Fred Astaire

Fils d’un immigré autrichien et d’une américaine, Frederick Austerlitz vient au monde le 10 mai 1899, à Omaha, au Nebraska. Très tôt le petit garçon est initié à la danse en compagnie de sa sœur aînée Adele (1897-1981). Dès 1905, ils forment un duo de music-hall, se produisant sur les scènes du Nebraska.

Peu à peu, la notoriété se dessine et en 1915, Fred Astaire et sa sœur suivent des cours de danse à New York. Deux ans plus tard, ils font leurs premiers pas sur les scènes de Broadway dans «Over the top». Ils font une tournée triomphale à Londres au début des années vingt, puis Broadway les accueille à nouveau pour des comédies musicales à succès, telles que: «Lady be good» (1924), «Funny face» (1927-1928), toutes deux mises en musique par George Gershwin; «Smiles» (1930), une production de Florenz Ziegfeld et «The band wagon» (1931-1932) de Arthur Schwartz et Howard Dietz.

En 1932, Adele Astaire se marie et quitte le monde du spectacle, Fred décide alors de continuer sa carrière en solo. Il interprète Guy dans la pièce «Gay divorce», sur une musique de Cole Porter. En 1933, il entame sa carrière au cinéma, dans son propre rôle, avec «Le tourbillon de la danse», aux côtés de Joan Crawford et signe un contrat avec la RKO. La même année, il épouse Phyllis Livingston Potter, avec qui il aura deux enfants (elle décèdera en 1954). Il décroche un rôle important dans «Carioca» de Thornton Freeland où il donne la réplique à Dolores del Rio et Ginger Rogers. La complicité romanesque qui le lie à Ginger, ainsi que la virtuosité du couple dansant, incitent les producteurs à réunir le duo à huit autres reprises au cours des années trente. Ainsi naissent les plus brillantes comédies musicales de la décennie: «La joyeuse divorcée» (1934) , «Le danseur du dessus» (1935), «Suivez la flotte» (1936), «L’entreprenant monsieur Petroff» (1937) et «Amanda» (1938), tous réalisés par Mark Sandrich; mais aussi «Roberta» (1935) de William A. Seiter; «Sur les ailes de la danse» (1936) de George Stevens et enfin, «La grande farandole» (1939) de H.C. Potter. Tous ces films sont des triomphes phénoménaux.

Le début des années quarante marque la fin de sa collaboration avec Miss Rogers et son engagement avec la MGM. Fred Astaire partage alors l’affiche avec quelques unes des plus belles vedettes, parmi lesquelles: Rita Hayworth dans «L’amour vient en dansant» (1941) et «O toi, ma charmante» (1942); Judy Garland dans «Parade de printemps» (1947); Vera-Ellen dans «Trois petits mots» (1950) et «La belle de New York» (1951) et Cyd Charisse dans «Tous en scène !» (1953) et «La belle de Moscou» (1957), mais aussi Jane Powell, Leslie Caron, Audrey Hepburn, etc.

En 1959, Fred Astaire délaisse la danse et dévoile ses talents d’acteur auprès de Ava Gardner dans «Le dernier rivage» de Stanley Kramer. Il s’éloigne progressivement des plateaux de cinéma et oriente sa carrière vers la télévision. Il partage notamment la vedette avec Robert Wagner dans la célèbre série «Opération vol» de 1968 à 1970. Ses derniers films les plus marquants sont «La vallée du Bonheur» (1968) de Francis Ford Coppola, «La tour infernale» (1974) de John Guillermin et «Un taxi mauve» (1976) de Yves Boisset. Après une carrière couverte de gloire et d’honneur, Fred Astaire se retire au début des années quatre-vingt. Il meurt le 22 juin 1987, à Los Angeles (Californie), emporté par une pneumonie.

© Philippe PELLETIER