1924 La plus belle femme du monde (die schönste frau der welt) de Richard Eichberg avec Lee Parry & Mary Parker | 1925 Petites femmes de luxe (luxuseweibchen) de Erich Schönfelder avec Lia Eibenschütz & Hans Albers | 1927 La madone des sleepings – de Marco de Gastyne & Maurice Gleize avec Claude France & Annette Benson | 1928 Séduction (erotikon) de Gustav Machatý avec Ita Rina, Charlotte Susa, Luigi Serventi & Theodor Pistek | ||
Olaf Fjord est né Ämilian Maximilian Pouch le 3 août 1897 à Graz, principale ville de Styrie, dans l’empire austro-hongrois (certaines sources citent 1895 comme année de naissance). Il n’est qu’un enfant quand ses parents déménagent en Bosnie-Herzégovine, autre province de l’immense empire. Il étudie chez les bénédictins avant de s’engager dans l’armée dès le début de la Première Guerre Mondiale. Juste avant la fin de la guerre, il s’installe à Vienne pour achever ses études. Beau, grand et élégant, il est alors remarqué par le cinéaste danois Einar Zangenberg avec qui il se lie d’amitié et même plus, raconte-t-on secrètement dans les salons des soirées mondaines viennoises.
En 1920, le jeune homme fait ses débuts au cinéma sous le nom aux consonances nordiques de Olaf Fjord, probablement en hommage à son protecteur, un pseudonyme qui fait naître la légende sur ses origines norvégiennes, un mystère qu’il entretiendra toute sa vie. Cette même année, il joue un double rôle dans «Le duc de Reichstadt», réalisé par Hans Otto et il interprète et produit trois courts-métrages dont un, «Paulchen» qu’il met aussi en scène. En 1921, il incarne le roi Louis II de Bavière dans une biographie filmée par Otto Kriesler. Jusqu’à la fin des années vingt, Olaf Fjord s’impose comme l’une des plus grandes vedettes du muet dans une vingtaine de films allemands et autrichiens. En 1927, il tourne en France dans deux productions Pathé-Nathan dirigées par Marco de Gastyne, «Mon cœur au ralenti» et «La madone des sleepings» où il a pour partenaire, l’actrice anglaise Annette Benson. Un an plus tard, il est le jeune arabe Kadour du «Désir», filmé en Algérie par Albert Durec avec Mary Serta, Roger Karl et Pola Illéry débutante. C’est à Prague qu’il joue son meilleur rôle dans «Séduction» (1928) de Gustav Machatý auprès de la troublante Ita Rina.
Avec l’arrivée du cinéma parlant, Olaf Ford trouve rapidement sa place et devient une vedette très demandée. En 1929, il tourne en Allemagne «Kameradschaftsehe» sous la direction de Heinz Schall ainsi que sa version tchèque dirigée par Josef Medeotti-Bohác, en effet l’acteur est polyglotte. Il parle allemand, tchèque, italien, anglais et français. En 1930, sur la Côte d’Azur en France, il interprète le comte Alexis Orlof dans le «Tarakanova» de Raymond Bernard. Un film qui a pour sujet l’amour impossible du favori de Catherine II pour la princesse Tarakanova, prétendante au trône incarnée par Edith Jéhanne, passion qui les conduira à la mort sur ordre de la Tsarine, jouée par Paule Andral.
De retour à Berlin, Olaf Fjord tourne encore cinq films en quatre ans dont «1914, fleurs meurtries» (1930) de Richard Oswald et «Tout pour une femme» (1934) de Alfred Abel. Ce dernier film marque la fin de sa carrière comme acteur et son retour à la production. En 1934, il produit «Ferien vom Ich» de Hans Deppe avec Hermann Speelmans et Carola Höhn. Trois ans plus tard, il finance et réalise «Pan» avec Marieluise Claudius, Christian Kayßler et Hilde Sessak, l’adaptation d’un roman du norvégien Knut Hamsun prix Nobel de littérature en 1920 pour «L’éveil de la glèbe». Sa tentative de produire l’adaptation du roman de Selma Lagerlof «Gosta Berling Saga» en 1938 reste sans suite. Refusant de collaborer avec le régime nazi, il émigre aux Etats-Unis en janvier 1939. Peu avant la fin de la guerre, il rentre à Vienne où il meurt prématurément à seulement 47 ans, le 19 avril 1945.
© Pascal DONALD
1920 | Le duc de Reichstadt ( der herzog von Reichstadt ) de Hans Otto
avec Käthe Schindler
Enoptria, la bataille pour le soleil ( Enoptria : Der Kampf um die sonne ) de Leo Stoll avec Charlotte René Morav CM Paulchen ( Paulchen, das millionenbaby ) de Olaf Fjord avec Paul Ollop + production CM Le pendule ( die pendeluhr ) de Harald Gurschner avec Gina Puch-Klitsch + production CM Le comte d’Imola ( der graf von Imola ) de Bozo Miller avec Jean Gurion + production |
1921 | Louis II de Bavière ( Ludwig II / ein königlicher sonderling / könig Ludwig ) de Otto Kreisler avec Thea Rosenquist |
1922 | Napoléon à Schönbrunn ( Napoleon in Schönbrunn ) de ?
avec Annemarie Steinsieck
Les chiffonniers de Paris ( der lumpensammler von Paris ) de Hans Otto avec Lola Urban-Kneidinger Monna Vanna – de Richard Eichberg avec Lee Parry |
1923 | Le fils d’un père ( eines vaters söhne ) de Paul Garbagni
avec Carmen Cartellieri
Le lion de Venise ( der löwe von Venedig ) de Paul L. Stein avec Hanni Weisse Le chemin vers dieu ( der weg zu gott / das schicksal des Thomas Balt ) de Paul L. Stein avec Agnes Straub Deux personnes ( zwei menschen ) de Hanns Schwarz avec Agnes Esterhazy |
1924 | L’homme de minuit ( der mann um mitternacht ) de Holger-Madsen
avec Hella Moja
La plus belle femme du monde ( die schönste frau der welt ) de Richard Eichberg avec Lee Parry Vitus Thavons generalcoup / Der gestohlene professor – de Eugen Justitz avec Frida Richard Die millionenkompagnie – de Fred Sauer avec Olga Tschechowa |
1925 | Petites femmes de luxe ( luxuseweibchen ) de Erich Schönfelder
avec Lia Eibenschütz
Les femmes, pas le droit à l’amour ( frauen, die nicht lieben dürfen / frauen, die vom weg abirren ) de Géza von Bolváry avec Ellen Kürti La vie des artistes ( ein lebenskünstler ) de Holger-Madsen avec Erna Morena Götz von Berlichingen dit la main de fer ( Götz von Berlichingen zubenannt mit der eisernen hand ) de Hubert Moetz avec Eugen Klöpfer L’homme qui se vend ( der mann, der sich verkauft ) de Hans Steinhoff avec Vivian Gibson Nous sommes de pauvres filles ( wir armen kleinen mädchen ) de Karl Otto Krause avec Grete Mosheim |
1926 | J’avais un camarade ( ich hatt’ einen kameraden ) de Conrad Wiene avec Erich Kaiser-Titz |
1927 | Mon cœur au ralenti – de Marco de Gastyne
avec Annette Benson
La madone des sleepings – de Marco de Gastyne & Maurice Gleize avec Claude France La confession des trois ( das geständnis der drei ) de James Bauer avec Betty Astor |
1928 | Le désir – de Albert Durec
avec Mary Serta
La vengeance m’appartient ( indizienbeweis ) de Georg Jacoby avec Suzy Vernon Séduction ( erotikon ) de Gustav Machatý avec Ita Rina |
1929 | Kameradschaftsehe – de Heinz Schall & Josef Medeotti-Bohác
avec Sybil Peach
Kamarádské manzelství – de Josef Medeotti-Bohác avec Suzanne Marwille Version tchèque de « Kameradschaftsehe » Tarakanova – de Raymond Bernard avec Edith Jéhanne |
1930 | La jungle urbaine ( dzungle velkomesta ) de Leo Marten & Marguerite Viel
avec Claudie Lombard
1914, fleurs meurtries ( 1914, die letzten tage vor dem Weltbrand ) de Richard Oswald avec Lucie Höflich |
1931 | Connaissez-vous ce pays ( kennst du das land / das land der lieb ) de Constantin J. David avec Maria Matray |
1932 | Le cavalier de Kurfürstendamm ( kavaliere vom Kurfürstendamm ) de Romano Mengen avec Friedl Haerlin |
1934 | Tout pour une femme ( alles um eine frau / kameraden ) de Alfred Abel
avec Charlotte Susa
+ production Ferien vom ich – de Hans Deppe avec Carola Höhn Seulement production |
1937 | Pan ( das schicksal des lieutenants Thomas Glahn ) de Olaf Fjord & Joseph Rovensky
avec Marieluise Claudius
Seulement réalisation & production |