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Charles Coburn est né le 19 juin 1877 à Macon, en Géorgie. Il a grandi à Savannah, dans sa Géorgie natal et, attiré par la scène, il travaille comme ouvreur pour le théâtre local. En 1901, il fait ses débuts à Broadway et, en 1905, forme, avec sa future femme, Ivah Willis un duo qui se produit souvent sur les scènes à la mode. Charles Coburn restera fidèle au théâtre toute sa vie et il produira encore, à Broadway, en 1952, la pièce de Harvey Haislip, «The long watch».
Un monocle à la Fritz Lang, les joues rubicondes et le nez fleuri, croisement improbable entre un gentleman anglais et une trogne à la W.C. Fields, Charles Coburn a incarné durant deux décennies, pour notre plus grand plaisir, des milliardaires excentriques, des vieux messieurs saisis par la débauche ou des oncles gâteux. Il reste à jamais ce vieux gamin égrillard qui, dans «Chérie, je me sens rajeunir » (1952), de Howard Hawks, poursuit Marilyn Monroe en visant son postérieur avec un siphon d’eau de Seltz. L’année suivante, dans «Les hommes préfèrent les blondes», du même réalisateur, le voilà encore en vieux polisson offrant une tiare à Marilyn Monroe, pour l’accuser ensuite de vol. D’autres rôles loufoques suivent, c’est le père huppé de James Stewart et le mari dominateur de Beulah Bondi dans la «screwball comedy» de George Stevens, «Le mariage incognito» (1938); c’est le milliardaire propriétaire d’un grand magasin que ses salariés mécontents pendent en effigie et qui finit, dans «Le diable s’en mêle» (1941) de Sam Wood, par épouser une de ses employées; c’est l’oncle lubrique de Bette Davis dans «L’amour n’est pas un jeu» (1942) de John Huston; c’est aussi ce vieux monsieur pittoresque qui, dans «Plus on est de fous» (1943) de George Stevens, pour lutter contre la crise du logement, sous-loue sa moitié d’appartement à Joel McCrea; c’est encore cet oncle riche que Nigel Patrick ne parvient pas à faire disparaître dans son film «Comment tuer un oncle à héritage?» (1957).
Mais Charles Coburn a aussi tenu des emplois plus sérieux. Il peut être très émouvant, comme dans le film de Robert B. Sinclair «The captain is a lady» (1940) qui s’inspire du merveilleux «Place aux jeunes» (1937), de Leo McCarey: Charles Coburn et Beulah Bondi (qui joue dans les deux films) forment un vieux couple obligé de quitter son logement; la vieille dame trouve une place dans une maison de retraite pour femmes, dont les pensionnaires, émus par le désarroi des deux vieillards, décident d’accepter aussi le mari. Il sait aussi être inquiétant, comme ce médecin sans scrupule qui, dans «Crimes sans châtiment» (1942), pour éviter que sa fille ne convole avec Ronald Reagan, n’hésite pas, après un accident, à l’amputer des deux jambes, sans nécessité. Le comédien sait aussi gommer ses airs excentriques pour camper de doctes notables. Il est inspecteur dans «Des filles disparaissent» (1947) de Douglas Sirk, aristocrate dans «Stanley et Livingstone» (1939) de Henry King, colonel dans «Colonel Effingham’s raid» (1946) de Irving Pichel ou général dans «La vie de Thomas Edison» (1940) de Clarence Brown.
Dans la vie, Charles Coburn, très conservateur, préside une organisation qui, dans le cadre du maccarthysme, faisait la chasse aux communistes, avérés ou supposés. Et sa vieillesse, comme dans ses films, est sensible aux charmes du beau sexe puisqu’il épouse, en 1959, à 82 ans, une jeune femme qui, l’année suivante, lui donne son septième enfant. Il meurt le 30 août 1961 à New York.
© Jean-Pascal LHARDY

1933 | Boss tweed – de ? |
1935 | The people’s enemy / Racketeers – de Crane Wilbur avec Lila Lee |
1937 | Of human hearts – de Clarence Brown
avec Ann Rutherford
La ronde des pantins ( idiot’s delight ) de Clarence Brown avec Norma Shearer Yellow Jack – de George B. Seitz avec Virginia Bruce |
1938 | C’était son homme ( we’re going to be rich ) de Monty Banks
avec Gracie Fields
Seulement paroles de la chanson « Two lovely black eyes » Le mariage incognito ( vivacious lady ) de George Stevens avec Ginger Rogers Barreaux blancs ( Lord Jeff / the boy’s from Barnardo’s ) de Sam Wood avec Freddie Bartholomew Le lien sacré ( made for each other ) de John Cromwell avec Carole Lombard La ronde des pantins ( idiot’s delight ) de Clarence Brown avec Norma Shearer |
1939 | Et la parole fût ( the story of Alexander Graham Bell / the modern miracle ) de Irving
Cummings avec Loretta Young
Mademoiselle et son bébé ( bachelor mother ) de Garson Kanin avec Ginger Rogers Stanley & Livingston, les conquérants pacifiques ( Stanley & Livingston ) de Henry King avec Spencer Tracy L’autre ( in name only ) de John Cromwell avec Kay Francis |
1940 | En route vers Singapour ( road to Singapore ) de Victor Schertzinger
avec Dorothy Lamour
La vie de Thomas Edison ( Edison, the man ) de Clarence Brown avec Rita Johnson Florian, le cheval de l’archiduc ( Florian ) de Edwin L. Marin avec Robert Young The capitan is a lady – de Robert B. Sinclair avec Virginia Grey Les déracinés ( three faces West / the refugee ) de Bernard Vorhaus avec John Wayne Un cœur pris au piège ( the lady Eve ) de Preston Sturges avec Barbara Stanwyck CM Meet the stars #1: Chinese Garden Festival – de Harriet Parsons avec William Bakewell Seulement apparition |
1941 | Le diable s’en mêle ( the devil and Miss Jones ) de Sam Wood
avec Jean Arthur
Une femme de trop ( our wife ) de John M. Stahl avec Ruth Hussey Oncle malgré lui ( unexpected uncle ) de Peter Godfrey avec Anne Shirley + chansons Souvenirs ( H.M. Pulham Esq. ) de King Vidor avec Hedy Lamarr |
1942 | Crimes sans châtiment ( Kings Row ) de Sam Wood
avec Robert Cummings
L’amour n’est pas un jeu ( in this our life ) de John Huston avec Bette Davis La maison de mes rêves ( George Washington slept here ) de William Keighley avec Ann Sheridan + chansons Et la vie recommence ( forever and a day ) de René Clair, Edmund Goulding, Frank Lloyd, Cedric Hardwicke, Victor Saville, Robert Stevenson & Herbert Wilcox avec Charles Laughton Scènes coupées au montage |
1943 | Plus on est de fous ( the more the merrier ) de George Stevens
avec Joel McCrea
Oscar du meilleur second rôle masculin, USA Tessa la nymphe au cœur fidèle ( the constant nymph ) de Edmund Goulding avec Alexis Smith Le ciel peut attendre ( heaven can wait ) de Ernst Lubitsch avec Gene Tierney La petite exilée ( princess O’Rourke ) de Norman Krasna avec Olivia de Havilland Sa majesté la cuisinière ( my kingdom for a cook ) de Richard Wallace avec Marguerite Chapman |
1944 | Un sourire pour toi ( Knickerbocker holiday ) de Harry Joe Brown
avec Shelley Winters
+ chansons Wilson – de Henry King avec Alexander Knox The impatient years – de Irving Cummings avec Jean Arthur Coup de foudre / Nous deux ( together again ) de Charles Vidor avec Irene Dunne Scandale à la cour ( a royal scandal / Czarina ) de Otto Preminger & Ernst Lubitsch avec Tallulah Bankhead |
1945 | Rhapsodie en bleu ( rhapsody in blue ) de Irving Rapper
avec Joan Leslie
Deuxième jeunesse ( over 21 ) de Charles Vidor avec Jeff Donnell Une femme douteuse / Club de nuit ( Shady Lady ) de George Waggner avec Martha O’Driscoll Colonel Effingham’s raid / Man of the hour – de Irving Pichel avec Joan Bennett |
1946 | Les vertes années ( the green years / A. J. Cronin’s the green years ) de Victor Saville avec Jessica Tandy |
1947 | Des filles disparaissent / Pris au piège ( lured / personal column ) de Douglas Sirk
avec Lucille Ball
Le procès Paradine ( the Paradine case ) de Alfred Hitchcock avec Gregory Peck |
1948 | L’indomptée ( B.F.’s daughter / Polly Fulton ) de Robert Z. Leonard
avec Van Heflin
Alerte au ranch ( green grass of Wyoming ) de Louis King avec Peggy Cummins Choc en retour ( impact ) de Arthur Lubin avec Anna May Wong |
1949 | Nous les hommes ( yes sir, that’s my baby ) de George Sherman
avec Gloria DeHaven
Corps et âme ( the doctor and the girl ) de Curtis Bernhardt avec Janet Leigh La belle aventurière / La femme qui a conquit l’Ouest ( the gal who tock the West ) de Frederick De Cordova avec Yvonne De Carlo Si ma femme savait ça / Si ma moitié savait ça ( everybody does it ) de Edmund Goulding avec Linda Darnell Louise / On aime à tout âge ( Louisa ) de Alexander Hall avec Ronald Reagan |
1950 | Le tournoi de la rose / Le tournoi à la rose ( Peggy ) de Frederick De Cordova
avec Charlotte Greenwood
Monsieur Musique ( Mr. Music ) de Richard Haydn avec Bing Crosby |
1951 | Le chevalier au masque de dentelle ( the highwayman ) de Lesley Selander avec Wanda Hendrix |
1952 | Qui donc a vu ma belle ? ( has anybody seen my gal ? ) de Douglas Sirk
avec Rock Hudson
+ chansons Chérie je me sens rajeunir / Fais pas le singe ! ( monkey business / be your ge / darling I am growing younger ) de Howard Hawks avec Marilyn Monroe + chansons |
1953 | L’homme de bonne volonté / Un homme pas comme les autres ( trouble along the way /
Alma mater ) de Michael Curtiz
avec Donna Reed
Les hommes préfèrent les blondes ( gentlemen prefer blondes ) de Howard Hawks avec Jane Russell Rocket man ( the rocket man ) de Oscar Rudolph avec Anne Francis |
1954 | Nettoyage par le vide ( the long wait ) de Victor Saville avec Anthony Quinn |
1955 | Deux filles en escapade / La blonde fantôme ( how to be very, very popular ) de Nunnally Johnson avec Betty Grable |
1956 | Les grands de ce monde ( the power and the prize ) de Henry Koster
avec Robert Taylor
Le tour du monde en quatre-vingts jours ( around the world in eighty days ) de Michael Anderson avec Shirley MacLaine Traqué par Scotland Yard ( town on trial ) de John Guillermin avec Barbara Bates |
1957 | Comment tuer un oncle à héritage ? ( how to murder a rich uncle ? / uncle George ) de Nigel
Patrick & Max Varnel
avec Wendy Hiller
L’histoire de l’humanité ( the story of mankind ) de Irwin Allen avec Ronald Colman |
1958 | Le remarquable monsieur Pennypacker ( the remarkable Mr. Pennypacker ) de Henry Levin
avec Dorothy McGuire
Les lâches meurent aussi ( a stranger in my arms / and ride a tiger ) de Helmut Käutner avec Mary Astor |
1959 | John Paul Jones, le maître des mers ( John Paul Jones ) de John Farrow avec Robert Stack |
1960 | Pepe – de George Sidney avec Maurice Chevalier |