1966 Casino Royale – de John Huston, Ken Hughes, Robert Parrish, Val Guest & Joe McGrath avec Orson Welles | 1970 Les aventuriers du Kashmir (Tibetana) de John Peyser avec Pernell Roberts & Julián Mateos | 1971 La mariée sanglante (la novia ensangrentada) de Vicente Aranda avec Simón Andreu & Maribel Martín | 1977 Le voyeur (el mirón) de José Ramón Larraz avec Carlos Ballesteros, Héctor Alterio & Aurora Bautista | ||
Actrice britannique, Alexandra Bastedo naît à Hove, dans le Sussex, le 9 mars 1946. Amoureuse des animaux dès son plus jeune âge, elle ambitionne de devenir vétérinaire. Mais elle est happée par le cinéma et se voit proposer, alors qu’elle n’a que 16 ans, de tourner dans le film «13 frightened girls» (1963) de William Castle, avec un rôle qui met en valeur son physique plus qu’il ne mise sur son talent.
C’est «Casino Royale» (1966), réalisé par plusieurs cinéastes, dont John Huston, qui va la révéler au public. Bien qu’entourée d’une pléiade de grands acteurs, Peter Sellers, David Niven, Orson Welles, et d’actrices sublimes telles que Ursula Andress, Deborah Kerr ou Jacqueline Bisset, Alexandra Bastedo ne passe pas inaperçue et séduit par sa beauté et sa présence. Elle devient un sex-symbol des années 1960-1970. La célébrité, elle l’acquiert surtout grâce à une série télévisée, «Les champions», diffusée en Grande Bretagne en 1968 et 1969, puis en France au début des années 1970. Ce feuilleton relate les aventures de trois agents secrets qui mettent leurs pouvoirs surhumains au service de Sa Majesté. Alexandra y incarne la belle espionne au chignon toujours impeccable, Sharon MacReady. Stuart Damon et William Gaunt sont les deux autres agents de l’organisation des Nations unies chargée de l'application des lois. Cette heure de gloire passée, la carrière de Alexandra Bastedo sur grand écran ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Les rôles qu’on lui propose sont souvent secondaires, comme dans «L’inceste» (1969) de John Newland, à la gloire de Romy Schneider. Hormis «La mariée sanglante» (1971), film d’horreur de Vicente Aranda, ou «Il faut choisir» (1981) de John Howe, elle joue plutôt dans des films de réalisateurs espagnols sans grande notoriété ou dans nombre de séries télévisées. En 1979, elle est notamment l’héroïne de la mini-série «The Aphrodite inheritance» auprès de Peter McEnery; en 1992, elle fait une apparition remarquée dans un épisode de la célèbre télésuite «Absolutely fabulous» dont Jennifer Saunders et Joanna Lumley sont les vedettes. Elle tire sa révérence dans «Batman Begins» (2005) de Christopher Nolan, avec Christian Bale dans le rôle-titre.
Le cinéma n’a jamais été sa véritable passion. Il lui a permis de voyager et d’apprendre plusieurs langues, espagnol, italien, français qu’elle finit par parler couramment et qui lui ouvrent même les portes du 10 Downing Street pour des traductions. Mais le sens de sa vie est ailleurs. En 1980, Alexandra Bastedo épouse le producteur de théâtre et metteur en scène Patrick Garland. Le couple, installé en Angleterre, fait l’acquisition à Chichester d’une ferme du 16ème siècle, entourée d’un vaste terrain, permettant à Alexandra de vivre enfin son rêve d’enfance: soigner et sauver les animaux. Elle s’y consacrera sa vie durant, luttant pour les droits des animaux - elle est elle-même végétarienne -, écrivant maints livres sur les soins à leur prodiguer et créant un refuge dédié à la protection des animaux «ABC Animal Sanctuary», près de Pulborough dans le West Sussex.
Atteinte d’un cancer, Alexandra Bastedo décède dans le West Sussex le 12 janvier 2014, à l’âge de 67 ans, après avoir perdu, un an plus tôt le 20 avril 2013, son époux qui l’a accompagnée et soutenue dans son dévouement à la cause animale. Les membres du refuge qu’elle a fondé pour le bien-être des animaux ont tenu à rendre hommage à cette «belle» personne. Au sens propre, comme au sens figuré.
© Isabelle MICHEL
1963 | Treize filles terrorisées ( 13 frightened girls / the candy web ) de William Castle avec Hugh Marlowe |
1965 | Le liquidateur ( the liquidator ) de Jack Cardiff
avec Rod Taylor
Doctor in clover / Carnaby, M.D. – de Ralph Thomas avec James Robertson Justice |
1966 | That riviera touch – de Cliff Owen
avec Armand Mestral
Casino Royale ( Charles K. Feldman’s Casino Royale ) de John Huston, Ken Hughes, Robert Parrish, Val Guest & Joe McGrath avec Orson Welles |
1968 | I can’t... I can’t / Wedding night – de Piers Haggard avec Dennis Waterman |
1969 | L’inceste ( my lover my son ) de John Newland
avec Romy Schneider
A promise of bed / This, that and the other ! – de Derek Ford avec Victor Spinetti |
1970 | Les aventuriers du Kashmir ( Tibetana ) de John Peyser avec Pernell Roberts |
1971 | La mariée sanglante ( la novia ensangrentada / blood castle / bloody fiancée / till death do us part / the blood spattered bride ) de Vicente Aranda avec Simón Andreu |
1974 | Odio a mi cuerpo – de León Klimovsky
avec Narciso Ibáñez Menta
The ghoul / The thing in the Attic / Night of the ghoul – de Freddie Francis avec Peter Cushing Tu dios y mi infierno / Your God my hell / Your heaven my hell – de Rafael Romero Marchent avec John Phillip Law |
1975 | El clan de los Nazarenos – de Joaquín Luis Romero Marchent avec Antonio Sabato |
1976 | Find the lady / Call the cops ! / Kopek and Broom – de John Trent
avec John Candy
La Gioconda está triste – de Antonio Mercero avec Antonio Mayans |
1977 | Le voyeur ( el mirón ) de José Ramón Larraz avec Carlos Ballesteros |
1978 | Cabo de vara – de Raúl Artigot avec Alfredo Mayo |
1979 | Stigma ( estigma ) de José Ramón Larraz avec Massimo Serato |
1981 | Il faut choisir ( a choice of two ) de John Howe avec Leslie Nielsen |
1987 | La veritat oculta / La verdad oculta – de Carlos Benpar avec José Luis López Vázquez |
2004 | Batman begins – de Christopher Nolan avec Christian Bale |