1950 Porte d’Orient – de Jacques Daroy avec Yves Vincent, Nathalie Nattier & Marcel Dalio | 1950 Sérénade au bourreau – de Jean Stelli avec Paul Meurisse, Antonin Berval, Gérard Landry & Julien Bertheau | 1952 La caraque blonde – de Jacqueline Audry avec Roger Pigaut, Gérard Landry, Henri Poupon & Orane Demazis | 1954 Les pépées au service secret – de Raoul André avec Raymond Souplex, Robert Berri & Claudine Dupuis | ||
Tilda Thamar naît Matilde Sofía Margarita Abrecht le 7 décembre 1917 à Urdinarrain, petite ville agricole et d’élevage, à environ deux cents kilomètres au nord de Buenos Ayres. Elle commence sa carrière cinématographique en 1936 en faisant une apparition dans «Don Quijote del Astillo» de Manuel Romero avec Luis Sandrini, film qui malgré son titre se passe dans l’Argentine contemporaine.
Jusqu’au début des années quarante, Tilda Thamar fait de la figuration et côtoie notamment Eva Duarte, la future Madame Eva Perón, dans «¡Segundos afuera!» (1937). Puis des rôles plus étoffés lui sont confiés en particulier dans «Ceniza al viento» (1941) de Luis Saslavsky avec Ernesto Vilches et deux films réalisés par Pierre Chenal lors de son exil argentin: «Todo un hombre» (1942) et «El muerto falta a la cita» (1943). Elle est également dirigée par l’Espagnol Benito Perojo qui s’est installé pour quelques films à Buenos Aires. De cette période on lui doit notamment «La casta Suzanna» (1944) adaptée de la célèbre opérette allemande (musique de Jean Gilbert) tirée d’une pièce du répertoire français de boulevard. Et Tilda devient de plus en plus populaire grâce à son talent mais aussi sa silhouette sculpturale couronnée de cheveux d’un blond oxygéné. Elle fait d’ailleurs sensation en posant très dévêtue pour la célèbre photographe germano-argentine Anne-Marie Heinrich. En 1947, l’actrice reprend dans «Novio, marido y amante» (1947) de Mario C. Lugones, le rôle interprétée par Danielle Darrieux dans «Mademoiselle, ma mère» (1936) de Henri Decoin. Mais la censure pudibonde péroniste fait couper certaines scènes!
Tilda Thamar quitte alors son pays natal et vient tourner en France un film noir de Jacques Daniel-Norman «L’ange rouge» (1948) du nom du cabaret où elle travaille, avec Antonin Berval et Paul Meurisse, ses amants rivaux. Elle commence ainsi une carrière européenne de près d’une trentaine de titres jusqu’à la fin des années cinquante. La presse à sensation ne manque pas de la photographier au festival de Cannes (1949) et à la suite de son mariage avec le célèbre peintre espagnol des têtes couronnées et des célébrités, Alejo Vidal-Quadras (1919-1993), dont elle se séparera d’ailleurs assez vite. Mais Tilda sait aussi se faire aimer dans des films où elle a le principal rôle féminin comme: «Amour et compagnie» (1949) avec Georges Guétary; «Massacre en dentelles» (1952) de André Hunebelle, avec Raymond Rouleau; «Muß man sich gleich scheiden lassen?» (1953) avec Hardy Kruger, pilote d’automobile convalescent qui tombe amoureux de la belle Sud-américaine; «Le chanteur de Mexico» (1956) avec Luis Mariano et Bourvil. Tilda Thamar tourne aussi un peu en Grande-Bretagne et en Espagne où elle est notamment dirigée par Edgar Neville. Elle retrouve les réalisateurs argentins pour quatre titres dont «La dama del millón» (1955) de Enrique Cahen Salaberry, avec Georges Rigaud. Et parmi ses partenaires citons encore Pierre Fresnay, Eddie Constantine, Darry Cowl, Charles Boyer.
À partir des années soixante, l’actrice n’interprète plus que trois rôles au cinéma dont le dernier à près de soixante-dix ans dans un film d’épouvante de Jesus Franco «Les prédateurs de la nuit» (1987) avec Telly Savalas. Tilda Thamar, la plus française des actrices du Río de la Plata, décède deux ans plus tard, des suites d’un accident de voiture survenue à Clermont-en-Argonne, dans le Nord-Est de la France, le 12 avril 1989.
© Caroline HANOTTE
1936 | Don Quijote del Altillo – de Manuel Romero avec Luis Sandrini |
1937 | CM Nahuel huapi y su región – de Emilio W. Werner
CM Tigre – de Emilio W. Werner Melgarejo – de Luis José Moglia Barth avec Florencio Parravicini ¡ Segundos afuera ! – de Israel Chas de Cruz & Alberto Etchebehere avec Pedro Quaturcci |
1939 | El loco serenata – de Luis Saslavsky avec Pepe Arias |
1940 | Encadenado – de Enrique de Rosas
avec Ernesto Raquén
Dama de conpañía – de Albert de Zavalía avec Elsa O’Connor |
1941 | ¡ Delirio ! – de Arturo García Buhr avec Raimundo Pastore |
1942 | Cendre dans le vent ( ceniza al viento ) de Luis Saslavsky
avec Tita Merello
Todo un hombre – de Pierre Chenal avec Jorge Lanza Adolescencia – de Francisco Múgica avec Angel Magaña El pijama de Adán – de Francisco Múgica avec Juan Carlos Thorry |
1943 | El muerto falta a la cita – de Pierre Chenal
avec Guillermo Battaglia
El espejo – de Francisco Múgica avec Roberto Airaldi |
1944 | La p’tite femme du Moulin Rouge ( la casta Susana ) de Benito Perojo avec Alberto Bello |
1945 | Despertar a la vida – de Mario Soffici
avec Francisco de Paula
La señora de Pérez se divorcia – de Carlos Hugo Christensen avec Mirtha Legrand No salgas esta noche – de Luis José Bayón Herrera & Arturo García Buhr avec Carlos Castro |
1946 | Adán y la serpiente – de Carlos Hugo Christensen
avec Alberto de Mendoza
Un modelo de Paris – de Luis José Bayón Herrera avec Pedro Quartucci |
1947 | La hosteria del caballito blanco – de Benito Perojo
avec Sasana Canales
Novio, marido y amante – de Mario C. Lugones avec Diego Martínez |
1948 | L’ange rouge – de Jacques Daniel-Norman
avec Paul Meurisse
Ronde de nuit – de François Campaux avec Julien Carette |
1949 | Amour et compagnie – de Gilles Grangier avec Gaby Sylvia |
1950 | Porte d’Orient – de Jacques Daroy
avec Marcel Dalio
Sérénade au bourreau – de Jean Stelli avec Paul Meurisse |
1951 | Bouquet de joie – de Maurice Cam
avec Charles Trénet
La femme à l’orchidée – de Raymond Leboursier avec Georges Rollin |
1952 | Massacre en dentelles – de André Hunebelle
avec Georges Chamarat
El cerco del diablo – de Antonio Del Amo, Edgar Neville, José Antonio Nieves Conde, Enrique Gómez & Arturo Ruiz Castillo avec Fernando Rey La caraque blonde – de Jacqueline Audry avec Roger Pigaut |
1953 | Monsieur Scrupule gangster – de Jacques Daroy
avec Yves Vincent
Légion étrangère / L’entraîneuse de la légion ( legione straniera ) de Basilio Franchina avec Marc Lawrence Pouquoi divorcer ? ( muß man sich gleich scheiden lassen ? ) de Hans Schweikart avec Hardy Kruger Une fille toute nue ( la mujer desnuda ) de Ernesto Aranciaba avec Ramón Garay |
1954 | Sœur Angélica / Sœur Angélique ( Sor Angélica ) de Joaquín Luis Romero Marchent
avec Rafael Romero Marchent
Les pépées au service secret – de Raoul André avec Raymond Souplex El festín de Satanás – de Ralph Pappier avec Georges Rigaud |
1955 | Paris canaille / Paris coquin / La soupe à la grimace / Oh, la-la chéri ! – de Pierre Gaspard-
Huit avec Dany Robin
Huyendo de sí mismo – de Juan Fortuny avec Emilio Sancho The master plan – de Cy Enfield avec Wayne Morris La dama del millón – de Enrique Cahen Salaberry avec Georges Rivière |
1956 | L’aventurière des Champs-Élysées – de Roger Blanc
avec Jean Tissier
Paris Palace Hôtel – de Henri Verneuil avec Charles Boyer Le chanteur de Mexico ( el cantor de México ) de Richard Pottier avec Bourvil |
1957 | Les fanatiques – de Alex Joffé
avec Pierre Fresnay
Le grand bluff – de Patrice Dally avec Eddie Constantine Une nuit au Moulin-Rouge – de Jean-Claude Roy avec Noël Roquevert Incognito / Les femmes aiment çà – de Patrice Dally avec Eddie Constantine |
1958 | Chéri, fais-moi peur – de Jacques Pinoteau avec Darry Cowl |
1959 | Friends and neighbours – de Gordon Parry avec Arthur Askey |
1966 | À belles dents – de Pierre Gaspard-Huit avec Daniel Gélin |
1973 | Un ange au paradis – de Jean-Pierre Blanc
avec Michel Aumont
L’appel – de Tilda Thamar avec Michel Lemoine + scénario |
1987 | Les prédateurs de la nuit ( faceless / los depredadores de la noche ) de Jesús Franco avec Telly Savalas |