![]() 1954 À l’est d’Eden (east of Eden) de Elia Kazan avec James Dean, Julie Harris & Raymond Massey | ![]() 1957 Règlement de comptes à O.K. Corral (gunfight at the O.K. Corral) de John Sturges avec Kirk Douglas | ![]() 1959 Le fleuve sauvage (wild river) de Elia Kazan avec Montgomery Clift, Lee Remick & Jay C. Flippen | ![]() 1968 Le baiser papillon (I love you, Alice B. Toklas!) de Hy Averback avec Peter Sellers & Leigh Taylor-Young | ||
![]() |

Catherine Josephine van Fleet voit le jour le 30 décembre 1919, à Oakland en Californie. Après une enfance passée dans sa ville natale, elle suit des cours d’art dramatique à l’Université du Pacifique de Stockton (Californie). Après de brillantes études, elle s’inscrit chez le grand professeur Sanford Meisner de la Neighborhood Playhouse de New York. C’est dans cette même ville qu’elle fait ses premiers pas professionnels sur scène en 1944.
En 1946, après un passage remarqué au National Theater de Washington, Jo van Fleet affûte son talent à Broadway dans plusieurs pièces de William Shakespeare ou de Tennessee Williams. Elle devient rapidement une gloire de la scène new-yorkaise, notamment avec la pièce de Alexander Knox, «The closing door» (1949), mise en scène par Lee Strasberg. À cette époque, elle fait la connaissance de Elia Kazan, qui va la diriger trois ans plus tard dans «Flight to Egypt» au Music Box Theater. En 1953, la comédienne gagne un Tony Award pour sa magistrale interprétation de Jessie Watts, aux côtés de Lillian Gish, dans «A trip to Bountiful». Déjà, elle joue dans cette pièce le rôle d’une femme sexagénaire, alors qu’elle n’a que 34 ans. Ebloui par sa performance, Kazan lui ouvre les portes de l’Actors Studio.
L’année suivante, le réalisateur l’engage pour incarner la mère de James Dean dans «À l’Est d’Eden». Pour sa première apparition au cinéma, elle remporte l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Cette reconnaissance marque ainsi le début d’une carrière cinématographique et théâtrale prolifique. Elle donne alors la réplique à quelques-uns plus grands acteurs de l’époque, parmi lesquels: Burt Lancaster pour «La rose tatouée» (1955), Clark Gable pour «Le roi et quatre reines» (1956), Kirk Douglas pour «Règlement de comptes à OK Corral» (1957) et Montgomery Clift pour «Le fleuve sauvage» (1959) où cette fois, elle joue le rôle d’une octogénaire, toujours sous la direction de son ami Elia Kazan. Elle est alors réputée pour sa capacité à incarner des personnages complexes et souvent tourmentés avec une intensité et une profondeur remarquables. En 1958, Jo van Fleet est nominée une seconde fois aux Tony Awards pour son interprétation de Eliza Gant dans la pièce «Look homeward angel» (1957/1959) dirigé par George Roy Hill. C’est finalement Helen Hayes qui sera récompensée pour la pièce «Time remembered». Par la suite, elle disparaît des plateaux de cinéma, privilégiant la scène qui lui procure infiniment plus de plaisir mais aussi de bien meilleurs rôles. En 1965, elle est cependant la terrible belle-mère dans «Cendrillon» avec Lesley Ann Warren, pour une adaptation télévisée du conte de Charles Perrault. L’année suivante, elle revient devant les caméras pour jouer Arletta face à Paul Newman dans «Luke la main froide».
Le reste de sa carrière est dominé par la scène. On la remarque néanmoins en 1975, dans «Le locataire» de Roman Polanski puis dans plusieurs productions télévisées. Jo van Fleet apparaît une dernière fois en 1985, dans «Seize the day», un drame auprès du jeune Robin Williams, première adaptation cinématographique d’une nouvelle de Saul Bellow et restée inédite en Europe. Après une carrière remarquable, Jo van Fleet décède le 10 juin 1996, au Jamaica Hospital de New York, six ans après William Bales, célèbre danseur et chorégraphe, qui fût son mari depuis 1946.
© Philippe PELLETIER

1954 | À l’est d’Eden ( east of Eden / John Steinbeck’s east of Eden ) de Elia Kazan
avec James Dean
Oscar du meilleur second rôle féminin, USA |
1955 | La rose tatouée ( the rose tatoo ) de Daniel Mann
avec Burt Lancaster
Une femme en enfer ( I’ll cry tomorrow ) de Daniel Mann avec Richard Conte |
1956 | Le roi et quatre reines / Le roi et les quatre reines ( the king and four queens ) de Raoul Walsh avec Clark Gable |
1957 | Règlement de comptes à O.K. Corral / Défi à O.K. Corral ( gunfight at the O.K. Corral ) de
John Sturges avec Kirk Douglas
Barrage contre le Pacifique ( this angry age / la diga sul Pacifico / the sea wall ) de René Clément avec Anthony Perkins |
1959 | Le fleuve sauvage / Quand gronde le fleuve ( wild river ) de Elia Kazan avec Montgomery Clift |
1967 | Luke la main froide ( Cool Hand Luke ) de Stuart Rosenberg avec Paul Newman |
1968 | Le baiser papillon ( I love you, Alice B. Toklas ! / kiss my butterfly ) de Hy Averback avec Peter Sellers |
1969 | Eighty steps to Jonah – de Gerd Oswald avec Sal Mineo |
1971 | The gang that couldn’t shoot straight / The gang that couldn’t shoot – de James Goldstone avec Robert De Niro |
1975 | Le locataire ( the tenant ) de Roman Polanski avec Isabelle Adjani |
1985 | Seize the day – de Fielder Cook avec Robin Williams |