetier avec Juliette Gréco |
1956 | Gervaise – de René Clément avec Maria Schell |
1957 | Paris clandestin – de Walter Kapps
avec Danielle Godet
La fille de feu – de Alfred Rode avec Claudine Dupuis L’étrange monsieur Steve – de Raymond Bailly avec Jeanne Moreau |
1958 | Les amants de demain – de Marcel Blistène
avec Edith Piaf
Tentations ( un mundo para mí ) de José Antonio de la Loma avec Barbara Laage Je ne suis plus une enfant ( non sono più Guaglione ) de Domenico Paolella avec Françoise Rosay |
1959 | Enigme aux Folies-Bergère – de Jean Mitry avec Bella Darvi |
1960 | Amour, autocar et boîtes de nuit / Paris, c’est l’amour – de Walter Kapps
avec Geneviève Kervine
Capitaine Morgan / Morgan le pirate ( Morgan il pirata / Morgan the pirate ) de André De Toth & Primo Zeglio avec Steve Reeves Vive Henri IV… vive l’amour ! – de Claude Autant-Lara avec Simone Renant |
1961 | Le tracassin / Les plaisirs de la ville – de Alex Joffé
avec Bourvil
Les révoltées de l’Albatros / La mutinerie des filles perdues ( l’ammutinamento ) de Silvio Amado avec Pier Angeli Seul contre sept ( duello nella sila ) de Umberto Lenzi avec Lisa Gastoni |
1962 | Mandrin / Mandrin, bandit gentilhomme – de Jean-Paul Le Chanois avec Georges Rivière |
1963 | Rencontre à Salzburg / Deux jours à vivre ( begegnung in Salzburg ) de Max Friedmann
avec Nadia Gray
Chair de poule – de Julien Duvivier avec Jean Sorel La chaste Suzanne ( la casta Suzanne ) de Luis César Amadori avec Noël Roquevert |
1965 | Surcouf, le tigre des sept mers ( Surcouf, d’eroe dei sette mari / el tigre de los siete mares /
the fighting corsair / the sea pirate ) de Sergio Bergonzelli & Roy Rowland
avec Antonella Lualdi
Tonnerre sur l’Océan Indien / Tonnerre sur l’océan/ La vengeance de Surcouf / Le retour de Surcouf ( il grande colpodi di Surcouf / tormenta sobre el Pacífico ) de Sergio Bergonzelli avec Geneviève Casile |
1966 | Les centurions ( lost command ) de Mark Robson
avec Anthony Quinn
That riviera touch – de Cliff Owen avec Suzanne Lloyd Le vicomte règle ses comptes – de Maurice Cloche avec Kerwin Mathews |
1968 | Les hommes de Las Vegas ( Las Vegas, 500 milliones / an einem freitag in Las Vegas / our
man in Las Vegas / radiografia di un colpo d’oro / they came to rob Las Vegas ) de
Antonio Isasi Isasmendi
avec Elke Sommer
La bande à Bonnot – de Philippe Fourastier avec Jacques Brel |
1969 | Mon oncle Benjamin / Mon oncle Benjamin, l’homme en habit rouge – de Edouard Molinaro avec Bernard Blier |
1971 | Un capitaine de quinze ans ( un capitán de quince años ) de Jesús Franco avec Edmund Purdom |
1972 | Le gang des otages – de Edouard Molinaro
avec Bulle Ogier
Le jour où le clown pleura ( the day the clown cried ) de Jerry Lewis avec Harriet Andersson |
1973 | Deux hommes dans la ville – de José Giovanni avec Jean Gabin |
1975 | Jaroslaw Dabrowski – de Bohdan Poreba avec Zygmunt Malanowicz |
1976 | Deux imbéciles heureux – de Edmond Frees avec Maurice Biraud |
1981 | Le grand pardon – de Alexandre Arcady avec Roger Hanin |
1982 | Les misérables – de Robert Hossein
avec Lino Ventura
DA Les malheurs d’Heidi ( Heidi’s song ) de Robert Taylor Seulement voix dans la version française |
1989 | Suivez cet avion ! – de Patrice Ambard avec Claude Piéplu |
1991 | Les mamies – de Annick Lanoë avec Danielle Darrieux |
1992 | Le grand pardon II – de Alexandre Arcady avec Jill Clayburgh |