![]() 1966 Grand Prix – de John Frankenheimer avec Yves Montand, James Garner & Eva Marie Saint | ![]() 1971 Sept Orchidées tachées de sang (sette orchidee macchiate di rosso) de Umberto Lenzi avec Uschi Glas | ![]() 1972 La guerre des gangs (Milano rovente) de Umberto Lenzi avec Philippe Leroy & Antonio Casagrande | ![]() 1979 Les contrebandiers de Santa Lucia (i contrabbandieri di Santa Lucia) de Alfonso Brescia avec Gianni Garko | ||
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Antonio Sabato est un acteur italien né à Montelepre, près de Palerme en Sicile, le 2 avril 1943. Fils d’un directeur de port et d’une femme au foyer, il rêve, dès l’enfance, de devenir une star de cinéma. Et fugue plus d’une fois hors du foyer familial pour se rendre à Rome et tenter de décrocher un emploi dans les studios cinématographiques «Cinecittà» de la capitale italienne. Passionné de films américains, il est particulièrement fasciné par l’acteur Marlon Brando. Sa ténacité à réussir débouche sur un démarrage en trombe avec «Grand prix» (1966), film de l’américain John Frankenheimer, salué de 3 Oscars. Antonio Sabato y gagne l’un de ses plus grands rôles et une nomination du meilleur espoir masculin aux Golden Globes. Entouré de James Garner, Yves Montand et Brian Bedford, il campe le jeune et fier italien Nino Barlini, l’un des quatre pilotes de course automobile à concourir pour le championnat du monde de formule 1. Une compétition à haut risque qui va bouleverser la vision de chacun d’eux sur l’existence. Pour ces premiers pas sur grand écran, Antonio Sabato a mis la barre très haut. Les tournages affluent. Il est en tête d’affiche de plusieurs westerns spaghetti, tels que «Haine pour haine» (1967) de Domenico Paolella, «Pas de pitié pour les salopards» (1968) de Giorgio Stegani, face à Lee Van Cleef, ou encore «Deux fois traître» (1968) de Nando Cicero, aux côtés de Klaus Kinski.
Films d’action, policiers, comédies s’ensuivent pour un acteur friand de tout jouer. Violeur d’une mère supérieure d’un couvent dans «La religieuse de Monza» (1968) de Eriprando Visconti il est ancien bagnard fou de vengeance dans «Et vint le jour des citrons noirs» (1969) de Camillo Bazzoni, ou chef de tribu arpentant les cavernes préhistoriques pour l’amour d’une femme dans «Quand les femmes font ding dong» (1971) de Bruno Corbucci. Avec son visage typé, son sourire enjôleur et son physique robuste, Antonio Sabato interprète plus souvent des personnages troubles ou liés à la mafia. Chasseur de primes sans scrupules dans «Il était une fois à El Paso» (1971) de Roberto Bianchi Montero, il incarne un puissant mafioso dans «La guerre des gangs» (1972) de Umberto Lenzi et dans «Les contrebandiers de Santa Lucia» (1979) de Alfonso Brescia. «Sept orchidées tachées de sang» (1971), thriller de Umberto Lenzi, lui offre de quitter ses habits de truand pour incarner un héros qui parvient à empêcher un tueur en série de poursuivre ses meurtres sanglants et de tuer sa propre femme. Toujours singulier, l’acteur n’hésite pas à se commettre dans un film érotique «La nuit des excitées» (1976), ou de se lancer à l’assaut d’extraterrestres dans le film de science-fiction de Alfonso Brescia «La guerre des robots» (1978). Un éclectisme pour un acteur populaire qui n’ambitionne pas forcément une carrière phare.
Au milieu des années 1980, Antonio Sabato s’installe avec femme et enfants en Californie, où il se consacre à la peinture et à sa famille, tout en jouant encore dans quelques films d’aventure ou de guerre, tels que «Les guerriers du Bronx 2» (1983) de Enzo G. Castellari, en leader de la résistance, ou «Cinq salopards en Amazonie» (1984) de Umberto Lenzi dont il tient le rôle-titre. Son dernier film, «High voltage» (1996), thriller de Isaac Florentine, il le partage avec son fils Antonio Sabato Jr., mannequin et acteur à son tour. Marié puis divorcé, père d’un fils et d’une fille, Antonio Sabato décède le 6 janvier 2021 à Los Angeles, victime du coronavirus. L’acteur a tourné surtout sous la direction de réalisateurs italiens. Et dans son pays natal, les fans de cinéma se plaisent à revisiter son héritage de près de 40 films en 30 ans.
© Isabelle MICHEL

1966 | Le scandale ( lo scandalo ) de Anna Gobbi
avec Anouk Aimée
Grand Prix – de John Frankenheimer avec Eva Marie Saint |
1967 | Haine pour haine ( odio per odio ) de Domenico Paolella avec John Ireland |
1968 | Pas de pitié pour les salopards ( al di là della legge / beyond the law / bloodsilver / the good
die first / die letzte rechnung zahlst du selbst ) de Giorgio Stegani
avec Lionel Stander
Aujourd’hui ma peau, demain la tienne ( i tre che sconvolsero il West : vado, vedo e sparo / I came, I saw, I shot / llego, veo, disparo / one dollar too many ) de Enzo G. Castellari avec John Saxon Deux fois traître ( dos veces Judas / due volte guida / twice a Judas ) de Nando Cicero avec Klaus Kinski Barbarella – de Roger Vadim avec Jane Fonda La religieuse de Monza ( la monaca di Monza ) de Eriprando Visconti avec Carla Gravina |
1969 | Certain, probable et même possible ( certo, certissimo, anzi probabile ) de Marcello Fondato
avec Claudia Cardinale
Lovemaker – de Ugo Liberatore avec Doris Kunstmann Et vint le jour des citrons noirs / C’est la loi des siciliens ( e venne il giorno dei limoni neri ) de Camillo Bazzoni avec Frank Latimore |
1970 | L’uomo dagli occhi di ghiaccio – de Alberto De Martino avec Faith Domergue |
1971 | Quand les femmes font ding dong ( quando gli uomini armarono la clava e... con le donne
fecero din-don ) de Bruno Corbucci
avec Aldo Giuffrè
L’œil de l’araignée ( l’occhio del ragno ) de Roberto Bianchi Montero avec Van Johnson Sept Orchidées tachées de sang / Le tueur à l’orchidée / Adieu tueur ( sette orchidee macchiate di rosso / sette volti per l’assassino / puzzle of the silver half moon / das rästel des silbernen halbmonds / seven blood-stained orchids ) de Umberto Lenzi avec Uschi Glas Il était une fois à El Paso ( i senza Dio ) de Roberto Bianchi Montero avec Erika Blanc Le nouveau boss de la mafia ( i familiari delle vittime non saranno avvertiti ) de Albert De Martino avec Telly Savalas |
1972 | Miss Dynamite ( tutti fratelli nel West… Per parte di padre ) de Sergio Grieco
avec Marisa Mell
La guerre des gangs ( Milano rovente / burning city ) de Umberto Lenzi avec Philippe Leroy |
1973 | Un poing... c’est tout! ( questa volta ti faccio ricco! ) de Gianfranco Parolini avec Brad Harris |
1974 | Milano: Il clan dei Calabresi – de Giorgio Stegani avec Silvia Monti |
1975 | El clan de los Nazarenos – de Joaquín Luis Romero Marchent
avec Alexandra Bastedo
...A tutte le auto della polizia – de Mario Caiano avec Luciana Paluzzi MKS 118 ( poliziotti violenti / crimebusters ) de Michele Massimo Tarantini avec Henry Silva |
1976 | La nuit des excitées ( i violenti di Roma bene ) de Massimo Felisatti & Sergio Grieco
avec Franca Gonella
Quatre milliards en quatre minutes ( 4 minuti per 4 miliardi ) de Gianni Siragusa avec John Richardson |
1977 | Canne mozze – de Mario Imperoli
avec Ritza Brown
Brigade anti-racket ( ritornano quelli della calibro 38 ) de Giuseppe Vari avec Rik Battaglia |
1978 | La guerre des robots ( la guerra dei robot ) de Alfonso Brescia
avec Malisa Longo
Napoli... la camorra sfida, la città risponde – de Alfonso Brescia avec Mario Merola |
1979 | Les contrebandiers de Santa Lucia ( i contrabbandieri di Santa Lucia ) de Alfonso Brescia avec Edmund Purdom |
1980 | La tua vita per mio figlio – de Alfonso Brescia avec Maria Fiore |
1982 | Zampognaro innamorato – de Ciro Ippolito
avec Angela Luce
Tonnerre ( thunder ) de Fabrizio De Angelis avec Bo Svenson |
1983 | Bronx warriors : Les guerriers du Bronx 2 / New York Bronx massacre ( fuga dal Bronx /
Bronx warriors 2 / escape 2000 / escape from the Bronx ) de Enzo G. Castellari
avec Henry Silva
Tuareg, le guerrier du désert ( Tuareg – Il guerriero del deserto ) de Enzo G. Castellari avec Mark Harmon |
1984 | Cinq salopards en Amazonie ( i cinque del Condor ) de Umberto Lenzi avec Ivan Rassimov |
1988 | Bye Bye Vietnam – de Camillo Teti avec Christopher Alan |
1996 | High voltage – de Isaac Florentine avec Antonio Sabato Jr. |
AUTRES PRIX : | |
Laceno d’Or du meilleur espoir masculin au festival du cinéma néoréaliste d’Avellino, Italie ( 1967 ) |