![]() 1950 Tempête sur les Mauvents (Malaire) de Gilbert Dupré & Alejandro Perla avec Charles Vanel & Arturo Marín | ![]() 1954 Le port du désir – de Edmond T. Gréville avec Jean Gabin, Henri Vidal, Gaby Basset & Jacques Dynam | ![]() 1957 La garçonne – de Jacqueline Audry avec Fernand Gravey, Jean Parédès & Jean Danet | ![]() 1958 Le secret du chevalier d’Eon – de Jacqueline Audry avec Bernard Blier, Gabriele Ferzetti & Isa Miranda | ||
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Andrée Carmen Marguerite Debar voit le jour le 5 mai 1920, à Maisons-Laffitte dans les Yvelines, en banlieue parisienne. Elle passe son adolescence au Grand-Duché de Luxembourg où elle fréquente le conservatoire de musique et de comédie. En 1940, la jeune fille apparaît pour la première fois à l’écran dans un documentaire luxembourgeois qui a pour thème l’eau.
Après la seconde guerre mondiale, Andrée Debar suit les cours de comédie de Marcelle Géniat et entame sa carrière théâtrale en jouant Racine et Jean Cocteau, pour ne citer que les plus importants. Andrée fait ses vrais débuts cinématographiques dans «Le bataillon du ciel» (1946) aux côtés de Pierre Blanchar, un film en deux époques écrit par Joseph Kessel, sur l’entraînement en Ecosse puis le débarquement en Bretagne d’un groupe de parachutistes français pour aider la résistance à effectuer des opérations de sabotage. En 1947, elle joue Ginette dans «Une mort sans importance» de Yvan Noé, où elle reprend le rôle qu’elle crée sur scène quelques mois plus tôt. Elle enchaîne avec «Le paradis des pilotes perdus» (1948), un film sur les tensions entres les passagers survivants d’un atterrissage forcé en plein cœur du Sahara avec Henri Vidal, Daniel Gélin, Michel Auclair; puis «Le jugement de Dieu» (1949) l’histoire du jeune Prince Albert de Bavière, Jean-Claude Pascal, qui tombe amoureux d’Andrée interprétant la fille d’un barbier apothicaire: un drame sur les préjugés sociaux qui se termine sur l’accusation en sorcellerie de la jeune fille et sa condamnation à la noyade dans le Danube.
Dans les années cinquante, Andrée Debar part pour l’Italie où elle tourne deux films en costumes assez médiocres: «Le marchand de Venise» adaptation ratée de Shakespeare par Pierre Billon et «Le masque de fer», tiré de l’œuvre de Alexandre Dumas père et réalisé par Richard Pottier. Elle tire malgré tout son épingle du jeu avec sa participation au sketch de Roberto Rossellini: «L’envie», pour le film «Les sept péchés capitaux» (1951). Elle revient en France et joue en tête d’affiche avec des grandes vedettes de l’époque, parmi lesquelles: Jean Gabin pour «Le port du désir» (1954) et l’anglais John Justin pour «Je plaide non coupable» (1955) deux films de Edmond T. Gréville; Fernand Gravey pour «La garçonne» (1957) et Bernard Blier dans «Le secret du chevalier d’Eon» (1959), deux réalisations de Jacqueline Audry. Son rôle du chevalier androgyne sera sa dernière apparition devant les caméras.
Les années suivantes, Andrée Debar se lance dans la production et obtient quelques beaux succès, notamment avec «Crésus» (1960) de Jean Giono avec Fernandel, «Le gentleman de Cocody» (1964) avec Jean Marais, «L’étoile du sud» (1968) avec Orson Welles et «Monsieur Papa» (1977) avec Claude Brasseur. Elle s’éloigne définitivement du cinéma en 1977. Par la suite, avec son amie Sophie Desmarets, elle ouvre une boutique d’antiquités, Rue Choiseul à Paris.
Mariée depuis 1963 à Roger Duchet, maire de Beaune et plusieurs fois ministres, Andrée Debar se retire définitivement de la vie publique après la mort de ce dernier en 1981. Atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis plusieurs années, Andrée Debar meurt des suites de ce terrible mal le 24 janvier 1999, à l’Hôpital Suisse d’Issy-les-Moulineaux, seule et oubliée de tous.
© Philippe PELLETIER

1940 | DO La chanson de l’eau / Au fil de l’eau – de René Leclère avec Micky Damremont |
1942 | Ein windstoß – de Walter Felsenstein avec Sonja Ziemann |
1946 | Le bataillon du ciel – de Alexandre Esway
avec Pierre Blanchar
Film en 2 parties 1 : Ce ne sont pas des anges 2 : Terre de France |
1947 | Une mort sans importance – de Yvan Noé avec Jean Tissier |
1948 | Le paradis des pilotes perdus – de Georges Lampin avec Henri Vidal |
1949 | Le jugement de dieu – de Raymond Bernard avec Jean-Claude Pascal |
1950 | Tempête sur les Mauvents ( Malaire ) de Gilbert Dupré & Alejandro Perla avec Charles Vanel |
1951 | Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo De Filippo, Claude Autant-Lara, Jean
Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim
avec Orféo Tamburi
Segment « L’envie » de Roberto Rossellini |
1952 | Le marchand de Venise ( il mercante di Venezia ) de Pierre Billon avec Michel Simon |
1954 | Le masque de fer ( il prigioniero del rey ) de Giorgio Venturini
avec Pierre Cressoy
Le port du désir – de Edmond T. Gréville avec Jean Gabin |
1955 | Je plaide non coupable / Crime passionnel – de Edmond T. Gréville avec John Justin |
1956 | L’eau vive – de François Villiers avec Charles Blavette |
1957 | La garçonne – de Jacqueline Audry avec Fernand Gravey |
1958 | Le secret du chevalier d’Eon – de Jacqueline Audry avec Bernard Blier |
1960 | Crésus – de Jean Giono
avec Fernandel
Seulement productrice exécutive |
1963 | Un roi sans divertissement – de François Leterrier
avec Albert Rémy
Seulement production |
1964 | Le gentleman de Cocody – de Christian-Jaque
avec Jean Marais
Seulement production |
1968 | L’étoile du sud ( the southern star ) de Sidney Hayers
avec George Segal
Seulement production |
1969 | Cannabis – de Pierre Koralnik
avec Curd Jürgens
Seulement production |
1977 | Monsieur Papa – de Philippe Monnier
avec Claude Brasseur
Seulement production |