![]() 1954 Le cri de la victoire (battle cry) de Raoul Walsh avec Van Heflin, Aldo Ray, Nancy Olson & Mona Freeman | ![]() 1959 Plan 9 from outer space – de Edward D. Wood Jr.. avec Mona McKinnon, Tom Keene, Duke Moore & Lyle Talbot | ![]() 1961 Les héros d’Iwo Jima (the outsider) de Delbert Mann avec Tony Curtis, James Franciscus & Bruce Bennett | ![]() 1971 Et maintenant, on l’appelle El Magnifico (e poi lo chiamarono il magnifico) de Enzo Barboni avec Terence Hill | ||
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Le physique massif et les mâchoires carrées d’un costaud du Sud, Gregory Walcott est né le 13 janvier 1928 à Wendell, en Caroline du Nord. Sans doute n’avait-il pas souhaité que son nom restât associé à celui de Edward D. Wood Jr., qualifié, sans doute avec abus, de «plus mauvais cinéaste de l’histoire du cinéma». C’est qu’en effet il parut dans «Plan 9 from outer space» (1959), cette incroyable bande de science-fiction fauchée, où des extra-terrestres ressuscitent des morts pour sauver l’univers. Gregory Walcott a indiqué, beaucoup plus tard, que le scénario du film «n’avait aucun sens», mais qu’il avait accepté le rôle par amitié pour un des producteurs. Il n’avait pas prévu, bien sûr, que l’œuvre deviendrait un film culte, régulièrement projeté dans les festivals de «nanars» et autres navets. Pas rancunier, il apparaîtra, pour un caméo qui sera son dernier rôle, dans «Ed Wood» de Tim Burton, qui décrivait l’écriture et le tournage de «Plan 9».
C’est à son retour de l’armée, à la fin de la guerre, que, sans argent, Gregory Walcott s’oriente vers le métier d’acteur. Repéré par un «talent scout» dans un petit théâtre, il fait ses débuts à l’écran dans «Duel dans la forêt» (1952) de Joseph M. Newman. Trois ans plus tard, sa prestation de sergent instructeur dans «Le cri de la victoire» (1954) de Raoul Walsh, attire l’attention sur lui et lui vaut un contrat avec la Warner. Il retrouve un rôle similaire dans un film à la gloire des Marines, «Les héros d’Iwo Jima» (1961) de Delbert Mann, qui lui permet de signer un autre contrat, avec Universal. Il apparaît dans d’autres films de guerre, comme «Permission jusqu’à l’aube» (1954) comédie ironique et fraternelle de John Ford et Mervyn Le Roy, «The lieutenant wore skirts» (1955) de Frank Tashlin, ou encore «Jet attack» (1957) film fauché de Edward L. Cahn, où Gregory Walcott est descendu, avec deux autres pilotes, derrière les lignes ennemies en pleine guerre de Corée. Il collabore à des westerns comme «Une étrangère dans la ville» (1955) de Mervyn LeRoy, dont le scénario original conte les difficultés rencontrées par une femme médecin incarnée par Greer Garson pour introduire des méthodes médicales modernes à Santa Fé à la fin du XIXe siècle, ou encore «Tonnerre sur l’Arizona» (1956) de Joseph Kane. Mais c’est sa collaboration avec Clint Eastwood, acteur ou réalisateur, qui lui vaut ses rôles les plus intéressants: il interprète ainsi un shérif incapable dans «Joe Kid» (1971) de John Sturges, un assassin dans «La sanction» (1974) de Clint Eastwood ou encore un policier solennel dans «Doux, dur et dingue» (1977) de James Fargo. Entre deux séries télévisées, Gregory Walcott apparaît encore, dans les années 1970 et 80, dans des films où son physique le cantonne souvent à des emplois de policiers ou de shérifs, comme dans «Sugarland express» (1973) de Steven Spielberg, ou dans l’ambitieux «Norma Rae» (1978) de Martin Ritt, avec Sally Field ou encore dans un film d’horreur comme «House II» (1987) de Ethan Wiley.
C’est en effet à la télévision que Gregory Walcott a la carrière la plus fournie et qu’il laisse le souvenir le plus durable. Il paraît ainsi, entre tant d’autres séries, dans sept épisodes de «Bonanza» (1960/72), dans «Supercopter» (1985), avec Jan-Michael Vincent, «Simon et Simon», trois épisodes de «Dallas», (1980/90) ou encore, à la fin de sa carrière, aux côtés de Angela Lansbury dans «Arabesque» (1984-1991). En 2003, Gregory Walcott a écrits d’intéressants Mémoires, sous le titre de «Hollywood adventures…The Gregory Walcott story». Il s’est éteint le 20 mars 2015 à Los Angeles.
© Jean-Pascal LHARDY

1951 | Duel dans la forêt ( red skies of Montana / smoke jumpers ) de Joseph M. Newman avec Richard Widmark |
1952 | L’intrépide ( Fearless Fagan ) de Stanley Donen
avec Janet Leigh
Les vainqueurs de Corée ( battle zone ) de Lesley Selander avec Linda Christian Le grand secret ( above and beyond ) de Melville Frank & Norman Panama avec Robert Taylor |
1954 | Le cri de la victoire ( battle cry ) de Raoul Walsh
avec Van Heflin
Permission jusqu’à l’aube ( Mister Roberts ) de John Ford & Mervyn LeRoy avec James Cagney |
1955 | Une étrangère dans la ville ( strange lady in town ) de Mervyn LeRoy
avec Greer Garson
Le tigre du ciel ( the McConnell story / tiger in the sky ) de Gordon Douglas avec Alan Ladd Le rendez-vous de quatre heures ( Texas Lady ) de Tim Whelan avec Claudette Colbert Condamné au silence ( the court-martial of Billy Mitchell / one man mutiny ) de Otto Preminger avec Gary Cooper Chéri ne fait pas le zouave ( the lieutenant wore skirts ) de Frank Tashlin avec Sheree North |
1956 | La loi des gangs / La jungle d’acier ( the steel jungle ) de Walter Doniger
avec Beverly Garland
Tonnerre sur l’Arizona / Paso Indio ( thunder over Arizona ) de Joseph Kane avec Skip Homeier |
1957 | The persuader – de Dick Ross
avec James Craig
Jet attack / Throught hell to glory / Jet alert – de Edward L. Cahn avec Audrey Totter |
1958 | Le pays des sans-loi / Ils finissent tous en enfer ( Badman’s Country ) de Fred F. Sears avec George Montgomery |
1959 | Plan 9 from outer space – de Edward D. Wood Jr . avec Mona McKinnon |
1960 | La doublure du général ( on the double ) de Melville Shavelson avec Danny Kaye |
1961 | Les héros d’Iwo Jima ( the outsider ) de Delbert Mann avec Tony Curtis |
1963 | Le combat du capitaine Newman ( captain Newman, M.D. ) de David Miller avec Gregory Peck |
1966 | Bill Wallace of China – de ?
avec Peter Chan
+ production |
1968 | Changes – de Hall Bartlett avec Michele Carey |
1971 | Carnage ( prime cut ) de Michael Ritchie
avec Lee Marvin
Joe Kidd – de John Sturges avec Clint Eastwood Et maintenant, on l’appelle El Magnifico ( e poi lo chiamarono il magnifico / El Magnifico / Magnifico, l’uomo dell’West / a man from the east / man of the east ) de Enzo Barboni avec Terence Hill |
1973 | Le dernier héros ( the last american hero / hard driver ) de Lamont Johnson
avec Geraldine Fitzgerald
Sugarland Express ( the Sugarland Express ) de Steven Spielberg avec Goldie Hawn Le canardeur ( Thunderbolt and Lightfoot ) de Michael Cimino avec Jeff Bridges |
1974 | La sanction ( the eiger sanction ) de Clint Eastwood
avec George Kennedy
Chi ha rubato il tesoro dello scia? / Who stole the Shah’s jewels? – de Guido Leoni avec Terry-Thomas |
1975 | La bataille de Midway ( Midway / the battle of Midway ) de Jack Smight avec Charlton Heston |
1977 | Doux, dur, dingue ( every which way but loose ) de James Fargo avec Beverly D’Angelo |
1978 | Norma Rae – de Martin Ritt
avec Sally Field
Tilt – de Rudy Durand avec Brooke Shields |
1987 | House II: La deuxième histoire ( House II: The second story ) de Ethan Wiley avec Royal Dano |
1994 | Ed Wood – de Tim Burton
avec Johnny Depp
DO The haunted world of Edward D. Wood Jr. – de Brett Thompson avec Vampira Seulement apparition, voix & narration |